Editorial

Le secteur minier devrait profiter en premier lieu à la population

Le Burundi est l’un des pays potentiellement nantis en ressources naturelles.  Les plus importantes sont l’or, le nickel,  coltan, la cassitérite,  les terres rares et les divers minéraux industriels.

Bella Sonia Ndamiye, Directrice de publication

L’exploitation minière a été longtemps artisanale et celle industrielle est à l’étape embryonnaire.  La corruption et les problèmes d’exploitation  qui gangrènent ce secteur, empêchent la population de profiter de ses bienfaits.

Et pour le rendre plus  bénéfique au pays et pour plus de transparence,  il importe de mettre en œuvre la norme ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives). Cette dernière a pour  objectif de permettre la bonne gouvernance et la traçabilité des minerais dans le monde. Bien plus,  elle exige la publication d’informations sur l’ensemble de la chaîne de valeur des industries extractives depuis le point d’extraction des ressources naturelles jusqu’à la manière dont les revenus reviennent au pays et profitent à la population

En plus stimuler l’économie du pays par les devises qu’il fait entrer, le secteur minier devrait être profitable à toute la population.  Aujourd’hui  le prix de l’or  a presque doublé dans moins de dix ans. De 45 mille FBu le gramme  en 2010 à 95 voire 100 mille FBu  le gramme  en 2019. D’où les difficultés d’approvisionnement se font sentir. Les bijoutiers en savent quelque  chose. 

Si les burundais n’accèdent pas facilement à l’or exploité chez eux, pourront-ils  s’approvisionner  à si bon compte à l’extérieur ?  Malheureusement,  ils n’y peuvent rien. La fixation des prix des minerais est un processus complexe déterminé par de nombreux facteurs  comme la loi de l’offre et de la demande. Le gouvernement doit concentrer beaucoup d’efforts dans l’amélioration de la transparence et de la traçabilité.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques