Transport

Tuks-tuks, motos et vélos : Plus de 20 mille utilisateurs directs pénalisés

Une décision technique établissant les limites à ne pas franchir en mairie de Bujumbura par les tuks-tuks, les motos et les vélos estimés à plus de 20 399 a été prise ce mercredi 23 février 2022. La décision prise pour prévenir les accidents routiers et préserver la sécurité entre en vigueur le 11 mars de la même année. A cette occasion, le ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a recommandé à la Mairie la réorganisation des lignes des bus faisant le transport rémunéré dans la municipalité    

La zone interdite pour les tuks-tuks, les motos et les vélos a été délimitée par secteur. Dans le secteur Sud, les tuks-tuks, les motos et les vélos ne doivent pas dépasser le pont Kanyosha, le pont construit à la 12ème avenue et Musaga, plus précisément dans la localité communément appelée Bonesha (Kamesa). Dans le secteur Centre, ces moyens de transport ne doivent pas dépasser le campus Kiriri, Sororezo et Mugoboka.

Dans le secteur nord, les tricycles, les motos et les vélos ne doivent pas franchir ces endroits : château d’eau (Mutanga-Nord), zone Gihosha, marché de Gasenyi, rivière Gasenyi, Iwabo w’abantu, gare du Nord, la 1ère avenue de la zone Kamenge, Interbank Burundi (Quartier 7 Ngagara), lycée Saint Gabriel, boulevard Buconyori, chez Komine quartier 9 de Ngagara, parquet de Ntahangwa, SODECO, CAMEBU, bureau logistique de la Police Nationale du Burundi, les bureaux de l’Office du Transport en Commun (OTRACO), rond-point Chanic et entre le rond-point chanic et la transversale 15 de Maramvya ainsi qu’entre le rond-point chanic et la rivière Mutimbuzi.

Les tuks-tuks, les motos et les vélos sont interdits de circuler dans toute la zone de Musaga et dans toute la zone de Mukaza. Cependant, les motos portant l’immatriculation de l’Etat et des représentations diplomatiques ainsi que les motos policières sont autorisées à y circuler.

La nouvelle zone de circulation des tricycles, des motos et des vélos en mairie de Bujumbura devra être respectée depuis le 11 mars 2022.

Réorganisation des lignes des bus faisant le transport rémunéré dans la municipalité de Bujumbura

Gervais Ndirakobuca, ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique déclare que cette décision n’est pas politique, mais qu’elle est plutôt technique. Elle a été prise à court terme pour prévenir les accidents routiers et éviter les déplacements des criminels en mairie de Bujumbura. Et d’annoncer: « La mesure concerne aussi les motos appartenant aux privés et les vélos qui transportent le lait ».

Les concernés doivent être sensibilisés sur le bien-fondé de cette mesure du 24 février au 10 mars 2022. « La mesure entre en vigueur depuis le 11 mars 2022 », fait remarquer le ministre Ndirakobuca avant de convier à la mise en place des panneaux indiquant la zone à ne pas dépasser. Il recommande également la réorganisation des lignes des bus faisant le transport en commun en mairie de Bujumbura.

Pour lui, les bus faisant le trajet centre-ville-Kanyosha devraient arriver à Ruziba. Les bus doivent également être affectés sur la ligne centre-ville-transversale 15 Maramvya.

Recrudescence des accidents routiers

Lieutenant-colonel de police Athanase Bukeyeneza, chef de service prévention à la Police Spéciale de Roulage et de Sécurité Routière (PSR) informe que de janvier 2021 à janvier 2022, la PSR a enregistré 3449 cas d’accidents de véhicules contre véhicules et 1543 cas d’accidents de véhicules contre tricycles, motos et vélos constatés et déclarés.

« Cependant, plus de 924 cas d’accidents n’ont pas jusqu’ aujourd’hui connu de suite, car leurs auteurs ont fui laissant sur place leurs engins », fait-il savoir.

La cause, selon toujours lieutenant-colonel de police Athanase Bukeyeneza, étant qu’ils n’ont pas les documents exigés, surtout le certificat d’assurance et le permis de conduire.

Par la suite, explique-t-il, ces engins ont été saisis dans l’ordre de 627 vélos et 302 motos.  Ils sont conservés à la PSR et d’autres unités de police pour cause d’accidents non déclarés.

« Ces accidents ont occasionné 130 morts et 1970 blessés », déplore lieutenant-colonel de police Athanase Bukeyeneza. Les causes de ces accidents sont souvent l’augmentation du parc automobile, le réseau routier qui est resté le même, le manque d’arrêts-bus appropriés, l’ignorance des règles de conduite, l’état d’esprit des conducteurs, le manque de bandes cyclables et de passages pour piétons …

A cela s’ajoute le transport rémunéré des personnes et des biens par vélos, par motos et par tricycles.

« Certains des conducteurs facilitent le déplacement des criminels ou participent directement dans la criminalité, au jet de grenades ou au vol des sacoches et des téléphones portables… », s’inquiète lieutenant-colonel de police Athanase Bukeyeneza.

Les voies de sortie à long terme

Marc Bakuza, chef du département du transport en Mairie de Bujumbura indique que pour prévenir les accidents routiers, il faut installer les panneaux et les feux de signalisation routière. Il propose la décentralisation des services et invite à la construction des échangeurs au niveau des intersections des routes.

Ramadhan Nkurikiye, conseiller du maire de la ville de Bujumbura chargé du développement certifie que les routes nationales traversant la mairie de Bujumbura ont une bande de 6 mètres.

« Elles ont une chaussée 1X2. Ce qui constitue 2 lignes. Malheureusement, les conducteurs font des dépassements en désordre constituant 3 à 4 lignes », s’exclame-t-il.

Et de proposer : «Le respect de la réglementation, la construction des passerelles pour piétons, la réhabilitation de la voirie urbaine…».

Actuellement, les données du département du transport en Mairie de Bujumbura font état de plus de 8000 motos, plus de 4275 tricycles et plus de 8124 vélos à usage commercial.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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