Société

Fontaine-Isoko lutte contre les VBG

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Femme et en vue de présenter les résultats du projet « Mon Rôle », l’association Fontaine-Isoko a organisé mercredi le 7 mars 2018 un atelier y relatif. A travers leurs témoignages, les bénéficiaires affirment avoir beaucoup bénéficié du projet.

Mme Joselyne Bucumi, secrétaire exécutive de l’association Fontaine-Isoko (au micro) : « Le projet visait à développer les mécanismes participatifs de plaidoyer communautaire pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles ainsi que la prise en charge communautaire des victimes des violences sexuelles et basées sur le genre »

Joselyne Bucumi, secrétaire exécutive de l’association Fontaine-Isoko indique que pendant trois ans (de   2012 à 2015), Fontaine-Isoko a bénéficié d’un financement de CORDAID pour mettre en œuvre le projet « Mon Rôle » œuvrant dans le domaine de la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VBG).  Cela à travers deux mécanismes dont « Ntabariza =alerte précoce » et « Umurwiza ».

Pour elle, le projet visait à développer les mécanismes participatifs de plaidoyer communautaire pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles ainsi que la prise en charge communautaire des victimes des violences sexuelles et basées sur le genre. Le projet visait également à promouvoir la prise en compte des besoins des femmes et des filles dans les programmes de reconstruction, de réintégration, de réinsertion et du relèvement communautaire par les leaders communautaires.  De plus, il visait   à garantir la participation à la prévention des VBG et la prise en charge communautaire des victimes de ces dernières.

Térence Mbonabuca, directeur général au ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique qui avait remplacé dans cet atelier le directeur général du ministère des Droits de la Personne Humaine et du Genre empêché    indique que dans le but de lutter contre les violences basées sur le genre, le gouvernement a, dans les comités mixtes de sécurité, impliqué les femmes. Aussi, à la gare routière du centre-ville, les femmes enceintes sont les premières à prendre le bus.

Des résultats satisfaisants

Isidonie Minani, bénéficiaire du projet « Mon Rôle » : « Avec l’appui de Fontaine-Isoko, à travers des séances de sensibilisation nous nous sommes reconstituées et, actuellement, nous entretenons des relations solides »

Jeanne Ndayisaba, native de la commune Mwumba, province Ngozi est bénéficiaire du projet « Mon Rôle »: témoigne « Fontaine-Isoko a commencé à nous enseigner les méfaits des violences basées sur le genre. Nous étions habitués à des gens qui sont violées, mais qui ne dénonçaient leurs bourreaux. Nous étions peureuses, car il n’y avait pas de collègues à qui nous confier. Nous avons été sensibilisés à oser se faire élire dans les instances de prise de décision.

Jean Pierre Mpawenimana est natif de la commune Busiga, province Ngozi. Il précise qu’à travers le projet « Mon Rôle », la communauté est sensibilisée sur la façon d’alerter pour une personne victime de la violence basée sur le genre, surtout pour les femmes et les filles qui sont souvent violées. Nous avons également sensibilisé sur la prise en charge des enfants victimes VBG, c’est-à-dire une fois affectés par la séparation de leurs parents.

Isidonie Minani, native de la commune Busiga, province Ngozi témoigne : « Mon mari avait une concubine en cachette. Lorsque je l’ai remarqué, nous nous sommes chamaillés jusqu’à nous séparer. Après, il a attrapé une maladie sexuellement transmissible. Sur ce, croyant qu’il a été infecté par ces femmes derrière lesquelles il courrait, il s’est ressaisi. Avec l’appui de Fontaine-Isoko, à travers des séances de sensibilisation nous nous sommes reconstituées et, actuellement, nous entretenons des relations solides.

Augustin Ningbo, chargé des programmes à Fontaine-Isoko se félicite de l’impact du projet «Mon Rôle». Il indique que les bénéficiaires ont changé de mentalités et, par la suite, changé la communauté.

Fontaine-Isoko a été agréée en 2006.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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