Société

La vente des cartes de crédit, une aubaine pour les jeunes diplômés ?

Le chômage chez les jeunes demeure une réalité en dépit de l’absence des statistiques fiables sur le taux de chômage. Pour survivre à l’épreuve, pas mal de jeunes se rabattent sur la vente des cartes de crédit pour les téléphones portables et les services connexes. Reportage 

Le transfert électronique d’argent est en vogue. Sous un soleil de plomb ponctué par une pluie battante surtout que nous sommes au début de la saison des pluies de nombreux jeunes se lancent dans la vente des cartes de crédit. La capitale économique n’échappe pas à cette règle. Les lauréats des humanités et des universités se bousculent sur ce marché en pleine ébullition. On les retrouve devant les magasins, les commerces, les lieux publics, etc. attendant les clients. Ils sont reconnaissables de par leurs gilets en jaune bleu qu’ils enfilent tous les matins.

La commercialisation des services financiers mobiles est devenue un moyen de survie pour de nombreux jeunes diplômés.  C’est un métier fastidieux qui exige du courage et de la détermination dans la mesure où le commerce sous l’ombre des parapluies est interdit en mairie de Bujumbura depuis le mois d’octobre 2019.

La commercialisation des services financiers mobiles est devenue un moyen de survie pour de nombreux jeunes diplômés.

Un projet plutôt rentable

D’après un agent des plateformes Lumicash et Ecocash affiliés respectivement aux sociétés de télécoms Lumitel et Econet rencontré au quartier Bwiza, dans la commune urbaine de Mukaza, ce business est rentable. J’ai démarré mon business avec un capital de 400 000 FBu mais, actuellement, mon capital s’élève à 800.000 FBu », témoigne cet agent qui a bouclé ses études secondaires en 2018.

Son activité consiste à vendre des cartes de crédit et à transférer l’argent par téléphone. Auparavant, il travaillait au quartier Nyakabiga, mais il a dû déménager vers Bwiza faute de clients.

Un atout pour l’économie nationale ?

D’après les données fournies par l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications (ARCT), le taux d’utilisation des services financiers mobiles est en nette augmentation. Il est passé de 23,5% à 28% entre les mois de novembre et décembre 2020.

A la même période, le nombre d’abonnés connectés aux plateformes des services financiers numériques est de 4 642 575 au mois de décembre 2020. Au cours de l’année 2020, la moyenne du chiffre d’affaires réalisé s’élève à 2 498 036 193 FBu.

Les défis ne manquent pas

Les agents de Lumicash et Ecocash qui prestent en mairie de Bujumbura font face à de nombreuses contraintes récurrentes. Parfois ils sont à court de capitaux pour satisfaire la demande. L’autre grief est lié aux cas d’escroquerie et de tricherie devenues monnaie courante. Des personnes mal intentionnées trompent leur vigilance pour se transférer de l’argent via le téléphone portable. A cela s’ajoute les erreurs sur les numéros des bénéficiaires ou les montants à transférer. Ce qui conduit directement à la perte.

Rodrigue Ndihokubwayo, un des agents de Lumicash et Ecash confie que ce commerce est très risquant. Il déplore le fait que les agents sont régulièrement victimes de vol. « Il est vraiment douloureux de perdre en un laps de temps ce dont on dépend pour vivre temps » s’indigne-t-il. Il appelle ses collègues à redoubler de vigilance pour ne pas tomber dans le piège des escros.

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Journal Burundi Eco.

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