Santé

« Fast track » d’ici 2020

fast track

Richard Manirakiza, directeur adjoint du PNLS

En vue d’emboîter le pas aux autres pays dans la lutte contre le Sida, le Burundi a mis en œuvre une stratégie « fast track » d’ici 2020 qui consiste à accélérer la réponse au VIH/Sida. L’objectif est de rejoindre l’engagement mondial qui est d’atteindre 90% de personnes connaissant leur état sérologique, 90 % de personnes sous traitement et 90 % de personnes ayant une charge virale indétectable. Et pour cela tout le monde doit se mobiliser pour lutter contre ce fléau.

C’est en 1983 que le premier cas d’infection par le VIH a été notifié au Burundi. Depuis lors le gouvernement s’est levé pour lutter contre ce fléau mais la lutte continue jusqu’aujourd’hui, car cette pandémie menace le pays.

Selon Richard Manirakiza, directeur adjoint du Programme National de Lutte contre le Sida, parmi les nouvelles stratégies au niveau de l’engagement du Burundi, figure l’accélération de la réponse au VIH en mobilisant les acteurs, adopter une approche innovante, mener des actions en synergie et promouvoir la multisectorialité et la décentralisation. L’autre stratégie c’est le « fast track » d’ici 2020. Cette stratégie consiste à accélérer la réponse au VIH afin de rejoindre l’objectif mondial qui consiste en l’élimination du VIH.

Augmenter le nombre de dépistés

Selon M.Manirakiza, le nombre de personnes dépistées reste insignifiant et la stratégie d’augmenter les dépistés restent une priorité pour le PNLS. Jusqu’en 2014 le nombre de dépistés n’était que de 1158488 alors que la population burundaise oscille autour de 10 millions d’habitants. « Nous envisageons la promotion du dépistage orienté vers les populations clés. A titre d’exemple, la prévalence chez les travailleuses de sexe reste très élevée (22 % en 2013) », souligne Manirakiza. Il faut que tout un chacun soit sensibilisé au dépistage pour connaître au moins son état sérologique afin de prendre les médicaments à temps, poursuit M. Manirakiza.

Il fait remarquer qu’en 2014 le nombre de personnes sous ARV était de 36888 et le diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons reste toujours un problème.

Faire face aux défis

Après plus de trente ans de lutte, des progrès significatifs ont été réalisés, mais les progrès actuels restent fragiles dans de nombreux cas. La sensibilisation et la prévention se heurtent toujours à des problèmes liés à la faible implication des organisations communautaires et confessionnelles dans la stimulation de la demande des services VIH, la persistance des barrières culturelles, des rumeurs et fausses croyances et peu d’actions spécifiques pour les groupes de population à haut risque. Pour M. Manirakiza, l’implication des hommes dans la PTME n’est pas satisfaisante. Ceci sans oublier la faible couverture en prise en charge pédiatrique. D’où il faut conjuguer les efforts pour le succès de la stratégie « fast trak » d’ici 2020 et emboîter le pas aux autres pays en avance dans la lutte contre le VIH pour qu’ensemble on atteigne l’objectif mondial d’élimination du VIH d’ici 2030.

Signalons que le Burundi va célébrer la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida dans la province de Cibitoke, jeudi le 1er décembre 2016 sous le thème «  Ensemble, levons-nous pour la prévention du VIH ».

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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