Editorial

Du prêt- bourse au surendettement

Le système de prêt- bourse a démarré avec l’année académique 2017-2018.L’objectif était de permettre à un plus grand nombre de lauréats d’accéder à l’enseignement supérieur car même ceux qui étaient limités par l’absence de moyens puisqu’ issus de familles pauvres, auront désormais la possibilité d’y accéder.

Bella Sonia Ndamiye, Directrice de publication

Ce prêt-bourse, tel que stipulé par l’ordonnance ministérielle y relative, permet à l’étudiant de couvrir les frais de restauration, de transport, d’hébergement ainsi que d’autres soins. Celui qui accusera un retard dans le remboursement écopera des pénalités comme sanctions.

C’est bien visible que l’étudiant ayant bénéficié du prêt- bourse devra aussi le rembourser dans les délais. Qu’en est-il de l’octroi du prêt -bourse ? Les versements sont- ils réguliers ? Le retard dans le versement de la bourse universitaire que les étudiants ont connu dans le temps se répète avec le système du   prêt -bourse. Mais où se trouve le nœud du problème ?

Dans ce numéro, Burundi Eco vous amène à la découverte des conditions de vie des étudiants qui avaient espéré poursuivre leurs études sans difficultés grâce au système de prêt -bourse. Ils vivent un endettement sans nom parce que les 60 000 FBU, 100 000FBU ou 150 000 FBU (selon le cycle) qui devraient être versés mensuellement ne viennent pas régulièrement. 

Malheur à ceux qui ne sont pas hébergés dans les homes universitaires et qui doivent verser le loyer mensuel pour les maisons qu’ils occupent. Comment vont-ils suivre les cours sans avoir eu au moins un repas ? Où vont-ils trouver de l’argent pour faire la photocopie des syllabus ? Au lieu que le prêt- bourse devienne une solution aux problèmes des étudiants, il devient plutôt une avalanche de problèmes.

Les autorités compétentes devraient trouver une solution pour que la vie estudiantine ne devienne pas un calvaire.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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3 commentaires
  • NIMUBONA dit :

    C’est alarment!Il est tellement difficile de comprendre comment un jeune étudiant peut gérer 28 000Fbu pendant 60 jours. Je demande aux responsables de faire mieux pour répondre aux besoins de la jeunesse en général et aux étudiants en particulier.

  • oh LA LA….

    moi aussi suis touché…

    Depuis le mois janvier jusqu’à nos jours(Juin) nous sommes entrain d’utiliser les 180.000…

    A noter aussi que n’habite pas les homes universitaire…comment proceder???

    c’est perileux

  • Birura dit :

    Il est tellement inquiétant cette situation.c’est la première fois que les étudiants passent 6mois sans percevoir aucun sou.ce que le prêt bourse est venu sauver risque de renforcer le pire.Les autorités qu’ils prennent en mains cette question pour ces enfants du pays ne puissent pas abandonner leurs études. Il faut voir là où a été le problème pour le résoudre à temps avant le pire.et je suis sûr que même un seul tranche ne suffira pas il faut au moins 2 tranches simultanés.

    de plus, vous avez pris dans votre article les internes comme si ils mènent tous une vie aisée au campus.que vous alliez voir.là, c’est presque catastrophique. souvenez que ceux qui y vivent étant prêt boursiers non pas accès à la restauration hormis quelques filles boursières. les restaurants de la localité ont cessé de les nourrir encore suite aux dettes lourdes qu’ils les doivent…c’est catastrophique la vie des étudiants de nos jours.
    (…)

    Enfin Je vous remercie du fond du coeur de ce numéro que vous avez inséré dans votre publication. espérons qu’il aura un feedback positif aux concernés

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