Développement

A la découverte des défis qui obstruent le développement de la femme

La jalousie, le manque de confiance en soi, la démographie galopante, le manque d’hypothèques pour accéder au financement sont certains des défis auxquels les femmes sont confrontées pour se développer et pouvoir contribuer à l’émergence du Burundi

Les femmes constituent le pilier du développement.

 

Les femmes ont toute une panoplie de défis qui les empêche de contribuer à l’émergence du pays. Cela a été évoqué par les femmes élues à des postes divers dans différentes circonscriptions du pays et les cadres de certaines institutions le 14 septembre 2023 lors du débat organisé par le Centre for Development Enterprises Great Lakes (CDE Great Lakes) en collaboration avec l’Agence de Développement du Burundi (ADB) et la Chambre Fédérale du Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB).

« Les femmes manifestent une certaine jalousie à l’endroit de celles qui bénéficient des hautes fonctions. Elles n’ont pas confiance en elles. Elles souhaitent occuper ces postes au lieu de créer leurs propres sources de revenus», déplore Nadine Gacuti, ex‐ gouverneur de la province de Bujumbura.

La démographie qui reste galopante est un autre défi. Si elles s’occupent de la prise en charge de beaucoup d’enfants, elles n’ont pas de temps suffisant pour travailler.

Pire encore, la démographie contribue sans cesse à l’exiguïté des terres au moment où la majorité des femmes vivent de l’agriculture.

Trinitas Girukwishaka, Administrateur Directeur Général de la Banque Commerciale du Burundi (BANCOBU) ꓽ«les femmes présentent souvent de bons projets bancables. Pourtant ce cadre de la BANCOBU s’inquiète du fait qu’elles peinent à trouver les financements, car elles n’ont pas d’hypothèques».

L’accès au financement est aussi un casse-tête.  Selon Trinitas Girukwishaka, Administrateur Directeur Général de la Banque Commerciale du Burundi (BANCOBU), les femmes présentent souvent de bons projets bancables.

Pourquoi les femmes peinent à trouver des financements ?

Pourtant ce cadre de la BANCOBU s’inquiète du fait qu’elles peinent à trouver les financements, car elles n’ont pas d’hypothèques. Leurs maris refusent de leur signer le document dénommé caution solidaire. Dans ce cas, la banque ne leur accorde pas le financement.

Par conséquent, la plupart de femmes font recours aux banques lambert là où le taux d’intérêt est très élevé. Il peut même être fixé à 50%.  Cela fait que les activités initiées par les femmes sont vouées à l’échec.

Pour inverser la tendance, Girukwishaka demande aux hommes de soutenir leurs femmes dans l’optique de contribuer au développement de leurs ménages en particulier et du pays en général.

Hon Sabine Ntakarutimana, première vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Hon Jocky Nkurunziza et Hon Anita Ndayizeye ont affirmé qu’elles s’engagent à s’impliquer activement dans l’objectif de promouvoir l’autonomisation et le développement des femmes.

Ces élues du peuple font remarquer qu’elles vont plaider pour que tous les programmes et lois mis en place tiennent compte du genre.  De plus, elles vont les aider pour leur permettre d’initier des activités génératrices de revenus. A cette occasion, elles demandent à toutes les femmes de se soutenir mutuellement et d’être solidaires dans leurs activités quotidiennes pour gagner le pari.

Aimable Nkurunziza, directeur général du CDE Great Lakes a conclu que les femmes constituent le pilier du développement.  C’est pour cela qu’il les invite à travailler assidûment pour accomplir cette mission.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques