Agroalimentaire

Thé vert : « En plus de l’apport en devises, il possède des vertus curatives »

L’Office du Thé du Burundi (OTB) a lancé vers la fin de l’année passée un nouveau produit dénommé «thé vert».  Ce dernier, en  plus de son apport en devises aussi possède des vertus curatives.

« C’est une occasion de sensibiliser tous les intervenants dans la filière thé en vue d’augmenter la qualité et la quantité de thé capable de se positionner  sur les marchés internationaux », a indiqué Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République du Burundi lors du lancement de ce produit.

Pour arriver à cet objectif, M. Butore  a tracé le chemin. Il s’agit, d’après lui,  de l’élargissement des superficies théicoles par la multiplication des jeunes plants de thé et de  donner ces plants aux théiculteurs à des prix raisonnables ou à crédit. Il s’agit également  d’augmenter le prix par kg de  feuilles vertes en vue de motiver les théiculteurs, a-t-il ajouté. Il a signifié également  qu’il faut se conformer  aux normes internationales afin de commercialiser un  thé remplissant les conditions qui ne compromettent ni  la santé ni  l’environnement.

Un champ de thé des collines du Burundi (Photo tirée sur internet)

La théiculture  constitue une source financière régulière

Eric Ndayisaba, doctorant à l’université de Pau et des pays de l’Adour et enseignant à l’Ecole Normale Supérieure indique que même si au cours des années, le prix au producteur a évolué presqu’à la même tendance que le prix du marché global, la détérioration progressive des termes de l’échange en défaveur du théiculteur a entrainé la régression de son pouvoir d’achat. Par ailleurs, l’exiguïté des propriétés, le problème de la main d’œuvre, etc. ne permettent pas au paysan de constituer une richesse , c’est-à-dire d’avoir une somme importante pour penser à l’investissement. Ainsi, au regard des différentes sources de revenus des ménages, le thé occupe la 3 ème ou la  4 ème place.

Pour lui, cette somme sert à l’achat des vivres, à la scolarisation des enfants et un peu moins aux soins de santé. Si maigre soit-il, le revenu théicole constitue une source financière régulière permettant au paysan de satisfaire son quotidien immédiat.

M.Ndayisaba note que  cette plante constitue une économie tant au niveau national qu’au niveau familial en pleine mutation et en expansion. Alors que le thé est la deuxième économie nationale, il est la 3ème ou la 4ème  source de revenus des ménages des hautes terres, précise-t-il. On peut également penser que les mutations en cours (la libéralisation, la certification, le mouvement associatif, la diversification, la microfinance, etc) constituent des garanties pour un avenir meilleur du secteur théicole à condition que les différents acteurs prennent en compte l’amélioration des conditions socio-économiques des producteurs, a-t-il estimé.

Déo Guide Rurema, ministre  de l’Agriculture et de l’Elevage, a, quant à lui,  indiqué que le secteur agricole fait vivre plus de 94 % de la population. Il a informé que  les cultures d’exportation dont fait partie le thé (2 ème après le café) apportent plus de 85 % des devises au trésor public. L’argent utilisé dans les projets de développement estimé à plus de 50 % de devises   provient  également de l’agriculture, a-t-il poursuivi. « La théiculture  occupe une place de choix dans le développement de notre pays », a-t-il affirmé »

D’après Jacques Bigirimana, directeur général  de L’OTB, en plus de l’apport en devises, le thé vert  possède aussi des  vertus  curatives.

Réduction du stress

D’après le https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9_vert ,  les travaux menés par une équipe japonaise sur le thé vert font remarquer que les consommateurs de ce produit  ont un niveau de stress moins élevé.  Les chercheurs se sont aperçus que ceux qui buvaient entre cinq tasses de thé  et plus par jour avaient 20 % de risque en moins de souffrir de stress par rapport à ceux qui buvaient moins de deux tasses par jour. Cette étude a démontré que  les personnes qui consomment le plus de thé vert ont un risque de pneumonie diminué de 47 % et de cancer du sang diminué  de 42 %. Une autre analyse ayant porté sur des sujets de plus de 70 ans, montre une diminution de 44 % du risque de dépression modérée chez les amateurs de thé vert à hauteur de quatre tasses par jour .

Maladies cardiovasculaires

Le même site internet indique que le thé vert contient un certain nombre de polyphénols dont l’abondance peut atteindre 20 % de matière sèche.  Ce dernier  joue le rôle d’antioxydant. Plusieurs études semblent démontrer donc  une certaine efficacité de sa consommation dans la diminution du risque de contracter une maladie cardiovasculaire. Il diminuerait également le taux de cholestérol dans le sang, lit-on sur le même site.

Réduit le risque d’attraper  le cancer

Une étude présentée le 11 janvier 2010 lors d’une conférence parrainée par l’American Association for Cancer Research (AACR) et l’International Association for the Study of Lung Cancer (IASLC) tendrait à démontrer que le thé vert, dans une certaine mesure, protégerait les fumeurs du cancer des poumons. Dr Lin Hsin-I de Chung Shan Medical University à Taïwan et ses collègues ont prouvé après des recherches approfondies sur les bienfaits du thé vert que les fumeurs qui ne boivent pas de thé vert sont douze fois plus susceptibles d’être diagnostiqués d’un cancer du poumon que ceux qui boivent au moins une tasse de thé vert par jour.

Maladies neuro-dégénératives

Après 70 ans, les buveurs de thé vert, riche en catéchines, ont de meilleures capacités cérébrales que les buveurs de café ou de thé noir et sont « une cible moins fragile pour les maladies neuro-dégénératives (Une maladie neuro-dégénérative correspond à une pathologie progressive qui affecte le cerveau ou plus globalement le système nerveux, entraînant la mort des cellules nerveuses) comme Alzheimer ou Parkinson ». La consommation de thé vert  réduirait le risque d’être atteint de démence et d’autres maladies neuro-dégénératives comme la maladie de Parkinson et l’Alzheimer.

Maladies ophtalmologiques

Les chercheurs de l’université chinoise de Hong Kong ont rapporté que le thé vert protégerait contre les maladies oculaires courantes comme le glaucome.

A travers  leur étude, Chi Pui Pang et ses collègues ont administré des extraits de thé vert à des rats de laboratoire .Ils  ont ensuite analysé leur tissu oculaire. Ces chercheurs ont constaté que les différentes parties de l’œil absorbaient des quantités variables de catéchines, des antioxydants supposés prévenir les dommages causés par l’oxydation. La rétine, partie de l’œil responsable de la détection de la lumière, a affiché la plus forte concentration d’antioxydants alors que le minimum a été retrouvé dans la cornée la couche extérieure de l’œil.

Aussi des effets néfastes

Chez l’homme,  les  études épidémiologiques ne rapportent pas d’effets indésirables notables. Elles révèlent cependant que des effets graves ont été rapportés parmi les gros consommateurs des préparations à base de thé vert. Les effets jugés plus graves sont les effets hépatiques.

Le thé vert est beaucoup plus riche en catéchols (un produit chimique industriel utilisé dans la fabrication de certains produits. Il existe aussi à l’état naturel dans certains aliments) à raison de 13 % que le thé noir qui, après fermentation, n’en renferme que 2 %. Le thé noir ne présente donc pas le même risque hépatotoxique que le thé vert.

Notons que la théiculture burundaise  fait vivre plus de 60 mille de ménages.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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