Développement

Des mesures strictes pourront être prises pour maîtriser la démographie

Des mesures pour maîtriser la démographie galopante pourront être prises après la proclamation des résultats du recensement général de la population, de l’habitat et de l’agriculture en cours. Un effectif d’enfants à mettre au monde par couple pourra être fixé. Et le couple qui le dépassera se chargera de la prise en charge des enfants additionnels

Des mesures strictes pourront être prises pour maîtriser la démographie.

 

Après avoir pris connaissance des résultats du recensement général de la population, de l’habitat et de l’agriculture en cours, le gouvernement compte prendre certaines mesures dans l’objectif de maîtriser la démographie qui est en train de prendre une allure inquiétante.

Cela a été précisé par le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye le 29 décembre 2023 lors de l’émission publique.

Selon lui, c’est impossible de prendre en charge 10 enfants en leur donnant de quoi manger et du minerval. Ce n’est pas non plus facile de leur trouver un logement. Il explique que les conflits auxquels nous assistons aujourd’hui sont les conséquences de l’explosion démographique dans notre pays.

C’est pour cela que des mesures vont être prises pour freiner cette hémorragie. A titre illustratif, il a fait savoir qu’on pourra imposer des taxes aux parents qui vont dépasser deux enfants. Le troisième enfant ne sera pas pris en charge par l’Etat.

C’est son parent qui va lui payer les soins de santé et les frais scolaires. Selon lui, ce sont de telles mesures qui sont envisagées pour décourager ceux qui mettent au monde beaucoup d’enfants.

Des chiffres alarmants

Selon Aloys Kamuragiye et Déogratias Buzingo, dans leur livre intitulé « Maîtriser la croissance de la population pour profiter du dividende démographique en Afrique subsaharienne», les statistiques de la démographie sont alarmants. La population du Burundi estimée à 11 millions d’habitants en 2017 pourrait se situer entre 20 et 25 millions d’habitants en 2050.

L’autre exemple typique est celui d’une étude menée par UNFPA en collaboration avec le gouvernement du Burundi dans les provinces de Kayanza et de Gitega.

Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2008, la population de Kayanza était estimée à 585.412 habitants tandis qu’en 2020 elle s’élevait à 900 mille habitants. Dans la province de Gitega, la population est passée de 725.223 habitants en 2008 à 1 million 100 mille habitants en 2020.

Les statistiques montrent également que dans 20 ans, la population de la province de Gitega se situera aux environs de 2 millions d’habitants.

Quand la limitation des naissances à elle seule ne suffit pas

Pour inverser la tendance, ces experts suggèrent la limitation des naissances couplée avec l’investissement dans la qualité de la population. Dr Kamuragiye explique que le pays doit investir coûte que coûte dans certains secteurs, notamment dans le développement humain. A ce propos, il a indiqué qu’une femme instruite fait moins d’enfants et contribue beaucoup plus à l’économie du ménage et celle du pays.

Comme conséquences, ces experts font savoir que la croissance démographique exerce une pression sur les maigres ressources naturelles et financières du pays mais aussi sur les infrastructures socio-économiques.

La malnutrition est passée à 50% au niveau des enfants et le taux de pauvreté est passé à 75% dans plusieurs provinces. L’accès difficile à la scolarisation, les effectifs pléthoriques des élèves dans les salles de classe, le manque d’équipements comme les bancs‐pupitres sont également des conséquences de la démographie galopante.

Et d’ajouter l’émiettement des exploitations agricoles des ménages et la raréfaction des terres cultivables, des pâturages et des terrains à bâtir. A titre illustratif, la superficie des pâturages est passée de 682 971 ha en 1996 à 482 947 ha en 2009. Ente autres conséquences de la démographie galopante, on peut citer la multiplication des conflits fonciers, la dégradation de l’environnement, la pression sur les infrastructures privées et communautaires ainsi que sur l’organisation des services sociaux.

Notons que c’est grâce à la maîtrise de la démographie que le pays accèdera au développement.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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