Gouvernance

« Pas d’indépendance effective sans indépendance économique »

L’économie du pays aura été un des points essentiels sur lesquels a porté le message à la Nation du Président de la République à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance. Il n’existe pas d’indépendance effective pour un pays aussi longtemps que son économie dépend des aides extérieures. Retour sur quelques aspects du message d’Evariste Ndayishimiye

« Notre vœu le plus ardent est que l’anniversaire de 75 ans d’indépendance qui aura lieu en 2037 arrive au moment où le Burundi sera économiquement indépendant ».

Le Burundi a célébré le 1er juillet 2023 le 61ème anniversaire de son indépendance. Pour la première fois, les cérémonies se sont déroulées dans la capitale politique, Gitega sous l’égide du chef de l’Etat. Dans son discours, Ndayishimiye a insisté sur l’économie.  « Tous ensemble, contribuons au relèvement économique du pays pour atteindre une indépendance effective » était le thème choisi pour cette journée très significative pour les Burundais.

Dans son message à la Nation, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye est surtout revenu sur le développement économique du pays, ses défis et ses perspectives. Pour lui, il n’y a pas d’indépendance sans développement. « Si vous vous dites que vous êtes indépendants alors que vous tendez les mains aux donateurs, ce n’est qu’une illusion ».

Le président Ndayishimiye se demande pourquoi le Burundi reste pauvre après 61 ans d’indépendance.

La mauvaise gouvernance à l’origine   

Pour le chef de l’Etat, si le Burundi a été frappé à maintes reprises par des crises politiques, les malversations économiques et la corruption n’ont pas épargné et ont beaucoup pesé sur son développement du pays. Ndayishimiye insiste sur la mauvaise gouvernance qui a caractérisé le Burundi ces dernières années. Il évoque notamment l’enrichissement illicite de certains dirigeants véreux qui ne se soucient pas de l’intérêt général. Ce qui serait à la base même des crises répétitives qu’a connu le pays. « Les gens qui ont versé dans la malversation et la corruption doivent être poursuivies », a souligné le chef de l’Etat.

Evariste Ndayishimiye est également revenu sur les récentes réformes monétaires (modifiant la modification des billets de 10 mille FBu et 5 mille FBu). « Nous avons tiré des leçons. Certaines personnes ont retiré de l’argent dans les banques et l’ont thésaurisé ». Pour lui, ces personnes devraient être punies.

En ce qui concerne la question liée à la carence des devises sur le marché, le numéro Un Burundais informe que les importateurs devraient montrer où ils s’approvisionnent en devises. Ndayishimiye a déploré également la mauvaise gouvernance qui a caractérisé de l’exploitation des minerais.  Il s’indigne que le Burundi a beaucoup perdu dans l’extraction des minerais de son sous-sol.

La bonne gouvernance, une solution

Le chef de l’Etat est conscient que la bonne gouvernance basée sur la bonne gestion des finances publiques constitue le socle du développement. C’est dans ce cadre que le gouvernement vient de mettre en place le concept du «   Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 ».

« La réalisation de cette vision 2040 fera du Burundi, un pays où chacun se nourrit convenablement, où tout le monde a accès à un logement décent, où chaque enfant a accès à une éducation de qualité, où chaque adulte a accès à un emploi décent, où la protection sociale de tous est assurée ». L’économie burundaise sera soutenue par des infrastructures de qualité et un secteur agro-industriel compétitif sur les marchés internationaux, un secteur minier exploité et rentable et un secteur des services diversifié, performant et moderne.

Mais avant tout, il faut que les autorités changent de mentalités. « Qu’ils travaillent dans la légalité ». Ndayishimiye indique que des conditions préalables, notamment la justice et la sécurité doivent être réunies.

Pour le moment, poursuit le chef de l’Etat, il faut s’atteler au travail pour augmenter la production. Pour le Président, le Burundi est riche en ressources naturelles mais, sans leur exploitation, le pays restera sous-développé. « Notre vœu le plus ardent est que l’anniversaire de 75 ans d’indépendance qui aura lieu en 2037 arrive au moment où le Burundi sera économiquement indépendant ».

En marge des cérémonies marquant la célébration du 61eme indépendance du pays, Général de Brigade de police Joseph Ngendabanka, chargé des opérations à la police du Burundi a été primé pour avoir mené des changements très remarquables dans la gestion financière de ce corps. Après une année passée dans ses fonctions, seulement 700 mille litres de carburant ont été utilisées sur 3,5 millions de litres qui étaient consommées chaque année précédemment. Sur le budget de consommation prévu, 17,6 milliards de FBu de reliquats ont enregistrés. Il a eu un certificat de mérite et une enveloppe de 2 millions de FBu.

A propos de l'auteur

Bruce Habarugira.

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Un environnement des affaires peu attractif

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A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.

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