Actualité Régionale

Ouganda : Le Budget de l’Etat augmente de 7,6%

Le ministre ougandais des Finances, Matia Kasaija, vient de présenter le budget de l’Etat pour l’exercice 2022-2023 qui s’annonce.  Il s’élève à 48 100 milliards de shillings ougandais, soit une augmentation de  7,6 % par rapport à l’exercice précédent      

Le prochain exercice budgétaire se concentre sur la croissance économique par le truchement de l’agro-business ou l’agriculture de marché, la fabrication et l’expansion du secteur numérique. Le budget adopté affiche un déficit de 17 000 milliards de shillings qui sera remboursé par des prêts et des subventions des organisations caritatives.

Quid des secteurs prioritaires ? 

Le secteur de la construction et des transports a reçu une allocation majeure dans ce budget avec un budget de 4,3 mille milliards de shillings. En deuxième position vient le secteur de l’éducation avec une enveloppe de 4,14 mille milliards de shillings. Les secteurs de la sécurité et de la santé ont reçu respectivement 3,9 et 3,7 mille milliards de shillings.

Le secteur de l’énergie durable a reçu une allocation de 1,57 mille milliards de shillings et l’agriculture industrielle 1,44 mille milliards de shillings.

Le montant pour la mise en œuvre du plan de développement s’élève à 1,19 mille milliards de shillings. Le parlement va utiliser un budget de  915 milliards de shillings. Le gouvernement ougandais consacre un budget de 628 milliards de shillings pour faire face aux effets du changement climatique à travers la protection de l’environnement et les ressources naturelles.

Matia Kasaija, ministre des Finances ougandais : « Pour protéger les ménages de la hausse des prix des denrées alimentaires, du carburant et d’autres produits de base, les politiques économiques prudentes restent de mise ».

Un budget pour stimuler la relance économique 

Matia Kasaija a déclaré au Parlement à Kampala ce mardi 14 juin 2022 que le budget principal du gouvernement pour 2022-2023 vise à relancer l’économie nationale qui se remet des effets de la pandémie de Covid-19.

Afin de réaliser la transformation sociale et économique de l’Ouganda, le gouvernement s’est engagé à introduire un processus de réhabilitation des ménages qui participent encore à la subsistance dans l’économie financière en soutenant le commerce et l’économie dans son ensemble pour se remettre des effets dévastateurs du Covid-19. En plus, il va restaurer les emplois et les moyens de subsistance perdus.  « Pour protéger les ménages de la hausse des prix des denrées alimentaires, du carburant et d’autres produits de base, les politiques économiques prudentes restent de mise », a déclaré M. Kasaija.

Kasaija a ajouté que l’Ouganda prévoyait de percevoir des revenus de 22,4 mille milliards de shillings pour l’exercice 2021-2022, mais il s’attend maintenant à enregistrer un manque à gagner de 939 milliards de shillings.

La taxe sur l’Internet mobile a été maintenue 

Il a dit que pour ne pas provoquer une augmentation des prix des produits de première nécessité, le gouvernement avait décidé de maintenir les impôts. Ainsi, il garde les taux d’imposition adoptés au cours de l’exercice 2021-2022. Ceux-ci comprennent les tarifs sur les bouquets internet sauf à des fins de santé et d’éducation. Le gouvernement ougandais exige 30% des recettes issues de la location des maisons comme impôt locatif. 

Chaque kilogramme de tabac exporté d’Ouganda  est taxé 0,8 USD. Il en est de même pour l’exportation des minerais. Les exportateurs paient une taxe à l’exportation de 200 USD/kg pour les minerais raffinés et 1% de la valeur des autres minerais exportés à l’état brut.

Acquérir un véhicule devient un luxe 

Les futurs propriétaires de voitures continueront à s’acquitter des droits d’importation de 15% de leur valeur, une TVA de 18%, des droits d’accise de 10%, des tarifs environnementaux entre 35 et 50%, selon l’âge du véhicule et des prélèvements forfaitaires de 1,5%.

Les coûts d’exploitation des voitures sont toujours ciblés. La taxe sur le carburant est maintenue à 1 450 shillings par litre. Cependant, le gouvernement a réduit le tarif sur les bières fabriquées à partir des matières premières disponibles localement à 12% ou 150 Shillings par litre. Cela vise à promouvoir la valeur ajoutée et l’utilisation des matières premières disponibles localement.

Cela survient à un moment où la dette publique ougandaise atteignait 73 500 milliards de shillings fin décembre 2021, soit 49,7% du PIB. Le président Yoweri Museveni a déclaré lors de la lecture du budget que son intention était de voir les Ougandais disposer de suffisamment de nourriture pour la consommation domestique et la vente.

Isaac Khisa

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Journal Burundi Eco.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

Un commentaire

Les commentaires sont fermés.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques