Développement

Salon industriel 3ème édition : Une opportunité offerte aux entreprises pour développer leur potentiel commercial

En date du 17 au 19 décembre 2020, l’Association des Industriels du Burundi (AIB) a organisé la 3ème édition du salon industriel. Le thème retenu est : « L’industrie, facteur incontournable de développement économique ». Ce rendez-vous annuel certifie que l’industrie burundaise existe et contribue activement à la croissance économique du pays.

Hon. Olivier Suguru, président de l’AIB a précisé que ce rendez-vous revêt une importance particulière, car il témoigne non seulement du dynamisme des industries locales mais aussi de la vigueur avec laquelle les coopératives, les industries et les entreprises procurent des revenus, des emplois qui contribuent à la croissance économique du pays. Selon lui, en organisant périodiquement le salon industriel, l’AIB veut montrer que l’industrie burundaise existe, participe activement à l’économie burundaise, crée de l’emploi, accroit les  revenus  des  ménages et contribue à la réduction de la pauvreté. «L’industrie burundaise est là même si elle a besoin d’améliorer sa visibilité, de diversifier ses activités, de renforcer le partenariat public-privé et le plaidoyer pour la réduction ou la suppression de l’informel», réaffirme-t-il.

Le président de la République du Burundi visite le stand de l’imprimerie Hope Design.

Il a appellé les autorités du pays à légiférer sur la contrefaçon et le piratage à l’instar des autres pays de la communauté Est-africaine, vulgariser la politique nationale d’industrialisation, éliminer les barrières non tarifaires qui constituent un frein au développement global du pays, renforcer le Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de qualité (BBN), renforcer le partenariat entre l’API et l’AIB, etc.

Une occasion de découvrir le véritable potentiel économique du pays

Audace Ndayizeye, président de la Chambre Fédérale de Commerce et de l’Industrie (CFCIB) a indiqué que cette 3ème édition du salon industriel joint l’utile à l’agréable puisqu’il entremêle un Business Forum en marge duquel se trouve une exhibition des industries du Burundi et celles de la Communauté Est-africaine et de la RDC. Cela donne l’opportunité aux entreprises du Burundi et de la région Est Africaine d’exposer leurs produits et de développer leur potentiel commercial. En somme, consolider la croissance économique et créer des opportunités d’emploi pour la population. Ndayizeye soutient que c’est également une occasion de découvrir le véritable potentiel économique du Burundi. Selon lui, l’industrialisation se veut la solution à une épineuse équation à plusieurs inconnues, à savoir : la disponibilité des devises et le renversement de la balance des paiements qui doit passer du négatif au positif en faveur de notre pays. Si depuis quelques années le secteur industriel connait des avancées remarquables comme la réhabilitation de l’ex-COTEBU par Afritextile, la production des engrais organo-minéraux par FOMI avec leur impact positif très remarqué sur la productivité des terres agricoles, la production des matériaux de construction (produits à base d’acier) par Musumba Steel, la valorisation de la chaine du palmier à huile par SAVONOR, de la chaine de banane IMENA et d’autres. Ces entreprises doivent être protégées contre la contrefaçon et les importations illicites des produits concurrentiels et dont la qualité laisse à désirer.

L’instauration d’un secteur manufacturier, l’un des principaux moteurs du développement

Selon Libérat Mpfumukeko, secrétaire général de l’EAC, la plupart des pays développés ont réussi à transformer leurs économies et la vie de leurs citoyens grâce à une industrialisation agressive. En matière d’industrialisation réussie, la superficie  et la population n’ont pas toujours été les facteurs les plus déterminants. Par exemple, à Singapour, en 1961, le PIB était de 764 millions USD et il s’élève aujourd’hui à environ 360 USD, milliards soit un PIB multiplié par plus de 300 fois et la population n’est que de 5,5 millions d’habitants. Par contre, le Kenya avait un PIB de 791 millions USD en 1960 donc légèrement supérieur à celui de Singapour à la même époque et il affiche aujourd’hui un PIB d’environ  87 milliards USD avec une population de 43 millions d’habitants. Il convient de signaler qu’en 2018 le revenu national brut par habitant à Singapour était évalué à 78 929 mille USD et était le deuxième plus élevé au monde bien devant celui des Etats-Unis d’Amérique qui sont classés en 10 ème position avec 54 151 mille USD. « Cette avancée fulgurante du Singapour est en grande partie le résultat d’une industrialisation très bien pensée et réussie. Mpfumukeko soutient qu’il est important que les pays membres de l’EAC prennent entièrement conscience du retard qu’ils ont pris et qu’ils soient convaincus de leur énorme potentiel d’industrialisation.

Les industries sont indispensables au développement économique du pays

Les activités d’ouverture de ce salon industriel, édition 2020 ont été rehaussées par la présence de son excellence Monsieur le Président de la République et, dans son discours, il a signalé qu’aucun pays ne peut évoluer sans que sa population ne produise et ne vende pas. Le développement n’est pas aussi possible si les industries ne sont pas là pour fabriquer des produits de qualité. Les industries sont donc indispensables au développement économique du pays. « Ceux qui ont déjà réussi ont alors le devoir de partager leurs expériences aux plus jeunes », invite le président Ndayishimiye.

Le chef de l’Etat a alors appelé les industriels Burundais à améliorer la qualité de leurs produits afin qu’ils soient compétitifs dans la région, à continuer à inciter les investisseurs étrangers à venir dans notre pays et à renforcer le partenariat entre l’Etat, la population, les investisseurs et les opérateurs économiques. Le gouvernement a aussi initié un projet de  création de l’emploi pour les jeunes  et l’Etat y a déjà investi 48 milliards de FBu. En plus de la banque d’investissement pour les jeunes (BIJE), le gouvernement prévoit la création  d’une banque pour les femmes.

Signalons que le Chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a ensuite visité les stands de la foire organisée en marge du salon industriel. Plus de 60 exposants affichent la richesse et la diversité de l’économie locale et régionale. Plusieurs institutions du pays, le corps diplomatique et consulaire, les partenaires techniques et financiers, les hauts cadres de l’Etat, les cadres des institutions privées, les intervenants dans le secteur économique, etc. étaient présents.

A propos de l'auteur

Chanelle Irabaruta.

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Un environnement des affaires peu attractif

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A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.

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