Société

Les rotariannes du RCB-Ingoma : A l’œuvre pour soutenir la femme financièrement

 A l’occasion de la célébration internationale des droits de la femme qui a lieu chaque année, les membres du Rotary Club Bujumbura-Ingoma viennent en aide aux personnes démunies. Leurs actions sont appréciées. Par ailleurs, 14 femmes vendeuses ambulantes de légumes et de fruits de différents coins de Bujumbura ont été appuyées.

Les 14 femmes vendeuses ambulantes de légumes et de fruits de différents coins de Bujumbura ont été appuyées par les membres du Rotary Club Bujumbura-Ingoma.

 

Le 8 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de la femme. Au lendemain de cette journée, le RCB-Ingoma a organisé un événement autour du thème :« Contribuer à l’autonomisation économiques des femmes vendeuses des légumes et des fruits ». Ainsi, la deuxième cohorte de 14 vendeuses ambulantes de la municipalité de Bujumbura a bénéficié d’un soutien financier.

Chacune de ces vendeuses a obtenu un montant de 150 mille FBu. Elle a aussi bénéficié d’un kit de deux pagnes, 5kg de farine de maïs, 3kg de farine de céréales (bouillies) et des savons.

Au nom des membres du RCB-Ingoma qui ont préparé cet événement, Belyse Kwizera a fait savoir que dans les années passées, elles volaient au secours des personnes démunies. Il s’agit des femmes hospitalisées, des enfants encadrés dans les différents centres de prise en charge… Par ailleurs, à partir de l’année dernière, leur intervention cible les femmes vendeuses des fruits et légumes dans les rues. Cet appui améliore leur accès aux capitaux et leur permette de s’autonomiser et d’accroître le rendement familial. Les 11 femmes ayant reçu un capital initial ont vu leurs conditions de vie s’améliorer comparativement aux années antérieures.

Mme Kwizera a vivement remercié les sponsors de cet événement. Il s’agit de l’Ong , de la société Afritextile…

Un soutien financier bénéfique

« Auparavant, je vivais dans une misère innommable. Avec un bébé au dos, je faisais le commerce ambulant, une activité très risquée. Tantôt les policiers m’attrapaient et m’extorquaient les fruits », fait savoir Fabiola Kwizera, une vendeuse appuyée par le RCB-Ingoma au cours de l’année écoulée.

Mme Kwizera, une mère enceinte et maman de deux enfants témoigne qu’après avoir obtenu un appui de 100 mille FBu de la part des rotariannes du RCB-Ingoma, sa vie a changé. Grâce à ce montant, elle a cessé le commerce ambulant qu’elle exerçait dans différentes rues de la ville de Bujumbura. Elle a pris la décision de chercher une place à louer. Actuellement, elle vend des légumes et diverses sortes de fruits au centre-ville. La vendeuse paie facilement le loyer, fait soigner ses enfants et ces derniers suivent facilement leurs études. Elle a également un employé qui l’aide dans son business.

Une autre maman Florence Bayubahe dont le mari est actuellement incarcéré à mpimba témoigne qu’avec l’appui de l’année dernière, elle a déjà acheté une parcelle à 300 mille FBu à l’intérieur du pays. Elle s’est procurée également deux porcs. Mme Bayubahe nourrit bien ses enfants et paie facilement leurs frais de scolarité.

Ces femmes vendent principalement des pastèques, des avocats, des amarantes, des ananas, des petits pois, des haricots, des oignons, des carottes, des bananes mûres, des mangues, des patates douces…

Les bénéficiaires ravis

Les femmes en provenance de différents coins de la municipalité de Bujumbura qui ont participés à cet événement s’en sont réjoui.

Selon Séraphine Minani, une trentenaire et mère de deux enfants, depuis sa naissance c’est la première fois qu’elle participe à des moments agréables comme ceux-ci. Elle est orpheline depuis son enfance. Pour elle, rencontrer les membres du RCB-Ingoma est une opportunité.

« J’habite à Kamesa dans une maison louée à 35 mille FBu par mois. Ce montant est élevé. Pour ce faire, j’ai été obligée de cohabiter avec deux filles dans but de faciliter le Paiement du loyer. Ces filles sont en train d’apprendre le métier de couture. Parfois, elles manquent d’argent pour se nourrir et dans ce cas, je les prends en charge en même temps que mes enfants », indique Minani.

Elle salue vivement l’initiative des femmes du RCB-Ingoma qui ont pensé à elles. Elle affirme qu’elle est courageuse : « Moi, j’effectue tout ce qui m’amène de l’argent. Je fais la lessive, la propreté dans les maisons. Je vends des avocats. Je fais et vends également des samboussa de viande et de pomme de terre ». Et d’ajouter, grâce au capital obtenu, Minani voudrait s’engager dans la cuniculture.

Les participantes appuyées dans cet événement ont demandé aux membres du RCB- Ingoma de perpétuer cette action d’appuyer les femmes à faible revenus. Cela pour que ces dernières puissent se développer et avancer avec les autres dans le développement.

Des suggestions pour bien gérer le capital

« Notre vision est de voir chaque femme capable de s’autodévelopper. Quand la femme travaille et accroit le rendement familial, elle acquiert de la valeur dans la famille et même dans l’entourage », fait savoir une maman membre du RCB-Ingoma. Pour cela, le capital que vous obtenez ne sert pas à faire n’importe quoi. Cependant, il faudra bien le gérer pour augmenter la production familiale. Cela pourrait vous permettre aussi d’appuyer vos proches.

Mme Kwizera croit que si le capital sera bien utilisé, les femmes appuyées pourraient aboutir au changement de vie de leurs familles.

A propos de l'auteur

Jonathan Nzoyibonera.

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