Société

Quand la collaboration entre les époux maximise les rendements

Le manque d’informations peut bloquer l’épanouissement et l’autofinancement de la femme. Pourtant, si les deux époux mettent les efforts ensemble, la production peut doubler ou tripler    

« Je prends soin de mes enfants dès la naissance. En plus, j’ai un compte en commun avec mon épouse et nous devrons nous entendre sur la source et là où affecter l’argent », précise Joseph Mujiji, président de la Coalisation des Hommes contre les Violences faites aux Femmes (CHOVIFE). 

Le sexagénaire informe que les travaux domestiques sont exécutés à tour de rôle avec son épouse, notamment faire le lit, faire la cuisine, balayer la maison, allumer le four… Et de renchérir : «Je fais le relais en sa présence. Cela depuis l’époque de mon mariage dans les années 1980. En ce temps même, j’accompagnais ma femme au bureau ou je la téléphonais pour savoir si elle était bien arrivée au bureau. Pour le moment, elle est en retraite».

M.Mujiji témoigne que les droits de la femme sont parfois anéantis par le comportement néfaste des hommes. Pourtant, la femme est le soutien de l’homme. Avant d’aller vaquer aux activités quotidiennes, M. Mujiji avertit sa femme. Et de mettre au courant qu’il rentre à la maison toujours à 18 heures à défaut avant 20 heures. Pour lui, on a l’habitude de passer dans les cabarets. Ce qui fait qu’on gaspille les moyens et la vie.

Cet aspect relationnel ne doit pas se limiter par là. Les relations entre l’homme et la femme doivent susciter la confiance. Celle-ci doit se matérialiser dans la vie du couple et, partant, dans les affaires.

Joseph Mujiji, président de la Coalisation des Hommes contre les Violences faites aux Femmes (CHOVIFE) : « Intégrer les femmes dans les affaires est très bénéfique. Elles sont très habiles dans le commerce et dans le marketing ».

Le manque d’informations, un handicap majeur pour les femmes qui veulent participer aux affaires

Les hommes manquent d’informations sur les opportunités d’affaires. Ce qui fait qu’ils empêchent leurs femmes d’être dynamiques dans le monde des affaires. « Par ailleurs, intégrer les femmes dans les affaires est très bénéfique. Elles sont très habiles dans le commerce et dans le marketing », explique M.Mujiji.

D’ailleurs, si l’homme et la femme collaborent, ils vont produire plus, multiplier le revenu du ménage par 2 par exemple. 

« Au lieu de confier ses affaires à une personne étrangère, vaut mieux les confier à une personne intime qui est sa femme. Il suffit qu’elle soit initiée à la comptabilité, à l’usage de la facture standardisée, à la rédaction des lettres de demande de crédit, à la gestion quotidienne du magasin…Cela peut permettre à l’homme de se libérer et d’aller faire d’autres activités ou ouvrir une autre agence de l’entreprise », martèle-t-il.

M.Mujiji certifie que l’homme et la femme constituent une famille. Ils doivent avoir le droit de signature. La femme est égale à l’homme en intelligence comme dans la pratique. « Beaucoup d’hommes qui n’impliquent pas leurs femmes dans la gestion des biens familiaux perdent », déplore-t-il.

M.Mujiji indique que parfois, les hommes s’oublient dans le couple et ne font pas le partage équitable des tâches. 

Pourtant, déclare-t-il, les travaux qu’on attribue aux femmes peuvent être accomplis par les hommes, entre autres les soins des enfants, la cuisine…Et de renchérir : « Actuellement, nous avons des femmes qui font des travaux qui, autrefois, étaient réservés aux hommes comme la construction d’une maison… »

«Emancipation n’est pas un bon mot»

M.Mujiji avoue que certains travaux ne sont pas liés à l’innée ou à la morphologie d’une personne, mais à la répartition sociale des tâches.

D’après lui la masculinité positive invite les hommes à essayer de respecter les droits de la femme, de chercher dans le genre les aspects positifs et de les utiliser pour faire respecter les droits des femmes.

Même le mot émancipation n’est pas un bon mot, signale M.Mujiji. Ce ne sont pas des droits qu’on offre à la femme, plutôt ce sont des droits innés. Dans le ménage, la femme doit être libre pour participer au développement du ménage et l’homme doit être à côté d’elle pour l’accompagner et lui apporter son soutien.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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