Economie

Pénurie du carburant: De mal en pis 

La pénurie du carburant de type essence peine à trouver une solution durable dans la Mairie de Bujumbura. Des files kilométriques de véhicules attendant de s’approvisionner   en essence s’observent ici et là sur les quelques stations-service qui en servent encore. La recherche de cet article indispensable dans la vie de tous les jours exige la patience et le courage, parfois même la ronde. Le seul souhait pour les utilisateurs des véhicules c’est que ce problème soit résolu une fois pour toutes.

 

La recherche de cet article indispensable dans la vie de tous les jours exige la patience et le courage, parfois même la ronde.

 

Nous sommes dans la matinée du jeudi 23 février 2023. Dans les différentes rues de la capitale économique Bujumbura, le trafic n’est pas si intense comme on avait l’habitude de le voir. Cela avec raison car, avec l’actuelle pénurie du carburant de type essence, beaucoup de véhicules sont soit à sec soit sur les files d’attente devant les différentes stations-service.

La plupart des stations-service que nous avons visité entre 8 heures 30 et 10 heures étaient carrément à sec. Sur d’autres par contre, pas question de demander s’il y a de l’essence ou pas. Ça crève les yeux. Les files kilométriques de véhicules s’y trouvant indiquent que l’essence est disponible ou va être disponible dans les heures à venir.

C’est le cas de la station-service LYBAJAS située au quartier Ngagara, exactement sur la route nationale numéro 9. Il s’y observait des files kilométriques de voitures attendant d’être servies en carburant de type essence. Les files étaient tellement longues que les voitures formaient trois colonnes au tour de cette station-service. Sur la première colonne, les voitures étaient alignées les unes après les autres jusqu’en face de l’église catholique de la police sur la RN9. De l’autre côté, sur cette même route, la file des voitures allait jusqu’aux environs du camp Municipal de Ngagara. Sur le pavé perpendiculaire à la RN 9 (Rue Nyankona), la file allait jusque devant le camp militaire de Ngagara. Des motards avec des réservoirs dans la main cherchaient désespérément où ils pouvaient s’approvisionner en carburant.

Quand la pénurie du carburant exige la ronde

Dans l’espoir de pouvoir enfin trouver où ils peuvent enfin s’approvisionner en carburant, certains chauffeurs prennent l’option qui n’est pas la plus facile. Celle de rester devant les stations-service jusqu’à ce qu’ils soient servis, peu importe le temps qu’ils vont y passer. Dans telle quête à la recherche de l’essence, il ne faut surtout pas être pressé.  La patience et le courage sont exigés. Il suffit juste d’avoir de l’information que cette station-service va distribuer du carburant dans les heures à venir. D’ailleurs devant certaines stations-services, il y avait de longues files de voitures, les stations n’étaient pas en train de distribuer le carburant. C’est le cas de la station-service LYBAJAS de Kigobe ou sur la station-service Mogas qui se trouve sur le Boulevard Melchiol Ndadaye.

Un chauffeur de taxi rencontré à Ngagara nous a partagé de son aventure. Il faisait la queue sur la station-service depuis mercredi le 22 février 2023 vers 13 heures. Cette station-service n’était pas en train de distribuer le carburant à cette heure-là. Pourtant, notre interlocuteur n’était pas le premier à manquer le carburant. Apparemment, il y avait beaucoup d’autres voitures qui sont restées devant cette station depuis mardi, en attendant une éventuelle distribution de l’essence. Son unique souhait c’est que cette problématique puisse trouver une solution durable.

Présentant les réalisations du gouvernement au cours du Premier trimestre de 2023, Gervais Ndirakobuca, premier ministre de la République du Burundi a fait savoir que la pénurie du carburant est due à un couac qui s’est manifesté dans la gestion du carburant.

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Florence Inyabuntu.

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