Elevage

La reprise de l’abattage des animaux prévue pour le 03 août 2022

Le gouvernement du Burundi a enfin lancé la campagne de vaccination des animaux contre la maladie de la fièvre de la vallée du Rift. Plus de 1000 vaches ont été vaccinées dans la première phase qui s’est déroulée dans les provinces de Ngozi et de Karusi. La consommation de la viande va reprendre dès mercredi le 03 août 2022    

Le comité national chargé de la riposte contre la fièvre de la vallée du Rift a réuni mercredi le 27 juillet 2022 à Bujumbura les gouverneurs des provinces et les directeurs provinciaux en charge de l’élevage. Lors de cette réunion, il a été annoncé que l’abattage des animaux va reprendre mercredi le 03 août 2022 afin de permettre la reprise de la consommation de la viande.

La consommation de la viande va reprendre dès mercredi le 03 août 2022.

De l’abattage sous quelques conditions

Pour la mise en pratique de cette décision, les administratifs à la base, les directions provinciales en charge de l’élevage et les agents de sécurité ont été demandés de mettre en place les modalités pratiques d’abattage des animaux, notamment la prospection de l’état des lieux des abattoirs, l’identification des sites de mise en quarantaine des animaux destinés à l’abattage. Ils doivent passer 7 jours en quarantaine. « Tout animal destiné à la consommation doit provenir de ces lieux identifiés et connus par les administratifs », précise Martin Ninteretse, secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur et membre du comité national chargé de la riposte contre la fièvre de la vallée du Rift. Sauf les animaux ayant pour destination la ville de Bujumbura, il n’y aura pas de mouvements d’animaux entre différentes communes ou provinces. «Les animaux de la commune Bwambarangwe ne franchiront pas cette commune pour aller vers Busoni par exemple». Les seuls mouvements acceptés sont ceux en direction des abattoirs de la ville de Bujumbura. Pour les provinces qui n’ont pas suffisamment d’animaux à abattre, des dérogations spéciales seront accordées par les gouverneurs afin d’importer les animaux dans une autre province. Selon le ministère, les animaux se trouvant dans les collines où les cas de fièvre de la vallée du Rift sont signalés ne pourront pas être abattus. Les marchés bétail restent fermés jusqu’à nouvel ordre

800 mille vaccins sont nécessaires

Selon Serges Nkurunziza, directeur général de l’élevage sur tout le territoire, 1013 vaches sont atteintes de la fièvre de la vallée du Rift dont 447 déjà décédées. Sur 640 petits ruminants présentant des signes de cette maladie, 224 ont succombé jusqu’au 25 juillet. 

Le 21 juillet de ce mois, une campagne de vaccination de cette maladie a été lancé. Pour la première tranche, 481 vaches de la province de Ngozi et 560 vaches de la province Karusi ont été vaccinées contre de la fièvre de la vallée du Rift, informe le DG de l’élevage avant d’ajouter que la vaccination s’est bien déroulée. « Elle n’a pas eu d’impacts négatifs sur les animaux vaccinés jusqu’à maintenant », a précisé le directeur de l’élevage.  

Sur la problématique de la coupure de la chaine d’approvisionnement, le ministère en charge de l’élevage rassure que 100 mille doses seront disponibles jeudi le 28 juillet 2022 et 195 mille doses seront livrées la semaine qui suit. Ces doses seront distribuées dans les provinces les plus touchées entre autres Ngozi, Karusi, Muyinga, Kayanza, Kirundo Cibitoke et Makamba. « La vaccination va se poursuivre car sur 800 000 doses de vaccins nécessaires pour tout le pays », informe le ministère en charge de l’élevage.

Serges Nkurunziza précise d’ailleurs que les vaccins choisis sont efficaces, mais très chers. Une dose pour une seule vache coûte 10 mille FBu. En outre, il va falloir une deuxième dose après 4 ans pour endiguer complètement la menace de la fièvre de la vallée du Rift.

Au moment où 8 millions USD sont nécessaires pour se procurer des vaccins, le gouvernement a décidé de mettre en place un compte unique destiné à canaliser tous les fonds octroyés par les partenaires pour contrer cette maladie. Jusqu’au 6 juillet 2022, environ 2 millions USD était déjà promis par différentes organisations partenaires au développement du Burundi.

A propos de l'auteur

Bruce Habarugira.

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