Transport

Performance sur le Corridor Central : Les Burundais demandent plus de facilités au port de Dar-es-Salaam 

Le port de Dar-es-Salaam où passent plus de 95% des import-exports burundais a enregistré des avancées en matière de performances en 2022 comparativement à l’année 2021. Pour être plus performants, les opérateurs économiques Burundais demandent la création d’un guichet unique de TPA au port de Dar-es-Salaam chargé de collecter les recettes en BIF et la disponibilsation des wagons

Alfred Nijimbere, directeur des import-exports au sein du groupe Musumba holding : « Tanzania Port Authority (TPA) offre des facilités de paiement des frais portuaires au groupe Musumba holding de paiement des frais portuaires».

Le rapport de l’Observatoire des Transports du Corridor Central de l’an 2023 fait constater des améliorations au port de Dar-es-Salaam. Pour ce qui est de l’efficacité portuaire, le temps de séjour des conteneurs en transit a diminué pour atteindre environ 10,7 jours en 2022 tout comme en 2021.

Toutefois, lit-on dans le rapport, il reste du travail à faire pour atteindre l’objectif de 5 jours fixé par le gouvernement tanzanien.

« La rotation des camions au terminal TICTS a été de 1,53 heures en 2022. Les améliorations ont permis de réduire d’une heure la durée des opérations comparativement à l’année précédente », informe le rapport avant de signaler que le nombre de camions en transit immatriculés à l’étranger et transportant des marchandises en transit a augmenté, passant de moins de 6 % au cours des cinq dernières années à 14 % en 2022.

Ce rapport attribue l’augmentation du nombre de camions en transit à l’harmonisation des frais d’utilisation des routes, à l’amélioration significative du corridor central en termes de manutention des marchandises au port de Dar-es-Salaam et au bon état de l’infrastructure routière.

Une performance qui a touché le Burundi

Le temps de transit routier vers les différentes destinations des Etats membres du Corridor Central s’est amélioré en termes de durée moyenne et de fiabilité grâce à une réduction de 14 heures dans l’ensemble. Le temps de transit à partir du port de Dar-es-Salaam était pour Bujumbura de 5,9 jours, soit 142 heures.

Quant aux importations des marchandises vers le Burundi, le port de Dar-es-Salaam a enregistré 0,53 million de tonnes en 2022.

Le volume de cargaison observé en 2022 était supérieur de 35 500 tonnes à celui de 2021, soit l’équivalent de 7,2%.

Le volume moyen mensuel des importations était de 44 213 tonnes, en augmentation par rapport à une moyenne de 41 258 tonnes typique des mois de 2021. Ce qui fait que des croissances positives des importations par le port de Dar-es-Salaam vers le Burundi ont été enregistrées pendant deux années consécutives à 6,6% et 7,2% en 2021 et 2022 respectivement.

Des suggestions malgré des performances notoires

Alfred Nijimbere, directeur des import-export au sein du groupe Musumba holding signale que la société Musumba steel qui importe les rouleaux métalliques pour fabriquer les tubes, les tôles et les clous utilise en grande partie le Corridor Central. Cela afin d’acheminer cette matière au lieu de transformation.

Ces rouleaux métalliques sont importés, selon toujours lui, à 80% de la Chine, le reste provenant de l’Inde et de l’Afrique du Sud. « Nos importations augmentent d’année en année. En 2021, Musumba steel a enregistré un flux de rouleaux métalliques importés de 2 000 tonnes par mois et en 2022, elle a enregistré un flux de ces matières premières de 2 500 tonnes par mois », informe-t-il.

M.Nijimbere confirme que les voies lacustre et ferroviaire sont moins chères jusqu’à une réduction de 40% du coût de transport par rapport à la voie routière. Malgré cela, continue-t-il, avec 120 camions, Musumba steel utilise souvent la voie routière pour importer la matière première. Le défi est qu’il existe un manque de wagons lorsqu’on veut emprunter les voies lacustre et ferroviaire.

Cependant, M.Nijimbere reconnait que Tanzania Port Authority (TPA) offre des facilités de paiement des frais portuaires au groupe Musumba holding. Cela sans pouvoir prioriser les pénalités. Il rappelle que le paiement des frais portuaires se fait en devises au port de Dar-es-Salaam.

« Parfois, le manque de devises handicape nos opérations », déplore-t-il avant de demander la création d’un guichet unique de TPA au port de Dar-es-Salaam afin de payer les frais portuaires en BIF. Cela surtout qu’il existe ce bureau au niveau local.

« Une partie des routes en mauvais état peut également causer des déboires aux camions », déplore M.Nijimbere.

Ce qui fait qu’il suggère la création d’un centre de formation professionnelle des camionneurs qui font montrer d’un manque de professionnalisme.

Il espère aussi que la construction d’un chemin de fer à écartement standard reliant la Tanzanie, le Burundi et la République Démocratique du Congo (RDC) sera un atout de taille pour le transport de la matière première de l’entreprise. Egalement, le nouveau bateau MV Musumba d’une capacité de 1600 tonnes, actuellement à Kigoma en Tanzanie pour des travaux de maintenance permettra de renforcer le transport lacustre et ferroviaire.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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