Sport

Burundi – Rugby : A la découverte du club les Hyènes

Le sport de rugby n’est pas très connu au Burundi. Pourtant, il est pratiqué à Bujumbura comme à l’intérieur du pays. Malheureusement, ce sport n’est pas rentable, les joueurs ne le pratiquent que par passion. Un reporter de Burundi Eco a assisté à l’entraînement de l’équipe les Hyènes pour découvrir le rugby un peu plus

Les joueurs de l’équipe les Hyènes pendant une séance d’entraînement.

Mardi le 30 mai 2023, il est 16h 30 à Bujumbura, la capitale économique du Burundi. Nous sommes à quelques 100 mètres du lac Tanganyika, précisément au terrain dit Tempête. Comme le soleil pointe à l’horizon, la chaleur des rayons solaires s’adoucit de plus en plus. Ce qui rend agréable cet après-midi. En plus, le vent doux du beau lac met la cerise sur le gâteau. Entretemps, les joueurs du club de rugby les Hyènes viennent un à un au terrain Tempête. Ils n’ont pas de temps à perdre. Ils s’échauffent en courant autour du terrain. Vers 17 h, environ 15 joueurs avec leur coach sont déjà prêts pour l’entraînement. Pendant une heure et demie, ils s’exercent sur différentes techniques de ce sport avant de clôturer sur un match entre eux pour mettre en pratique ce qu’ils ont appris à l’entraînement. Vers 18 h 30, le coach clôture les activités du soir. Ce qui constitue un moment opportun d’échanger avec les joueurs.

« J’ai commencé à jouer au rugby en mars 2023. C’est mon sport préféré. Avant, j’étais boxeur, mais j’ai abandonné ce sport parce qu’il ne m’intéresse plus et j’ai migré vers le rugby. En plus, le coach nous aide beaucoup pour améliorer notre jeu », indique Moïse George Kalibate, joueur du club les Hyènes. Son coéquipier Orly Joseph Nsekera qui est en même temps étudiant d’université a commencé à jouer au rugby quand il étudiait dans une école secondaire de l’intérieur du pays dans une équipe appelée Lions Rapides de Ngozi. M. Nsekera nous explique un tout petit peu l’organisation du championnat de rugby au Burundi : « Avant le début du championnat national, nous commençons le tournoi d’ouverture pour se rassurer si toutes les équipes sont prêtes à participer au  championnat proprement dit ». Dans ce tournoi, ils jouent le rugby à sept : les équipes adverses alignent sept joueurs chacune. Ensuite, le championnat démarre et dure plusieurs mois. Pour cette année, le championnat national de rugby touche à sa fin. Le club Hyènes est classé deuxième et Youth Team est champion. Il ne reste que le tournoi de fermeture et la remise de la coupe à la meilleure équipe.

Le rugby n’est pas rentable

M. Nsekera estime que le rugby n’est pas très connu au Burundi. Les matchs n’attirent pas beaucoup de spectateurs comme le cas du football où les stades sont pleins à craquer et les spectateurs paient de l’argent pour assister aux matchs. En principe, ces frais profitent aux équipes et aux footballeurs. Ce qui n’est pas le cas pour le Rugby. Les rugbymen jouent les week-ends, car ils sont généralement occupés par le travail ou les études pendant les jours ouvrables. Mais il y a une lueur d’espoir que ce sport se développera dans un proche avenir.

Par ailleurs, le Burundi est déjà membre de World Rugby, un organisme international qui gère le rugby à quinze et le rugby à sept selon Thierry Nduwimana entraîneur du club les Hyènes. Mais lui aussi se désole du fait que le rugby n’est pas rentable et que les Burundais ne s’intéressent pas beaucoup au rugby alors que c’est un sport qui propose un beau jeu. « Les rugbymen ne sont pas payés. Ils jouent simplement  parce que c’est leur passion. Mais la présidence du club Hyènes fait de son mieux pour mettre les joueurs dans de bonnes conditions : frais de déplacement des joueurs, les tenues de sport, les ballons, etc. », précise M. Nduwimana. Il ajoute que même la fédération burundaise de rugby n’appuie pas beaucoup les clubs à part la remise des coupes aux équipes championnes avec une enveloppe à la clé.

Le championnat national de rugby (première division) compte sept équipes à savoir : les Hyènes, Youth Team, Rumuri, Tornado…. Les matchs se jouent généralement au terrain Tempête. Mais il y a plusieurs terrains à Bujumbura qui se prêtent à ce sport, entre autres : Cercle Hippique, Don Bosco Buterere, ETS Kamenge, Campus Kiriri (Université du Burundi), etc.

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A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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