Editorial

Comment assurer la sécurité alimentaire à tous les Burundais ?

Le monde entier célèbre le 16 octobre de chaque année la journée mondiale de l’alimentation. Cette journée arrive au moment où au Burundi beaucoup de ménages arrivent à peine à avoir au moins un seul repas par jour. La situation d’insécurité alimentaire est préoccupante au Burundi. Elle est caractérisée par une dégradation continuelle. 45,5% des ménages sont en insécurité alimentaire dont 8,5% en situation d’insécurité alimentaire sévère. Les Burundais qui parviennent à accéder à une alimentation saine sont aux environs de 32 %. Et 70 % de Burundais consomment les aliments d’une seule catégorie (glucides) alors qu’il en est prévu trois (glucides, lipides et protéines).

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Avec le thème de cette année «Changeons l’avenir des migrations. Investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural», la FAO invite cette année le monde entier à investir dans la sécurité alimentaire et, partant, dans le développement du monde rural. C’est un combat de longue haleine. Le gouvernement burundais devrait assurer la sécurité alimentaire en qualité et en quantité suffisantes à tous les Burundais. Il faut apprendre à la population à produire en fonction des besoins, mais aussi les aider à accéder aux suppléments nutritionnels.

Par ailleurs, 66,7% des ménages dépendent de l’agriculture vivrière. Mais avec une alimentation pauvre et donc incapable de couvrir leurs besoins énergétiques quotidiens, il est très difficile voire impossible que les ménages puissent être productifs. La situation alimentaire du Burundi interpelle plus d’un. Il est grand temps d’adopter des stratégies efficaces pour inverser la tendance en menant une lutte implacable contre la faim et la malnutrition au Burundi

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques