Editorial

Vers une retraite dorée ?

Dans la plupart des pays africains, la protection sociale reste une préoccupation. A titre d’exemple, au 30 mai 2021, le total des employés des secteurs public, paraétatique et privé est estimé à 212 248. Et parmi ceux-ci,  plus de 131 mille employés ne cotisent pas à la sécurité sociale, soit 61,9% des effectifs. Leurs employeurs ne versent pas leurs primes  dans les institutions de protection sociale.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

L’avenir des milliers d’employés est hypothéqué alors qu’ils ont dépensé toutes leurs forces pour le développement du pays. Ils ont besoin d’une retraite décente au lieu de finir leurs dans les maisons d’accueil pour personnes du troisième âge. Vous trouverez des sexagénaires qui se démènent pour subvenir à leurs besoins en créant des maisons de consultance çà et là alors qu’elles entrent progressivement dans la catégorie de la population passive. 

Jusque-là, les retraités percevaient une pension dérisoire. D’où la nécessité de revoir à la hausse la pension de retraite dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des retraités. La promesse du chef de l’Etat de toucher une pension de retraite mensuelle équivalente au dernier salaire net mensuel  dans les secteurs public, parapublic et privé se concrétise peu à peu. Un décret mettant en œuvre le vœu du président vient de sortir. Les pensions visées par ledit décret sont entre autres la pension ou l’allocation de vieillesse, la pension ou l’allocation des survivants, la pension d’invalidité et la pension anticipée.

Les retraités des années antérieures dénoncent le deux poids, deux mesures. La balance penche beaucoup plus chez les fonctionnaires retraités à partir de 2020. Aucune disposition ne révèle le sort réservé aux milliers de retraités des années antérieures à part que le décret fixe le seuil de pension à 30 000 FBu.  De plus, le nouveau décret n’aborde pas le cas des employés issus du secteur privé.    

Sur le volet sanitaire, les soins de santé ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Dans notre pays, plus de 90% de la population ne disposent pas d’assurance maladie.  La carte d’assurance maladie est distribuée aux groupes vulnérables et cela à moindre coût. Le gouvernement encourage  également la mise en place des mutualités de santé communautaire. Cependant, le taux d’adhésion reste faible. 

Certains employeurs assurent la couverture médicale partielle ou totale de leurs employés. Ce qui allège le fardeau des ménages. C’est une bonne initiative à promouvoir et à encourager à la fois dans les services publics et privés.  

 Sous d’autres cieux, on instaure une Assurance Maladie Obligatoire de base (AMO). Celle-ci garantit à tous les assurés et aux membres de leurs familles à charge la couverture des risques et les frais de soins de santé liés à une maladie ou à un accident, à la maternité, etc.

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Benjamin Kuriyo.

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Un commentaire
  • Gentil Callixte dit :

    L’Etat devrait mettre en place des lois qui protègent d’abord les employés du secteur privé. Car ces derniers jours, presque toutes les entreprises de ce secteur violent gravement les droits des employés. A titre d’exemple, les sociétés de gardiennage exploite sans scrupules leurs employés sous toutes les formes.
    N’est-ce pas honteux de voir un sentinelle qu’on vend au minimum à 600 mille BIF à l’acheteur des services de sécurité, mais qui perçoit au bout du mois une somme modique de 50 mille BIF sans mutuelle de santé ni cotisation à l’INSS?
    Ce comportement inhumain et injuste s’observe dans certaines écoles qui n’engagent pas des vacataires qu’ils emploient comme enseignants vacataires pendant plus de 5 ans et finissent par leur refuser l’emploi. Mettez vous dans la place de ces derniers. Pesez la douleur qu’ils ressentent. Déjà à 5 ans ils commencent à perdre la force. Et d’ailleurs, ils sont pour la plupart des jeunes encore en âge de procréation condamné à rester dans le célibat. Comment vont-ils songer à fonder leurs foyers sans sous?
    A mon avis, en parallèle de ce projet combien louable de revoir à la hausse la pension des retraité, l’Eta devrait penser à remettre dans leurs droits les employés maltraités par certains employés qui s’enrichissent injustement en profitant les autres.

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éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

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