Cooperation

Le Burundi est-il sur la voie de la coopération win-win ?

Le patron de la diplomatie burundaise s’est exprimé sur l’état des lieux de la coopération. Il dresse un bilan largement positif des sessions de dialogue avec l’Union Européenne. Le rétablissement de la coopération avec les pays occidentaux, la levée des sanctions, les promesses de financement, la contribution des partenaires au développement; tels sont les fruits  du rétablissement de la coopération avec les pays qualifiés hier d’ «ennemis» du Burundi.

La levée des sanctions unilatérales contre le Burundi et certaines autorités est le fruit du dialogue entre l’Union Européenne et le gouvernement.

La levée des sanctions unilatérales contre le Burundi et certaines autorités est le fruit du dialogue entre l’Union Européenne et le gouvernement. C’est du moins les déclarations du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement lors de l’émission publique animée par les membres du gouvernement depuis Gitega-la capitale politique.

Albert Nshingiro estime que le réchauffement de la coopération avec l’Union Européenne a propulsé le dialogue à un autre niveau, en l’occurrence la coopération au développement du pays.  Pour lui, les tractations en cours s’alignent avec le contenu du plan national de développement 2018-2027. Il tient à signaler que l’époque où  les partenaires décident des programmes à financer est révolue. Pour le moment, ils interviennent dans la mise en œuvre  des programmes qui répondent aux préoccupations de la population… ».

Et Nshingiro de nuancer : «  En matière de coopération, il n’y a pas de petit pays. Nous allons continuer à collaborer avec les autres pays de manière à ce que chacun y tire son profit. Ne pensez pas que les pays qui nous aident ne poursuivent aucun intérêt. Le Burundi a de quoi offrir à d’autres pays. C’est ce qu’on appelle la coopération dans les deux sens pas une aide en sens unique ».  Comme les accords de Cotonou ont déjà expiré, il est prévu la signature de nouveaux accords entre les pays ACP et l’Union Européenne. Cet évènement tant attendu se déroulera dans les îles de Samoa avant la fin de cette année.

Des promesses qui se font toujours attendre

Même si les pays membres de l’Union Européenne n’apportent pas d’appuis directs au budget général de l’Etat, Albert Nshingiro fait savoir que ces pays ont promis des financements au Burundi. Cependant, le décaissement de certains montants se fait toujours attendre. Et Nshingiro de citer un montant de 200 millions d’euros annoncé par l’UE en marge de la visite du Chef d’Etat à Bruxelles lors du sommet UA-UA. Le ministre Nshingiro a rassuré la population qu’il va faire le suivi du dossier jusqu’au décaissement complet de ce montant. L’autre grande annonce de financement a été faite par les Etats-Unis pour une enveloppe de 400 millions USD sur 5 ans.

Le ministre burundais des Affaires Etrangères salue le retour des investisseurs étrangers et des touristes. Le flux d’investisseurs étrangers est sans doute encouragé par la levée des sanctions, car quand les étrangers veulent investir dans notre pays ou le visiter, ils se renseignent sur la situation politico-sécuritaire et l’environnement des affaires. L’arrivée des touristes et des investisseurs est un signe révélateur que la situation se normalise.

Non à la coopération à sens unique

En ce qui concerne les financements extérieurs, le ministre Nshingiro révèle que le pays ne peut pas vivre de l’aide.  «Nous sensibilisons nos partenaires à appuyer les programmes de développement au lieu de financer les activités qui relèvent de la souveraineté nationale ». Il fait allusion aux échéances électorales de 2015 au cours desquelles les bailleurs se sont désistés à la dernière minute. Le mieux serait d’apporter des capitaux étrangers pour investir dans le développement économique du pays au lieu de nous faire avaler des cadeaux empoisonnés.

Parfois certains partenaires financent des activités et imposent le modus operandi. Pour lui, les partenaires qui appuient la tenue des élections en s’ingérant dans l’organisation du scrutin sont à bannir. « Nous n’avons pas besoin de partenaires qui nous obligent comment nous respirons, comment nous vivons. Nous devons collaborer dans le respect mutuel en affectant les fonds dans les programmes et projets qui répondent aux besoins réels de la population », conclut-il.

 

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

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A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.

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