Transport

Hausse du prix du carburant : La population alerte sur la cherté de la vie

Au moment où l’Etat a revu à la hausse le prix du carburant, la population alerte du fait que le coût de la vie devient de plus en plus cher. Le prix du ticket de transport n’a pas été épargné. L’augmentation des prix des produits de première nécessité n’est pas à ignorer. Les détails dans ce numéro

Au moment où l’Etat a revu à la hausse le prix du carburant, la population alerte du fait que le coût de la vie devient de plus en plus cher.

Le gouvernement a encore revu à la hausse le prix du ticket de transport. Dans la municipalité de Bujumbura, il est passé de 600 FBu à 650 FBu. Pour les quartiers périphériques, le prix de ce dernier a été augmenté de 100 FBu.

L’augmentation du prix du ticket de transport n’a pas épargné l’intérieur du pays.  A titre illustratif, il est fixé à 10 000 FBu pour ceux qui quittent Bujumbura pour Gitega, à 5000 FBu pour Bujumbura‐Bubanza et Bujumbura ‐Buganda et à 4500 FBu pour Bujumbura‐ Bugarama.

Seulement, selon le ministère en charge du transport, les usagers des véhicules de type Probox sont autorisés à ajouter un montant de 1000 FBu sur le prix officiel du ticket de transport. Et cette faveur a été accordée à ces derniers au moment où ils ont observé un mouvement de grève. Ils disaient qu’ils travaillaient à perte, car le prix du ticket de transport fixé par l Etat est minime par rapport aux dépenses.

Le ministre en charge de l’énergie Ir Abraham Uwizeye explique que cette hausse du prix du ticket de transport est motivée par l’état de la distribution du carburant au niveau international qui est émaillé de certaines lacunes.

Pourquoi la hausse du prix du carburant

Le prix du carburant n’est pas stable sur le marché international. «Ce qui a poussé le gouvernement à revoir encore à la hausse le prix du carburant pour éviter la pénurie de cette denrée stratégique», argue Uwizeye.

Selon lui, malgré les efforts consentis par l’Etat, la révision des prix du carburant est devenue impérative.

Ainsi, les nouveaux prix du carburant à la pompe à Bujumbura sont fixés comme suitꓽ L’essence super s’achète à 4450 FBu par litre. Le mazout s’achète à 4250 FBu par litre et le pétrole lampant s’achète à 4135 FBu par litre.

C’est au moment où l’essence s’achetait à 3985 FBu par litre, le mazout à 3795FBu par litre et le pétrole lampant à 3739 FBu par litre.

Selon Uwizeye, malgré cette augmentation du prix du carburant par le gouvernement, le prix du carburant au Burundi reste moins élevé par rapport aux prix du carburant dans les autres pays de la région.

La population déplore la hausse en cascade du prix de l’or noir

La population contactée déplore cette hausse en cascade du prix du carburant, car elle est à l’origine de l’augmentation de tous les autres prix des biens et services.  Elle s’inquiète du coût de la vie qui augmente sans cesse à l’opposé des revenus.

Selon cette dernière, cela altère davantage les conditions de vie de la plupart des citoyens. «Nous sommes contraints d’apprendre à nous déplacer à pied, car les revenus ne nous permettent pas actuellement de payer le ticket de bus», s’inquiète  Jean Claude Niyuhire, résidant dans la commune Ntahangwa.

 Les taximen tirent aussi la sonnette d’alarme

Prime Nduwayo, un taximan rencontré au centre-ville de la municipalité de Bujumbura indique que la hausse du prix du carburant et du ticket de transport étrangle davantage le métier de taximan.  Selon lui, plus le prix de l’or noir augmente, plus les passagers ont du mal à se payer le taxi.

 L’inflation va s’aggraver

Faustin Ndikumana, président du PARCEM indique que la hausse le prix du carburant va aggraver l’inflation. «Cette nouvelle hausse du prix de l’or noir va occasionner une autre augmentation des prix des produits de première nécessité».

Selon lui, la situation risque de s’empirer.  Celui qui mangeait trois fois par jour va diminuer le nombre de fois qu’il va à table.   Celui qui mangeait deux fois par jour va manger une seule fois. Celui qui se payait un taxi pour se déplacer va abandonner cela pour monter à bord d’un bus. Les autres vont se déplacer à pied, car ils n’ont pas de choix.

Notons que même les résultats de l’analyse du CURDES montrent que toute mesure visant la révision des prix de l’essence à la baisse ou à la hausse affecte de manière significative la variation des prix des produits alimentaires.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques