Santé

Gitega: 120 agents de santé communautaires formés

Promouvoir la santé de la reproduction au sein de la communauté par la sensibilisation et la Distribution à Base Communautaire à travers les Agents de Santé Communautaires(ASC), telle l’objectif d’une formation organisé par le Programme National de la Santé de la Reproduction à l’endroit des agents de santé communautaire du Bureau du District Sanitaire de Gitega du 8 au 12 août 2016.

 

La démographie est galopante (estimée à 8,5 millions d’habitants) et le taux d’utilisation des contraceptifs est encore bas (37,4 %). Cela porte une entrave  majeur au processus de développement socioéconomique et à l’atteinte des objectifs de la Vision « Burundi 2025 ».

 

Pour parier à ce problème le ministère de la Santé Publique et de lutte contre le Sida via son Programme de la santé de la reproduction a pensé à mener des actions concrètes dont la formation à l’endroit des agents de santé communautaire.

 

Sensibiliser la communauté

 

PNSR Sadique Niyonkuru,PNSRSadique Niyonkuru chargé du service Information, Education, et Communication au sein du PNSR , indique la formation a deux objectifs principaux. Le premier objectif est de former ces agents de santé communautaire pour qu’ils puissent sensibiliser la communauté avec des messages sur la santé de la reproduction c’est-à-dire la planification familiale, la santé sexuelle des adolescents mais aussi de l’accouchement assisté en milieu de soin.

 

Le deuxième objectif de cette formation c’est pour que ces ASC puissent aider à leur tour à administrer les méthodes contraceptifs non prescriptibles dont les pilules et les préservatifs que ce soient féminins ou masculins. Ils seront distribués au niveau des clientes qui veulent en utiliser dans la communauté sans toutes fois parcours des longues distances séparent les structures de soin et leurs communautés.

 

Par ailleurs, poursuit M. Niyonkuru, les ASC sont des gens qui se trouvent au niveau communautaire et qui se donnent corps et âme. C’est pour cette raison que leur travail est louable et apprécié et par la communauté dont ils servent et par le PNSR surtout qu’ils complètent les efforts que le PNSR mènent dans tout le pays et surtout dans la communauté.

 

« Ces derniers jours nous remarquons que la communauté commence à comprendre les bienfaits de la planification familiale et de l’accouchement en milieu de soin cela par rapport aux chiffres que disposent le PNSR, qui montrent qu’il y a une progression remarquable. D’où l’effort des ASC n’est pas à exclure », renchérit-il

 

Il explique que la province de Gitega a été choisi parmi les autres parce que c’est une province où le PNSR remarque le taux de couverture contraceptif est encore très bas. En 2014, ce taux était de 19,9 % (15ème place sur 17) et en 2015 le taux était de 22,3 %(16ème place). La province est classé avant dernière à coté d’autres province qui ont enregistré un taux très élevé c’est-à-dire Ngozi (plus de 66 %) et Ruyigi (59 %). La province de Gitega nécessite encore beaucoup d’actions de sensibilisation pour augmenter le taux de couverture en contraceptif.

 

« Nous voulons que les ASC puissent susciter l’adhésion au service planification familiale et que le taux puisse augmenter car au niveau national ce taux est de 37,4 % alors que l’objectif fixé en 2015 était de 40 %.

 

Cette formation vient au moment opportun

 

Du côté des bénéficiaires c’est une satisfaction. Cassilde Ndaripfanye, agent de santé communautaire de Giheta fait savoir qu’avec cette formation elle va sensibiliser son entourage sur les bienfaits de la santé de la reproduction afin de contribuer à la bonne santé des familles et de toute la communauté. Et cela en collaborant avec l’administration et les responsables des structures de soin.

 

Quant à Déo Ndaripfukamiye, un autre agent de santé, il souligne qu’avec cette formation il pourra aider ceux qui avaient la honte ou la peur d’être vu allant à l’hôpital pour acquérir les méthodes contraceptives que cela va se faire dans la discrétion totale.

 

Cependant presque tous les agents de santés interviewés demandent d’être assisté par le ministère de la santé, en leur donnant des matériels. En plus des outils de travail ils demandent des parapluies, des téléphones portables pour faciliter la communication, et même des badges pour être reconnus. Ils demandent à l’administration de soutenir leur travail et à la population de répondre à ce programme et ne pas écouter les rumeurs.

 

Signalons que parmi les 120 agents de santé communautaires du BDS Gitega, figure 40 de Giheta, 40 de Makebuko et 40 de Gitega.

 

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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