Environnement

Bassin d’écrêtement de Carama : Une aubaine pour les exploitants des matériaux de construction

Le bassin d’écrêtement de Carama est devenu une source de revenus pour la plupart des exploitants des matériaux de construction. Même la caisse de la Mairie en profite parce que ces exploitants paient des taxes.  Les habitants des quartiers riverains de ce bassin s’en réjouissent 

Nous sommes mardi le 29 juin 2021. Précisément sur la rivière Gasenyi situé dans le quartier Gahahe de la commune Ntahangwa à l‘endroit où est implanté le bassin d’écrêtement. Curieusement, ce bassin d’écrêtement est devenu une aubaine pour les exploitants des matériaux de construction, constate un reporter de Burundi Eco qui y a effectué une descente. A l’intérieur de ce bassin, une soixante-dizaine de jeunes hommes s’y observent. Ils ne sont pas n’importe qui. Ils sont vigoureux.  La plupart d’entre eux sont torse nu. Ils font le curage de ce bassin. Les uns disposent de pelles pour rendre cette tâche plus facile. D’autres portent des paniers destinés à transporter les matériaux de construction. Au moment où les uns exploitent ces matériaux de construction à l’aide d’une pelle, d’autres s’adonnent à leur transport jusqu’au lieu de chargement dans les bennes garés dans les parages du bassin d’écrêtement.

Les exploitants de ces matériaux qui se sont entretenus avec Burundi Eco se réjouissent du fait que le curage de ce bassin d’écrêtement est devenu leur source de revenus.

Ce n’est pas un travail de n’importe qui

Apparemment, c’est un travail fatigant. La sueur coule comme de l’eau sur leur visage.  Mais ce n’est pas gratuit. C’est moyennant une certaine rémunération. Selon les témoignages recueillis sur place, une benne remplie d’alluvions boueux coûte 25 000 FBu. Autant pour une benne de sable. Le coût d’une benne remplie de gravier et de pierres varie entre 35 000 FBu et 40 000 FBu. Chaque exploitant de ces matériaux de construction est payé  entre 4000 FBu et 5000 FBu par benne.

Les exploitants de ces matériaux qui se sont entretenus avec Burundi Eco se réjouissent du fait que le curage de ce bassin d’écrêtement est devenu leur source de revenus. «Avec ce travail, nous parvenons à nourrir nos familles», indique Jean Condo, un des exploitants de ces matériaux de construction.  Selon lui, il y a des jeunes qui peuvent charger trois bennes par jour.  Dans ce sens, ils peuvent encaisser plus de 10 000 FBu par jour.

La mairie en tire profit

Même la caisse de la Mairie de Bujumbura en profite. Un des exploitants qui a requis l’anonymat laisse entendre que chaque benne pleine d’alluvions boueux paie des taxes estimées à 2000 FBu. Celle remplie de sable paie 3000 FBu. Celle remplie de gravier paie 5000 FBu et celle remplie de pierres autant.    

Les habitants des quartiers riverains s’en réjouissent. Ils font savoir que n’eût été ces exploitants de matériaux de construction, ce bassin allait s’effondrer, car il commençait à présenter des fissures sur les murs. Ce qui pourrait occasionner son effondrement. S’il pleut, de grosses pierres en provenance des montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura percutent les murs de ce bassin. Ce qui fragilise par conséquent ces murs. De plus, le travail qu’ils exercent empêche le débordement des eaux de la rivière Gasenyi dans ce bassin, surtout quand il pleut.            

Notons que ce bassin d’écrêtement occupe un périmètre de 267 m. Elle est construite en béton armé et a une capacité de rétention  de 18 000 m3. Son rôle se limite à diminuer le volume de l’eau de la rivière Gasenyi qui inondait régulièrement le quartier Carama. L’eau entre dans le bassin d’écrêtement pour ensuite sortir et continue son cours normal vers le lac Tanganyika. C’est une sorte de bassin de repos pour l’eau de cette rivière afin de casser sa pression. Il y a un mécanisme prévu pour faire sortir l’eau afin qu’elle continue son cours normal.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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