Gouvernance

Echange des anciens billets de 5 000 FBu et de 10 000 FBu : Le ministère en charge de l’intérieur facilite-t-il les citoyens ?

Les Burundais où qu’ils soient sur le territoire national vont être enregistrés par les administratifs à la base pour faire échanger les anciens billets de 5 000 FBu et de 10 000 FBu contre les nouveaux. Le ministère en charge de l’intérieur demande à la population de répondre massivement à cet appel

Les populations sont appelées à se faire enregistrer dans leurs zones respectives jeudi le 15 juin 2023 pour échanger les anciens billets de 5 000 FBu et de 10 000 FBu.

Mercredi le 14 juin 2023, le ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a rendu public un canevas qui facilite les citoyens qui n’ont pas de comptes bancaires à échanger les anciens billets de 5 000 FBu et de 10 000 FBu contre les nouveaux. Cela parce que ces anciens billets seront retirés de la circulation à partir du 18 juin 2023. Les populations de tous les coins du pays sont appelées à se faire enregistrer au chef-lieu de leurs zones respectives jeudi le 15 juin 2023. Chaque personne concernée se munira de billets à échanger.

Les administratifs collinaires et surtout les chefs de collines devront être présents aux bureaux de leurs zones respectives comme témoins de cette inscription et des billets déposés. Dans chaque zone, l’activité sera supervisée par les conseillers communaux. Pour les communes qui disposent d’un personnel insuffisant, l’administrateur communal sera épaulé par des chefs de services qu’il désignera lui-même.

Les administratifs doivent être vigilants

Les administratifs communaux se présenteront aux bureaux des zones avec des registres pour enregistrer ceux qui viendront échanger les billets de 5 000 FBu et de 10 000 FBu  émis le 14 juillet 2018. Les bénéficiaires  auront des reçus portant le cachet de la commune et la signature de l’administratif communal comme cela se fait lors des campagnes café. C’est ce reçu que présentera celui qui aura déposé ces billets pour en recevoir de nouveaux.

En plus de cela, le personnel de chaque province fera le suivi du déroulement de l’activité au niveau de chaque commune. Pour les provinces disposant d’un personnel insuffisant pour couvrir toutes les communes, le gouverneur sera aidé par les autres cadres provinciaux qu’il désignera.

En fin de compte, un rapport de billets collectés sera dressé. Ces billets devront être versés dans une banque ou une microfinance située à proximité le même jour. Le gouvernement a souligné qu’il a pris la mesure d’émettre des nouveaux billets dans le but de décourager les personnes qui s’adonnent à la thésaurisation et surtout combattre celles qui se sont enrichies illicitement.

PARCEM propose d’autres solutions

Selon Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM) les Burundais gardent l’argent à la maison depuis longtemps. La bancarisation n’est pas ancrée dans la mentalité de beaucoup de Burundais. Pourquoi ? D’une part, les banques et les établissements financiers ne sont pas présents partout dans le pays, a écrit cette organisation sur sa page Facebook. Pourtant, il y a des gens qui cachent l’argent gagné illicitement. Quand l’argent est caché, il ne peut circuler pas et la Banque centrale a du mal à le contrôler. Malgré tout, PARCEM soutient l’idée de punir les personnes qui ont détourné les deniers publics. En plus, il faut surtout lutter contre la corruption.

Cette organisation rappelle aux Burundais que le stockage de l’argent à la maison, le détournement des deniers publics et l’enrichissement illicite sont en défaveur de l’économie nationale. Aucun pays ne peut pas se développer avec un comportement pareil.  Pourtant, l’Etat doit veiller à ce qu’une personne qui a gagné dignement son argent ne puisse pas subir des conséquences fâcheuses à cause d’une mesure prise à la hâte et à la surprise générale.

A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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