Editorial

De mal en pis

Le manque de carburant est devenu actuellement une question casse-tête et cela depuis plus d’un mois. Les professions dont le véhicule est le principal outil de travail sont les premiers à pâtir des difficultés d’approvisionnement en carburant. Dans la municipalité de Bujumbura  et ailleurs, les différents secteurs de la vie du pays en souffrent à cause du manque de moyens de transport liés à la pénurie de l’ «or noir».

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

Dans la vie économique de notre pays, le carburant occupe une place importante. Malheureusement depuis plus d’un mois, les pompes ne pissent plus régulièrement  ce liquide vital pour les moteurs à explosion. Seuls les citoyens chanceux bénéficient de l’essence en ces moments difficiles. Parfois après avoir passé des heures dans de longues files d’attente. Que d’impacts négatifs sur l’économie nationale, car les différents secteurs de la vie du pays en souffrent. Le transport est perturbé, les gens attendent les bus des heures et des heures et ceux qui le peuvent préfèrent rentrer à pied à la maison quelle que soit la longueur du trajet et les tickets sont revus à la hausse.
Le commerce n’est pas en laisse. Les commerçants ont plus de difficultés à s’approvisionner  et,  par conséquent, les prix des produits de première nécessité ont été revus à la hausse suite à la pénurie du carburant.  Les restaurants et les hôtels ne sont pas épargnés. Les élèves et les enseignants arrivent en retard à l’école, les ouvriers des entreprises sans oublier les pompistes qui sont pour la plupart mis en repos technique. Bref, toutes les activités  économiques sont au bord de la paralysie et la vie quotidienne des gens est perturbée.

A toute chose, malheur est bon. Alors que certains souffrent de cette pénurie du carburant, pour d’autres c’est la période des vaches grasses dans le secteur informel. Au lieu d’attendre en vain la disponibilité de cet « or noir », certains préfèrent s’approvisionner au marché noir quelque soit le prix.

A quand la fin de cette hécatombe? Personne ne peut trouver la réponse à cette question ? Bien que le gouvernement ait pris une série de mesures sur l’approvisionnement en produits pétroliers des véhicules selon telle ou telle station, cela  ne suffit pas. Il faut que le gouvernement et les différents intervenants dans ce domaine, trouvent une solution d’urgence pour  résoudre cette question de pénurie de ce produit indispensable dans la vie économique du pays.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

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  • Journal n° 606

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