Agriculture

Burundi Better Coffee Initiative : Pour l’amélioration du niveau de vie des 60 000 ménages producteurs de café

Le Burundi est très reconnu sur le marché international comme un pays d’origine d’un café ayant un grand potentiel de qualité. Mais beaucoup de contraintes pèsent sur la filière café burundaise et l’empêche de valoriser son potentiel sur le marché international. C’est pour faire face à toutes ces contraintes que Burundi Better Coffee Initiative (BBCI) a vu le jour. Un projet qui aidera à accroître durablement la productivité du café, mais surtout qui aura un impact positif sur les caféiculteurs.

Burundi Better Coffee Initiative : Pour l’amélioration du niveau de vie des 60 000 ménages producteurs de café.

 

Le secteur du café est important pour l’économie du Burundi. Le café est parmi les principales sources de devises du pays. Toutefois, le secteur a connu des chamboulements qui ont fait que la production avance en dents de scie. La production d’un café d’une qualité non consistante et qui ne répond pas aux exigences des marchés plus rémunérateurs, les petits producteurs qui n’en tirent pas profit suffisamment, le manque de respect des normes de durabilité et un environnement commercial difficile sont entre autres les contraintes que rencontre le secteur café.

Durant les 5 ans à venir, le projet BBCI unira toutes les forces avec tous les intervenants dans le secteur pour mettre l’accent sur l’augmentation de la productivité du café, sa qualité, mais aussi la résilience climatique. Il sera mis en œuvre par TechnoServe en partenariat avec la Fondation Kahawatu, l’Office du Développement du Café (ODECA), l’Agence de Développement du Burundi et le Coffee Quality Institute et sera financé par le département américain en charge de l’agriculture (USDA).

« Notre engagement est de travailler avec les agriculteurs burundais et les autres parties prenantes pour construire un secteur du café durable, plus inclusif et plus rentable », a souligné Paul Stewart, directeur du café chez TechnoServe.

Mettre l’accent sur l’entretien du sol : la qualité et la quantité du café en dépendent

La baisse de la quantité et de la qualité du café est le résultat de plusieurs facteurs en commençant par la mauvaise santé du sol et les mauvaises pratiques de transformation de ce produit. Le projet prévoit ainsi créer un collège des producteurs où les caféiculteurs seront formés sur les bonnes pratiques agricoles. « Des activités de renforcement des capacités seront menées au niveau des stations de dépulpage-lavage pour l’amélioration de leur efficience managériale, de leur système de contrôle de qualité et de la mise en œuvre des normes de durabilité ainsi que leur permettre de produire d’une façon consistante des cafés de hautes qualités », fait savoir Katleen Verhelle, coordinatrice du projet BBCI

Positionner le café burundais nécessite un bon environnement commercial

Les marchés du café deviennent de plus en plus exigeants et tous ne sont pas mieux rémunérants. Pire encore, des procédures d’exportation lourdes et la difficulté d’accéder au marché sont autant de contraintes qui pèsent sur la filière café burundaise et l’empêche de valoriser son potentiel sur le marché international. L’autre mission qu’aura ce projet est de faciliter la commercialisation et le positionnement du café burundais sur le marché.

« Des dégustateurs de café seront formés en collaboration avec « Coffee Quality Institute » pour détecter les cafés de haute qualité dès les premières étapes de la transformation et permettre une bonne communication avec les acheteurs », annonce Verhelle.

Un projet qui promet 32, 8 millions de dollars de ventes chaque année

Les chiffres prévisionnels de ce projet sont plutôt rassurants. Katleen Verhelle informe que l’initiative vise à augmenter les revenus de 60 000 ménages producteurs de café de 43% en moyenne et devrait générer 32, 8 millions de dollars américains de ventes annuelles de café. Les agriculteurs ciblés par le projet pourront améliorer également la gestion écologique de 7714 hectares de terres afin d’augmenter la productivité, la résilience climatique et la durabilité du secteur.  L’initiative a également tenu en compte la dimension genre où 30% des bénéficiaires seront des femmes et 30% des jeunes âgés de 18 à 35 ans.

Le budget alloué à ce projet est de 16,6 millions USD et ce dernier interviendra dans cinq provinces, à savoir : Gitega, Karuzi, Kayanza, Muyinga et Ngozi.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 607

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

  • Dossiers Pédagogiques