Elevage

Plus de deux millions de petits ruminants à vacciner

Dans le but de pallier à la peste des petits ruminants qui a décimé plus de 8000 têtes sur tout le territoire national , le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a lancé lundi le 09 avril 2018, une campagne de vaccination contre cette pathologie . Plus de 20 millions de têtes seront vaccinées.

Lancement de la campagne de vaccination contre la peste des petits ruminants à Bugendana.

« Même si le vaccin est administré, les mesures déjà prises restent de rigueur », a indiqué Dr Déogratias Nsanganiyumwami, directeur de la santé animale. Il a rappelé que les mesures sanitaires interdisant la commercialisation, la consommation de la viande de chèvre restent de rigueur dans les communes où elles avaient été arrêtées jusqu’à ce que le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage confirme que cette maladie n’existe plus.

Epaphras Ndikumana, secrétaire permanent au sein de ce ministère a fait savoir que 4219 petits ruminants ont perdu la vie dans la seule commune de Bugendana. Raison pour laquelle elle a été choisie pour abriter le lancement de la campagne de vaccination. Il a ajouté qu’au niveau national 8555 têtes de chèvres et moutons ont succombé des suites de cette pathologie. Et, M. Ndikumana d’indiquer que si le ministère n’avait pas pris la mesure d’interdire le mouvement des petits ruminants, le Burundi serait dépourvu de ce cheptel. Il a invité donc tous les éleveurs à faire vacciner leur cheptel. Les chèvres et les moutons déjà atteints ne comptent pas parmi ceux à vacciner. Pour ces derniers les éleveurs sont appelés à contacter le vétérinaire qui leur est proche pour traiter le petit ruminant malade

Symptômes de la maladie

Dr Nsanganiyumwami a fait remarquer que lorsque le petit ruminant est atteint par cette maladie, on observe la montée de la température chez l’animal, allant au-delà de 400C. L’animal commence aussi à montrer le poil piqué. Il présente des secrétions nasales et buccales. En plus, le petit ruminant présente une diarrhée profuse forte qui l’affaibli et qui le conduit vers la mort entre quatre et cinq jours.

Les éleveurs se lamentent

Paul Bankibigwira, représentant des éleveurs des petits ruminants indique que cette peste a eu des répercussions sur l’économie des éleveurs. En plus de la perte de leur cheptel, les éleveurs n’ont pas le droit de vendre le produit de leur élevage. Ce qu’affirme Ildefonse Nibigira, un éleveur de la commune Bugendana «  Cela fait des mois que je n’ai pas le droit de vendre ma chèvre. Or, grâce au revenu que j’ai tiré de la vente d’une de mes chèvres, je suis parvenu à acheter le matériel scolaire pour mes enfants écoliers. Je suis parvenu également à payer le minerval pour les plus âgés. Actuellement, pour y parvenir, j’ai contracté des crédits croyant que la mesure allait être levée. Ce qui n’a pas été le cas. Je demande que la mesure soit levée. Sinon je serai emprisonné à cause de dette ».

Christine Nkurikure abonde : «  Regarde ce pagne que je porte. C’est honteux. Croyez-vous que si j’avais un autre j’allais mettre celui-ci. J’avais pensé à acheter un autre une semaine avant que la mesure interdisant la vente des petits ruminants soit prise  », se lamente-elle. Elle demande plutôt que la mesure soit levée.

Rappelons que sur 1635 chèvres données aux éleveurs dans le cadre du projet LVEMP II, 1158 sont mortes. Rappelons également que la peste est survenue au mois de décembre 2017.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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