Tourisme

Muyaga : site de la première implantation des Pères Blancs

Des lieux touristiques sont localisés dans la province de Cankuzo. Certains sont aménagés comme la paroisse Muyaga, lieu de la première implantation catholique. D’autres sont en voie d’être aménagés comme les eaux thermales de la commune Mishiha. L’administration provinciale est à la recherche de fonds pour les aménager 

A quatre kilomètres du chef-lieu de la province de Cankuzo, en plus des vieilles constructions de la paroisse de Muyaga datant de la fin du XIXème siècle, un nouveau lieu de recueillement est aménagé sur la montagne. La croix de Muyaga y est visible et le premier autel du pays y est protégé. « Des personnes viennent de tous les coins du pays voire du monde entier pour adorer et bénéficier les bienfaits divins », explique un prête rencontré sur les lieux au cours du mois de juillet 2021.

D’après ce serviteur de Dieu, la paroisse Muyaga fut la première mission catholique fondée au Burundi par le père hollandais Johannes Michael Van der Burgt en 1896. Cela après l’intervention des Allemands qui ont soumis le chef local. Cependant, ces premiers missionnaires sont arrivés en premier lieu sur la colline Misugi en paroisse de Cendajuru dans la province de Cankuzo. C’est à Misugi que fut célébrée la première fête de Noël.

Ne trouvant pas favorable de s’installer à Misugi, les missionnaires se sont déplacés pour enfin s’implanter à Muyaga tout en laissant une croix à Misugi. C’est à cet endroit que fut célébrée la première fête de Pâques dans le pays.

« Des feux de brousse ont menacé le lieu où se trouvait la croix à Misugi. Malgré cela, la croix ne brûla pas. Après avoir constaté cela, les gens de la localité ont commencé à arracher de la croix des parties qu’ils amenaient chez eux et les utilisaient comme des moyens de protection » indique le prête avant de signaler que la croix a été ensuite déplacée pour être logée dans l’aile gauche de l’église de Muyaga. C’est dans cette même église qu’on a enterré le premier curé paroissial.

La première mission catholique du Burundi « Muyaga » a été fondée à Cankuzo par le père hollandais Johannes Michael Van der Burgt en 1896.

Muyaga, un site touristique parmi tant d’autres

Boniface Banyiyezako, gouverneur de la province de Cankuzo fait remarquer que la province dont il est le patron regorge de plusieurs lieux touristiques. Par exemple, notifie-t-il, une grande partie du parc de la Ruvubu se trouve dans la province de Cankuzo.

« La province de Cankuzo a un champ de tir de plus de 14 mille hectares. Elle a un site touristique appelé Buruhukiro où les premiers missionnaires blancs se sont installés pour la première fois. Le premier chrétien burundais Boniface Mbihiye a été baptisé à Cankuzo à la paroisse de Muyaga », fait-il savoir.

M.Banyiyezako explique que le rondpoint de la province de Cankuzo est l’origine de la crête Congo-Nil. Et de continuer : «Il existe à Cankuzo un site dénommé Nganji. Le roi y jouait le tric-trac et les traces de ses pieds restent gravées sur les pierres».

Le gouverneur de Cankuzo rappelle également que suite aux conquêtes faites par Chaka, le roi des Zoulous, actuellement il y a un site dénommé « ku Mana za Murore » dans la commune Gisagara. Les descendants de ces Sud-Africains reconnus sous le nom de « Bagina » y habitent et sont devenus des Burundais.

En commune Mishiha, il y a des eaux thermales. L’administration provinciale a commencé à mobiliser des fonds pour les aménager.

Et de renchérir : « Dans les montagnes surplombant la province de Cankuzo, il y a des cailloux à partir desquels on peut fabriquer des assiettes, des carreaux… »

En plus des sites touristiques, M.Banyiyezako avoue que la province de Cankuzo rogorge d’autres opportunités. Dans le temps, on a fait des recherches sur l’exploitation du Nickel dans la commune de Kigamba.

Le miel de Cankuzo est un produit admiré par les consommateurs. Cela est dû au fait que la province de Cankuzo est constituée en grande partie par des réserves naturelles. Les abeilles s’y approvisionnent facilement en nectar.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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