Développement

Corridor Central : Les priorités du nouveau Secrétaire Exécutif

Me Flory Okandju, un Congolais récemment nommé à la tête du Secrétariat Exécutif du Corridor Central indique vouloir prioriser la mise en place d’un plan quinquennal. Celui-ci contient les projets préoccupant les chefs d’Etats membres du Corridor Central. Concrètement, les infrastructures ferroviaires, routières, portuaires, aériennes…aux normes standards seront priorisées. C’est notamment le projet tripartite de construction du chemin de fer Uvinza-Musongati-Gitega-Uvira-Kindu, la réhabilitation de la RN5 du côté de la RDC… l’objectif final étant d’avoir le coût des marchandises et des services réduit 

La remise et reprise entre Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central entrant et Capitaine Dieudonné Dukundane, Secrétaire Exécutif du Corridor Central sortant a eu lieu lundi le 18 avril 2022. 

« Les pays membres du Corridor Central, à savoir : le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie doivent attendre de moi de bons résultats sur terrain, la continuité du développement des projets en cours, la bonne coordination des projets sur terrain, la bonne gestion de l’organisation, l’amélioration du business par un conseil technique pertinent… », déclare le nouveau patron du Corridor Central avant d’informer que le développement du business occasionne la création de l’emploi.

Pour Me Flory Okandju, tout est prioritaire. « Dans la région, nous faisons le transport multimodal. Nous avons besoins de rails, de routes, de bateaux, de ports, d’aéroports …respectant les standards internationaux. La priorité reste donc la mise en exécution du plan stratégique quinquennal du Corridor Central, un document qui récapitule les projets prioritaires de tous les Etats membres », fait-il remarquer.

Me Flory Okandju : « La priorité reste la mise en exécution du plan stratégique quinquennal du Corridor Central, un document qui récapitule les projets prioritaires de tous les Etats membres ».

Les projets ferroviaires et le développement des voies intérieures dans le viseur du Secrétariat Exécutif du Corridor Central

Le panorama de la région est global pour le Secrétariat Exécutif du Corridor Central. « La RDC vient d’intégrer la Communauté Est Africaine (CEA). Sûrement qu’il y aura des dividendes qu’elle va tirer de cette intégration et vice-versa pour les autres Etats membres du Corridor Central. Pour maximiser les profits à tirer de cette intégration, les Etats membres du Corridor Central ont besoin d’infrastructures de transport », explique Me Flory Okandju.

C’est pourquoi, estime toujours le Secrétaire Exécutif du Corridor Central, le projet de construction du chemin de fer Uvinza-Musongati-Gitega-Uvira-Kindu est prioritaire. « D’ailleurs, il s’inscrit dans la matérialisation de la volonté des chefs d’Etats tanzanien, burundais et congolais qui veulent booster les économies de leurs pays et favoriser la circulation des biens et des personnes dans les pays qu’ils dirigent », renchérit-il.

Me Flory Okandju informe que pour transporter les marchandises du port de Dar-es-Salaam à Kindu à l’Est de la RDC, on doit passer par le Burundi ou le Rwanda. Certaines voies intérieures de ces pays comme celles de l’Ouganda sont en mauvais état. Ce qui nécessite leur réhabilitation. Cela à l’instar de la RN5 en RDC dont la réhabilitation est primordiale. Par ailleurs, cette réhabilitation contribuera également à l’amélioration de la sécurité à l’Est de la RDC. 

Et de continuer : « Si vous construisez un chemin de fer ou une route, le développement s’ensuit. Les marchés, les usines, les écoles sont construits tout autour de ces infrastructures, car il devient facile d’écouler les produits ou de conduire l’enfant à l’école ».

Le nouveau patron du Corridor Central annonce que parmi ses priorités figure l’élargissement de la zone d’intervention jusqu’à Lubumbashi, une région qui n’est pas actuellement dans les zones d’intervention du Corridor. 

Rappelant que le Corridor Central est une organisation régionale œuvrant dans le domaine de facilitation du transport et du commerce dans la sous-région, Me Flory Okandju signale qu’il va plaider pour la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires ainsi que pour le maintien en bon état, la réhabilitation et la construction des infrastructures de transport. 

La bancabilité des projets, une nouvelle approche

Me Flory Okandju se veut rassurant quant à l’avancement des projets et compte ouvrir le Corridor à d’autres sphères.

« Mon expérience, celle du staff nous permettra d’y parvenir. Cela malgré les défis qu’on va rencontrer sur terrain », tranquillise-t-il.

Me Flory Okandju certifie qu’on a introduit une nouvelle approche dénommé « bancabilité des projets » afin de fidéliser les partenaires. Cette approche permettra d’avoir une idée précise ou plus au moins claire du coût d’un projet, de ses retombées économiques et de ses modalités de financement. 

Me Flory Okandju invite les opérateurs économiques à installer leurs usines dans les différents pays membres du Corridor Central afin de booster les échanges et à utiliser les infrastructures du Corridor Central, surtout le port de Dar-es-Salaam dont les services ont été améliorés. Ce dernier étant le point d’ancrage qui permet de faciliter le commerce depuis le port jusqu’au pays enclavés.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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