Santé

Attention à la recrudescence des cas du Choléra!

Il s’observe une recrudescence du Choléra dans certains coins du pays. En plus de 30 personnes qui sont sous traitement dans certaines structures sanitaires, 12 nouveaux cas de cette maladie des mains sales ont été notifiés dans la municipalité de Bujumbura et dans les provinces de Bujumbura et Cibitoke. Le ministère en charge de la santé demande à la population d’être vigilante en vue de prévenir cette maladie

Dr Polycarpe Ndayikeza, porte-parole du ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida ꓽ«Je demande à la population de prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir le choléra».

12 nouveaux cas de choléra ont été enregistrés dans la municipalité de Bujumbura et dans les provinces de Bujumbura et Cibitoke en date du 4 septembre 2023, a indiqué mardi le 7 septembre 2023 Dr Polycarpe Ndayikeza, porte-parole du ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida.

Dans la municipalité de Bujumbura, 2 cas ont été identifiés dans la localité dénommée Kwisamariro de la zone Buterere, un cas dans le quartier Nyabagere de la zone Gihosha et un cas dans le quartier Muramvya de la zone Kinama.

Dans la province de Bujumbura, un cas a été identifé dans le quartier Muyira de la zone Kanyosha, un cas sur la colline Gakungwe de la zone Mutambu, un cas sur la colline Gatunguru de la zone Rubirizi, 2 cas sur la colline Muyange 2 de la zone Gatumba et un cas sur la colline Tenga.

Et d’ajouter un cas qui a été sur la colline Mparambo 1 et 2 cas sur la colline Rukana 2 de la commune Rugombo tous du district sanitaire de Cibitoke dans la province de Cibitoke.

30 patients du choléra déjà sous traitement

En même temps,22 patients du choléra sont sous traitement à l’Hôpital Prince Régent Charles, 3 à l’hôpital de Gatumba et 5 à l’hôpital de Rugombo.

Dr Ndayikeza demande à la population de prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir cette maladie.

Ce sont à titre illustratif le fait de se laver les mains avant de manger, après avoir été aux toilettes et avant d’allaiter les enfants. Et d’ajouter le fait de manger les aliments bien cuits, bien couvrir les aliments et boire de l’eau potable et bouillir l’eau pour ceux qui ne disposent pas d’eau potable.

Le choléra réapparait dans un contexte de pénurie d’eau potable

La population contactée déplore la recrudescence de cette maladie des mains sales, car elle réapparait au moment où il s’observe une pénurie criante d’eau potable dans une grande partie de la municipalité de Bujumbura.

Elle argue que trouver de l’eau potable est devenu un casse-tête dans la municipalité de Bujumbura. Certains habitants sont même contraints de faire recours à l’eau des affluents du lac Tanganyika.

Le pire est que les déchets de toilettes coulent comme des eaux de rivières pour se jeter dans le lac Tanganyika qui fournit plus de 90% d’eau potable aux habitants de la municipalité de Bujumbura, déplore-t-elle.

 

Le pire est que les déchets de toilettes coulent comme des eaux de rivières pour se jeter dans le lac Tanganyika qui fournit plus de 90% d’eau potable aux habitants de la municipalité de Bujumbura.

A titre illustratif, cette pathologie s’observe dans certains quartiers des zones Ngagara et Buyenzi. Les égouts sont à ciel ouvert et les déchets de toilettes sont charriés par ces derniers pour terminer leur course normale dans le grand réservoir d’eau douce qui est le lac Tanganyika.

Certains ménages ne disposent pas de toilettes

De plus, il a été constaté que certains ménages des quartiers de la municipalité de Bujumbura ne disposent pas de toilettes.  Ils jettent les déchets de toilettes dans les caniveaux ou les rivières environnantes.

De surcroît, la défécation à l’air libre est une réalité au Burundi en général et dans la municipalité de Bujumbura en particulier. Les gens se soulagent à l’aise derrière les arbres et les murs des infrastructures au vu et au su de tout le monde.

La population s’inquiète alors, car cela aggrave le degré de pollution du lac Tanganyika et de ses affluents et met à mal l’hygiène et l’assainissement. Et, par conséquent, les maladies des mains sales tel que le Choléra se propagent de cette manière.

Notons que le choléra se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les selles d’une personne infectée (transmission fécale-orale). La personne infectée est habituellement contagieuse de 1 à 10 jours après l’infection ou tant que la bactérie est excrétée dans ses selles (même si elle est asymptomatique).

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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