Développement

Le volontariat des jeunes, une clé pour le développement

Dans le but de permettre aux jeunes d’acquérir  des compétences, de l’expérience et par conséquent  de l’emploi, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a, depuis 2014, initié le  Programme National de  Volontariat des Jeunes (PNVJ) .Vendredi le 23 février 2018 a eu lieu la certification de 200 jeunes volontaires de la 4 ème promotion a Ngozi

« Grâce à votre engagement dans les domaines variés tels que la santé , l’éducation , l’agropastoral , l’assistance sociale et juridique, la formation et l’encadrement des jeunes , la protection de l’environnement , l’appui  à l’administration publique , vous avez contribué  à la consolidation de la paix, à la cohésion sociale et au développement  du pays » , a indiqué Alfredo Teixeira,  directeur pays du Programme des Nations Unies pour le Développement au Burundi (PNUD)

Alfredo Teixeira, directeur pays du PNUD : « L’image du Burundi dépendra en grande partie de l’implication des jeunes et de leur comportement »

M. Teixeira encourage des jeunes en leur indiquant que les grandes multinationales comme Apple, Microsoft  Yahoo et  Google qui, actuellement  influencent le monde entier, ont été  fondées par les jeunes qui ont pris le courage et le risque de se lancer dans des initiatives nouvelles. Il se dit très enchanté d’entendre que quelques volontaires ont été recrutés  avant ou à la fin de leur mission de  volontariat « Au moins 150 volontaires  sur 504 ont été recrutés », s’est-il  réjoui. Il encourage donc les structures d’accueil à  continuer dans ce sens, surtout à  ne pas exploiter les jeunes, mais plutôt à  les embaucher en priorité dans les limites de leurs compétences.

Le volontariat des jeunes, une réalité dans les communautés

Le volontariat des jeunes est devenu une réalité dans les communautés, y compris les écoles où les clubs des jeunes volontaires mis en place  sont dynamiques. En  témoigne la participation massive des jeunes dans les communautés, dans le soutien des populations vulnérables, dans l’organisation et la célébration des fêtes nationales.

«L’image du pays dépendra de votre implication»

M. Teixeira   remercie les Comités Provinciaux Indépendants des provinces pilotes pour l’engagement et le travail abattu dans le recrutement et le suivi des jeunes volontaires .De plus, il salue leur implication dans la dissémination du volontariat au niveau communautaire. Ses remerciements vont aussi à l’ endroit  des jeunes volontaires pour leur détermination à  contribuer au développement et à la paix de leur pays en général et de leurs communautés en particulier. S’adressant aux jeunes volontaires, il lance : « l’image du Burundi dépendra en grande partie de votre implication et de votre comportement »

Jean Bosco Hitimana, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture demande aux  jeunes qui terminent leur mission de volontariat de capitaliser les connaissances et les compétences acquises dans les structures d’accueil pour qu’à  leur tour  ils puissent se développer, développer la nation et  leur  communauté.

Jean Bosco Hitimana, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture : « Les jeunes volontaires doivent capitaliser les connaissances et les compétences acquises dans les structures d’accueil pour qu’à leur tour ils puissent se développer, développer la nation et leur communauté ».

Ezéchiel Minani, conseiller socio-culturel du gouverneur de la province de Ngozi apprécie le travail abattu par les jeunes volontaires et  le ministère de la Jeunesse. Il informe que  ce programme a beaucoup contribué à   l’épanouissement et à l’ouverture de nouveaux  horizons aux  jeunes. Il souhaite que ce programme soit rapidement étendu  à  d’autres provinces.

Les retombées positives du volontariat

Francis junior est natif de la province  Ngozi, commune Ngozi, zone Mugomera. Sa structure d’accueil est la Direction Provinciale de l’Agriculture et de  l’Elevage de Ngozi. Comme mission de volontariat, il est encadreur agricole. Il indique que  le  Programme National de Volontariat des Jeunes a été, pour lui, une clé pour le développement  «  Après la mission de volontariat, j’ai décroché un emploi dans la structure d’accueil. Pour le moment, je suis fonctionnaire. J’ai été recruté parce que j’avais développé mes compétences. La population apprécie le service que je lui rends. Auparavant, elle disait n’être pas sensibilisée sur les techniques agricoles modernes. Elle explique même que la récolte a été meilleure .Dans la zone où je preste, je suis comme un dieu qui bénit les récoltes. Tout cela, grâce à la formation que j’ai reçue à travers  le volontariat national des jeunes », fait-il savoir.

Du volontariat jaillit l’entrepreneuriat

Jeanine Mpawenimana est une jeune volontaire. Elle est native de la province Bujumbura, commune Isale colline Rushubi. Elle est détentrice d’un diplôme d’instituteur. Pourtant, elle est à la quête  de l’emploi depuis  plus de deux ans. Elle a postulé au PNVJ. Après le recrutement,  elle a été affectée à une école de sa zone en qualité d’enseignante. «  Je suis contente, car  j’enseigne les élèves de ma localité. De plus, je suis au service de la nation ».

Au terme de leur mission, les jeunes volontaires ont réçu des certificats.

Avec  une indemnité de déplacement mensuelle de 50.000 mille et des frais de formation de plus de 200 000 FBu par jour, Mlle Mpawenimana,   de concert avec son amie, elle aussi volontaire sont parvenues à  fonder leur propre entreprise et à donner de l’emploi. « Nous avons mis ensemble notre argent et nous avons commencé à commercialiser l’huile de palme que nous achetons   à Bubanza et  que nous vendons chez nous. Elle indique qu’elles achètent un bidon de 20 litres  à 30.000  FBu qu’elles revendent à 50.000 FBu.

« Nous avons commencé avec un capital de de 1. 830.000 FBu. Avec le  bénéfice tiré de la vente de l’huile de palme   et les frais obtenus lors de la formation, nous  avons pensé à monter un secrétariat public, car, il y avait une carence de ces dernier dans notre quartier », informe Mlle Mpawenimana. Pour le moment, dit-elle,  nous avons un chiffre d’affaires de plus de 5 millions. De plus, nous avons monté un salon de coiffure.  Ce qui implique que nous avons déjà embauché deux  employés en l’occurrence un coiffeur et  un veilleur. Nous comptons également ouvrir une unité de fabrication des beignets. Là aussi, nous aurons à embaucher des fabricants et des vendeurs.

Ida Niyonkizo, représentante des jeunes volontaires de la 4ème promotion remercie  le gouvernement, le Programme National de Volontariat des Jeunes, les structures d’accueil, les coordinateurs du PNVJ et   les facilitateurs qui les ont guidés durant leur mission de volontariat pour l’opportunité inexprimable qui leur a été accordée afin d’acquérir les compétences requises qui leur serviront de tremplin pendant  leur vie professionnelle.

Rappelons que le PNVJ a débuté en 2014. Il est financé par le PNUD et s’exécute dans trois  provinces pilotes, à savoir Ngozi, Gitega et Bujumbura rural.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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