Agriculture

Agriculture: Bientôt la fixation des prix des denrées alimentaires

Lors d’une séance de questions orales des sénateurs adressées au ministre de l’Environnement , de l’Agriculture et de l’Elevage  lundi le 26 juin ,le ministre Sanctus Niragira  a indiqué que bientôt il y aura la fixation des prix des produits alimentaires  pour éviter les vélléités spéculatives des commerçants et laisser les céréales circuler librement sur tout le territoire . Au cours de cette séance, les sénateurs ont fustigé la faible production des sociétés agricoles para-étatiques comme la SOSUMO et l’OTB .

Sanctus Niragira,le ministre de l’Environnement ,de l’Agriculture et de l’Elevage: .«Prochainement,Il y aura la fixation des prix des produits alimentaires pour éviter les vélléités spéculatives des commerçants ».

 

Lundi ,le 26 juin 2023,le ministre de l’Environnement ,de l’Agriculture et de l’Elevage Sanctus Niragira a été appelé  à Gitega par la chambre haute  du Parlement pour s’exprimer sur la situation des récoltes de la saison culturale B 2023.

Répondant aux questions orales des sénateurs ,le minister Niragira a indiqué que la récolte de la saison culturale B 2023 a été bonne et que la province Kirundo a renoué avec sa place légendaire d’être le grenier  du pays.

Une mesure pour laisser circuler librement les céréales

En ce sens , les sénateurs ont voulu savoir l’état des lieux de la commercialisation de la récolte ,notamment les céréales .«Prochainement,Il y aura  la fixation  des prix des produits alimentaires pour éviter les vélléités spéculatives des commerçants », a expliqué le ministre Niragira avant d’indiquer que  la population agricole a été sensibilisée  sur la gestion rationnelle des récoltes  afin d’éviter qu’elle ne tombe pas dans la famine après avoir vendu  toute la récolte.

Selon lui , la fixation des prix des produits alimentaires  va permettre à l’Etat de suspendre  la mesure de protectionnisme et de laisser les céréales circuler librement sur tout le territoire.

Toutefois, dans  un  passé  récent, le ministère de l’Environnement ,de l’Agriculture et de l’Elevage  a fixé les prix des denrées alimentaires , mais ils n’ont pas été respectés sur le marché. En effet, les experts en économie disent que le prix  des produits alimentaires sur le marché dépend de l’offre et de la demande.

Sur la question concernant les perspectives envisagées pour booster la production agricole , le minister Niragira fait savoir que  son ministère va continuer  à encourager du partenariat public-privé et la sensibilisation des producteurs sur l’intérêt de se regrouper.

«Cela va faciliter l’encadrement des producteurs  et la fourniture des intrants agricoles dont les engrais minéraux et les produits phytosanitaires», a-t-il souligné.

Dans son intervention, Emmanuel Sinzohagera ,le président du sénat  a degagé des recommandations jugées utiles pour le développement agricole. Il a demandé au ministre ayant l’agriculture et l’élevage dans ses attributions de faire le suivi des conventions en matière agricole signées entre le Burundi et les organisations bilatérales  ou multilatérales et d’éradiquer  les commissionnaires qui s’impliquent dans la vente du café et du thé burundais sur le marché international.

Les sociétés para-étatiques agricoles dans un état déplorable

M. sinzohagera a dressé l’état des lieux des complexes agroalimentaires comme la SOSUMO et L’OTB . Il a indiqué que leurs états financiers laissent à désirer . Il a recommandé de les moderniser  afin d’augmenter leurs productions .

«Ces sociétés datent de plus de 30 ans ,mais elles sont encore incapables d’avoir du bon matériel pour augmenter la production. Prenez la SOSUMO par exemple ,elle dispose de tout le nécessaire  pour approvisionner tout le pays  en sucre ,mais il n’a pas encore atteint ce stade» , a déploré le président du sénat.

Et de renchérir:« Dans son budget, le coût du sucre que la SOSUMO importe  de l’étranger  est de 42 milliards de FBu par an. Je me demande pourquoi cette perte de devises. Cette somme pourrait construire une autre société».

Pour répondre effectivement aux besoins de la population en matière, le président du Sénat recommande aussi de moderniser  l’ISABU et de lui faire conclure des  partenariat avec les  centres des recherches locaux et internationaux.

A propos de l'auteur

Méchaël Tuyubahe.

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