Transport

Corridor Central : Dix capitaines de bateaux diplômés dont deux Burundais

L’Agence de Facilitation du Transport enTransit du Corridor Central (CCTTFA) a remis des diplômes à dix capitaines de bateaux dont deux Burundais ce lundi 28 novembre 2022 à Dar-es-Salaam en Tanzanie. Les transporteurs internationaux du Burundi se réjouissent de cette plus-value, car environ une dizaine de grands bateaux dont dispose la flotte burundaise ne sont pilotés que par des capitaines de bateaux de nationalité étrangère

Une équipe additionnelle de dix capitaines de bateaux dont deux Burundais a vu le jour au sein du Corridor Central le 28 novembre 2022.

    

« Dans notre programme dénommé renforcement des capacités dans le secteur maritime, la CCTTFA vient de former dix capitaines de bateaux à raison de deux capitaines de bateaux par pays, des ingénieurs de bateaux, des ingénieurs en météorologie…originaires des 5 pays membres du Corridor Central dont le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie », fait remarquer Me Flory Okanju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central,  une organisation qui milite pour la facilitation du transport et du commerce dans la sous-région.

Pour lui, ces capitaines de bateaux ont étudié à l’Institut Maritime de Dar- es -Salaam pendant 5 ans et le Corridor Central a tout payé pour eux.

Et de renchérir : « Aujourd’hui, ce sont les cérémonies de collation des grades qui marquent la fin de leurs études. Nous les envoyons sur le marché du travail pour qu’ils aillent chercher de l’emploi. Nous souhaitons qu’ils prestent pour le Corridor Central et après ils vont explorer d’autres opportunités ».

Former des capitaines de bateaux pour contribuer à la compétitivité commerciale

Selon Capitaine Dieudonné Dukundane, ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux, initiateur du programme de renforcement des capacités dans le secteur maritime alors qu’il était Secrétaire Exécutif du Corridor Central, la formation des capitaines de bateaux permet au pays d’avoir une équipe additionnelle.

« Nous sommes ravis que le Corridor Central va encore s’efforcer de sponsoriser 15 autres étudiants avec en moyenne  3 étudiants par pays, c’est-à-dire que dans les 3 années à venir, chaque pays aura au moins formé 5 capitaines de bateaux, officiers de la navigation », explique-t-il avant de déplorer que vu la demande en matière de la navigation lacustre dans les pays membres du Corridor Central, le nombre des capitaines de bateaux reste encore insuffisant. 

C’est pourquoi, informe Capitaine Dukundane, nous sommes en train de réfléchir sur des écoles additionnelles pour former davantage les professionnels de la navigation lacustre. 

Et de continuer : « Notre région doit être compétitive au niveau du commerce régional et international. On ne peut pas l’être si on n’a pas des moyens de transport moins chers. Or, le transport maritime est moins cher par excellence. On doit y investir par excellence, surtout que rater une occasion pareille coûterait cher à nos pays ».

Duel Jinama, Burundais est un des nouveaux capitaines de bateaux. Il informe que l’objectif de ce programme est de les former pour qu’ils rentrent au pays afin de contribuer au développement du transport maritime. « L’objectif est accompli. Nous sommes prêt pour rentrer servir notre pays », martèle-t-il.

Enfin, des jeunes capitaines de bateaux 

Eric Ntangaro, Secrétaire Exécutif de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi (ATIB) avoue que normalement le nombre de capitaines de bateaux devrait être égal au nombre de bateaux.

Par ailleurs, notifie-t-il, il devrait y avoir des capitaines principaux et des capitaines secondaires pour prendre le relais en cours de voyage.

Pour ce qui est des nouveaux capitaines, il précise que c’est une plus-value pour la flotte maritime burundaise. Et de rassurer : « Les armateurs sont prêts à les intéresser afin qu’ils viennent travailler dans le pays ».

D’après lui, à part les officiers de la marine, il n’existe pas de capitaines de bateaux originaires du Burundi qui prestent dans la flotte burundaise.

« Nous employons des capitaines de bateaux originaires de la RDC. Cela nous coûte cher. Nous devons d’abord payer pour eux le permis de travail. Ensuite, nous les rémunérons en devises qu’ils rapatrient dans leur pays. Si le salaire que nous leur payons était perçu par les Burundais, il contribuerait au le développement du pays, soit via le paiement des impôts ou son affectation à la consommation ou à d’autres investissements », certifie M.Ntangaro. 

Il confirme que l’industrie du transport lacustre souffre du manque de jeunes capitaines de bateaux et d’une école pour les former.

Le  Capitaine de bateau Burundais Duel Jinama a été déclaré meilleur lauréat par l’Institut Maritime de Dar-es-Salaam.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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