Editorial

Le grand Imbo en tant que pôle de croissance

La plaine de l’Imbo est une des 5 zones écologiques du Burundi. Elle est située à l’Ouest du Burundi entre le lac Tanganyika et

grand Imbo

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

les contreforts de la région de Mumirwa. Dans les différents plans de développement économiques et sociaux du Burundi qui se sont succédé, l’aménagement de l’Imbo a toujours figuré en bonne place. Un gros effort a été mis sur la plaine de la Rusizi, mais aussi le reste de l’Imbo a été intégré dans les différents plans de mise en valeur de cette région.

L’agriculture, pratiquée sur des sols alluvionnaires, est très rentable que ce soient pour les plantes vivrières ou les cultures industrielles. En plus du riz et de l’huile de palme, un nouveau projet sur le pôle de croissance du Grand Imbo (qui se situe le long des régions de l’Imbo et du Buragane) vient de prouver que le thé, le café et les fruits tropicaux sont aussi des produits capable de stimuler la croissance, le commerce, la création d’emplois et donc de contribuer à la réduction de la pauvreté. Ces produits sont en harmonie avec l’étude des niches d’exportation de Trade Mark East Africa et celle de la Banque mondiale. En plus des produits susmentionnés, les études avaient aussi identifié la pêche, le tourisme et les huiles essentielles.

Ce projet constitue une valeur ajoutée car la mise en œuvre de ce programme permettra au Burundi de diversifier ses exportations, de créer 200.000 emplois, et d’assurer l’émergence de la femme dans le commerce transfrontalier, etc.Cependant, pour la réussite de ce projet, il faut qu’un accent particulier soit mis sur les problèmes liés à la technologie dans tous ses aspects pour assurer la qualité, la conformité et la compétitivité des produits burundais.

A toutes les parties prenantes, il est recommandé de mettre en place une synergie pour la résolution des défis majeurs comme le déficit énergétique, le problème des infrastructures et des emballages non adapté, l’équipement du BBN pour la certification, des produits, à l’appui et à l’assistance en termes d’information sur les marchés, la mise en place des fonds de garantie pour faciliter l’accès aux crédits, etc. C’est à ce prix que le « grand Imbo » sera un pôle de croissance pour le Burundi

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

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