Santé

A quand l’autorisation de la consommation de l’Artemisia ?

Les environnementalistes, les experts dans le domaine de la santé et les entrepreneurs demandent à l’Etat d’autoriser la consommation de l’Artemisia pour se protéger contre le paludisme.  Ils précisent cela, car cette plante est aussi utilisée comme antipaludique dans les autres pays.  Et pourquoi pas au Burundi?

Mme Ginette Karirekinyana : » L’Artemisia joue un rôle important dans la lutte contre le paludisme ».

 

Pas mal d’études qui ont été menées par différents experts montrent que la plante Artemisia contribue à la maîtrise du paludisme, a indiqué l’environnementaliste Albert Mbonerane, dans une conférence de presse organisée mardi le 24 octobre 2023. Cette plante prévient la maladie et peut être aussi utilisée comme mode curatif.

Selon Mbonerane, certains pays l’ont déjà constaté et ont laissé les populations pour la consommer dans l’objectif de se protéger contre le paludisme. Ce sont entre autres le Sénégal, le Bénin, le Cameroun, etc. Cette plante est cultivée, commercialisée et consommée avec l’aval de ces Etats.

Mbonerane ne voit pas alors ce qui empêche le gouvernement du Burundi de faciliter la consommation de cette plante médicinale dans l’objectif de lutter contre le paludisme qui constitue la première cause de mortalité pour les enfants de moins de 5 ans.

L ’Artemisia utilisée dans les autres pays comme antipaludique

Dans les autres pays, on la commercialise même dans les marchés pour permettre à beaucoup de gens de s ’en servir.  Selon lui, le même modèle devrait être appliqué même ici chez nous vu que le paludisme constitue un grand danger pour les ménages et pour le pays.

Avec la mise en place d’une direction qui se charge du contrôle de la médecine traditionnelle, il espère qu’on va t ’autoriser la consommation de l’Artemisia.

L’Artemisia contribue à la lutte contre le paludisme

Mme Ginette Karirekinyana abonde dans le même sens. L’Artemisia joue un rôle important dans la lutte contre le paludisme. Et pour la rendre disponible en quantité suffisante, elle demande à la population de la cultiver. Il faut au moins trois pieds d’Artemisia par ménage, souhaite Karirekinyana. Et si on la consomme trois fois par semaine, cette femme entrepreneure précise qu’on se prémunit contre cette maladie.

Pas mal d’études qui ont été menées par différents experts montrent que la plante Artemisia contribue à la maîtrise du paludisme.

Joselyne Miburo, directrice du service chargé de la promotion des plantes médicinales au ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida fait savoir que les plantes médicinales comme l’Artemisia et d’autres contribuent à la lutte contre certaines maladies. Et de promettre que la direction dont elle est responsable va tout faire pour promouvoir la bonne utilisation de ces plantes, car il a été constaté que la population en consomme pour se soigner.

Quid du dosage ?

Concernant le dosage d ’Artemisia, les chercheurs disent qu’1 g d ’Artemisia équivaut à 1 cuillère à café rase. Et pour soigner le paludisme médicalement diagnostiqué chez les sujets semi-immuns ou la bilharziose, il est conseillé de prendre 3 g de poudre d’Artemisia par jour (1 g matin, 1 g midi, 1 g soir) pendant 7 jours. Et de poursuivre le traitement pendant 7 jours complets même si les symptômes disparaissent entretemps.

Pour les enfants de moins de 5 ans (moins de 15 kg), il est conseillé de réduire la dose de moitié, c’est‐ à ‐dire 1,5 g par jour pendant 7 jours.

Pour prévenir le paludisme chez les sujets semi-immuns, il est recommandé de prendre 1 g de poudre d’Artemisia tous les 2 jours (adultes et enfants).

Concernant la péremption du produit, la durée d’action de la poudre d ’Artemisia est courte et elle ne se conserve pas pendant plus de 6 mois.

Originaire d’Asie, l’Artemisia est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des siècles. Près de 400 espèces de cette plante poussent maintenant à travers le monde, parmi lesquels l’Artemisia annua (armoise annuelle). C’est de cette espèce qu’est extraite l’artémisinine, principe actif contenu dans les principaux traitements antipaludiques utilisés pour traiter la maladie aujourd’hui.

                                 

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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