Médias

Les médias devraient éviter la publication des messages haineux

La Benevolencija invite les responsables des médias à faire attention à la publication des messages haineux. Leur propagation, selon cette organisation, peut engendrer non seulement des dislocations sociales, mais aussi des pertes économiques pour le pays

L’invitation a été lancée lors de la journée de réflexion sur la lutte contre les messages haineux dangereux vendredi le 25 janvier 2019. Cette journée avait été organisée par La Benevolencija en collaboration avec le ministère de la Communication et des Médias et le Conseil National de la Communication (CNC) à l’attention des responsables des médias.

Aloys Batungwanayo, chercheur sur les mémoires réconciliatrices : « Les messages haineux existent dans le monde médiatique. Mais, ils ne sont pas en prolifération. Le souhait est d’être sur le qui-vive afin que ces messages ne soient pas propagés »

« Les messages haineux existent dans le monde médiatique. Mais, ils ne sont pas en prolifération. Le souhait est d’être sur le qui-vive afin que ces messages ne soient pas propagés », précise Aloys Batungwanayo, chercheur sur les mémoires réconciliatrices et un des exposants du jour. Pour lui, sensibiliser les responsables des médias à la lutte contre ces messages contribue à ce que les publications ne soient pas de nature à disloquer la cohésion sociale.

De plus, informe M.Batungwanayo, les retombées négatives des messages haineux provoquent la chute de l’économie d’un pays.

Selon lui, il suffit de dire à la population par exemple que les richesses minières dont regorge le pays profitent à un groupe de gens. « Cela peut occasionner la création de deux groupes protagonistes. Les frustrations au sein de l’un des groupes peuvent être la cause des violences de masse », fait remarquer M.Batungwanayo.

Les réseaux sociaux : Grands propagateurs des messages haineux

« Au niveau de l’auditorat, les réseaux sociaux dament aujourd’hui le pion aux médias classiques », affirme Aloys Batungwanayo.

Cependant, il indique que les informations émanant des réseaux sociaux ne sont pas à retenir à la lettre. « Il faut la véracité des sources et la responsabilisation de celui ou celle qui a diffusé voire transféré l’information », explique M.Batungwanayo avant de marteler que toute source d’informations doit être responsabilisée sur les propos tenus.

Améliorer la collaboration entre la presse et les sources d’information, un moyen de lutte contre ces messages

Jérôme Ndikuriyo, directeur général au ministère de la Communication et des Médias déclare que l’amélioration de la collaboration entre la presse et les sources d’informations est un moyen de lutte contre la propagation des messages haineux.

Il certifie que pour le faire, et le journaliste, et le responsable du médium, et les pouvoirs publics ont un rôle à jouer.

Jérôme Ndikuriyo, directeur général au ministère de la Communication et des Médias : Le responsable du médium doit respecter la déontologie professionnelle et les conventions collectives. Il est tenu également à faire un encadrement de proximité par des visites des rédactions et des correspondants sans oublier les visites de courtoisie des sources d’informations »

« Le journaliste doit manifester les bonnes manières, savoir se présenter, inspirer la confiance, travailler avec professionnalisme, être actif et participer dans les activités de visibilité », rappelle le directeur général.

Et de poursuivre : « Le responsable du médium doit respecter la déontologie professionnelle et les conventions collectives. Il est tenu également à faire un encadrement de proximité par des visites des rédactions et des correspondants sans oublier les visites de courtoisie des sources d’informations ».

Quant aux pouvoirs publics, Jérôme Ndikuriyo souligne que leur devoir consiste en la mise en place d’un cadre légal et politique favorisant les médias. Sur ce, il rassure que les pouvoirs publics ont déjà mis en place la constitution, la loi sur la presse ainsi que la tenue des réunions de sensibilisation avec les administratifs et les sources d’informations.

Et de conclure : «Le ministère ayant les médias dans ses attributions est en train de faire le plaidoyer pour la mise en place d’une cellule de veille».

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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