Santé

Analyse du projet de loi portant code d’hygiène et assainissement : Pour promouvoir la santé de la population

Les députés ont voté à l’unanimité le projet de loi portant code d’hygiène et assainissement au Burundi. Le but dudit projet est de constituer un texte de référence dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement au Burundi. Il s’agit également d’améliorer le bien-être et l’état de santé des citoyens, mais aussi de créer les conditions de prise de conscience individuelle et collective sur les problèmes liés à l’hygiène et à la salubrité.

Les députés votant à main levée le projet de loi portant code d’hygiène et assainissement au Burundi

Dr Josiane Nijimbere, ministre de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida: « Le Burundi a connu une réglementation disparate, mal adaptée et parfois contraignante en matière d’hygiène et assainissement entrainant de ce fait une impunité suite à la non application des textes en rapport avec les règles les plus élémentaires de salubrité et d’hygiène publique ».

Dans son exposé des motifs, la ministre de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida, Dr Josiane Nijimbere a indiqué qu’avant et après l’avènement de l’indépendance, le Burundi a connu une réglementation disparate, mal adaptée et parfois contraignante en matière d’hygiène et assainissement. Cette situation a été, d’après elle, une conséquence de l’éparpillement de plusieurs dispositions relatives à l’hygiène et à l’assainissement dans plusieurs textes législatifs et réglementaires, entrainant de ce fait une impunité suite à la non application des textes en rapport avec les règles les plus élémentaires de salubrité et d’hygiène publique.

Le décret-loi no 1 / 16 du 17 mai 1982 est limitatif

Pour Dr Nijimbere, le décret-loi no 1/16 du 17 mai 1982 portant code de santé publique est limitatif, car son contenu se rapporte uniquement à l’hygiène et à la salubrité publique, à l’exploitation des hôtels, des restaurants, des pensions de familles et des débits de boissons. De plus, elle se rapporte aux mesures de lutte contre les maladies quarantenaires, épidémiques et sur les maladies transmissibles. Elle se rapporte aussi à la réglementation des constructions dans les quartiers des circonscriptions urbaines, à la transmission des denrées alimentaires, à la règlementation des baignades dans les lacs et les rivières ainsi qu’à la sécurité et à la salubrité des lieux de travail.

Un règlement national d’hygiène et de salubrité s’avère nécessaire

Dr Nijimbere précise que l’hygiène et l’assainissement constituent des déterminants transversaux en ce sens qu’elles interviennent dans plusieurs secteurs (agriculture, habitat, eau, environnement, commerce, aménagement du territoire, urbanisme, etc.). Elle note que même si elles visent à protéger la santé de la population, le contrôle de la mise en application des normes y afférents continuera à être problématique aussi longtemps qu’il n’y aura pas un règlement national d’hygiène et de salubrité publique et un organe national d’hygiène et de salubrité chargé de son application.  Et c’est pour cette raison que le projet de loi propose la mise en place d’un règlement national d’hygiène et de salubrité.   

« Nul doute que la santé de la population sera sauvegardée et améliorée »

La ministre de la Santé Publique signale que le présent code rentre dans la ligne droite du gouvernement en général  et de la politique du ministère  en particulier  en matière de sensibilisation de  la population au  respect des règles d’hygiène publique concernant la salubrité des maisons, des villages et des villes, l’hygiène alimentaire, l’hygiène de l’eau,l’hygiène industrielle, l’hygiène des matières et des eaux usées, le contrôle des vecteurs, la médecine préventive, la lutte contre les grandes endémies, l’hygiène de la mère et de l’enfant .Nul doute que la santé de tous sera sauvegardée et améliorée, lance-t-elle.

De plus, a poursuivi Dr Nijimbere, ce texte de loi est en conformité avec le Règlement Sanitaire International (RSI 2005) de l’Organisation Mondiale de la Santé dont l’objet consiste à prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à les maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elles présentent pour la santé publique en évitant de créer des entraves aux trafics et au commerce international.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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