Education

Les infrastructures insuffisantes et vétustes, un calvaire dans les écoles

Non seulement les écoles sont insuffisantes, mais la plupart d’entre elles sont dans un état de vétusté inouï. Les lits, les bancs pupitres, les matelas et les latrines sont insuffisants. 60% des écoles ne disposent pas de latrines suffisantes à tel point que 115 élèves partages une seul latrine. 90% n’ont ni laboratoires, ni bibliothèques. Les détails dans ce numéro    

L’état de la plupart des infrastructures scolaires et académiques est déplorable,  indique Patrice Manengeri, responsable du bureau chargé des statistiques et de la planification au ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique  mercredi le 15 juin 2022 lors de la tenue des Etats Généraux de l’Education, édition 2022. Elles sont en état de vétusté et nécessitent une réhabilitation urgente. De surcroît, dans les écoles fondamentales,  les écoles sont insuffisantes à tel enseigne que 73% des groupes pédagogiques n’ont pas de classes. Les responsables des écoles sont obligés de procéder au système de double vacation  pour alléger le choc. Le ratio qui répond aux normes internationales est estimé à 50 élèves par enseignant. Pourtant, pour notre cas, il est de plus de 100 élèves par enseignant.  Et le pire est qu’on arrive au ratio de 18 élèves qui partagent un seul banc pupitre alors qu’en principe, seuls deux élèves suffisent.  

Patrice Manengeri, responsable du bureau chargé des statistiques et de la planification au ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique : «L’état de la plupart des infrastructures scolaires et académiques est déplorable».

Quand le ratio élèves/ latrines atteint 115 élèves par latrine 

Selon Manengeri, la situation n’est pas tenable même dans la plupart des écoles secondaires à régime d’internat, car les lits et les matelas sont insuffisants. Et 90% de ces écoles  n’ont pas ni laboratoires, ni bibliothèques.  Ce qui  est grave encore c’est que  60% n’ont pas de latrines suffisantes. Et le ratio élèves/ latrines est de 115 élèves par latrine.  Et  les files d’attente devant les latrines perturbent les activités scolaires.  Au niveau des écoles fondamentales et post fondamentales, un autre défi est le manque d’électricité pour plus de 90% de ces écoles. Ce qui fait que la promotion des TICs et la révision des cours sont pratiquement impossibles. Selon toujours Manengeri, les catastrophes naturelles menacent le peu d’infrastructures déjà disponibles, car 156 écoles ont été détruites en l’espace d’une année. Les élèves suivent les cours dans des écoles non couvertes de tôles et s’assoient par terre ou sur des pierres.    

Le campus Kiriri dans un état de vétusté inouïe

Manengeri s’inquiète aussi du fait que l’état des infrastructures académiques  est déplorable. Les exemples sont légion.  Les infrastructures du campus Kiriri sont dans un état de vétusté inouïe.   Le même chaos s’observe  sur les campus Mutanga  et Rohero malgré la construction de quelques nouveaux amphithéâtres. A l’Ecole Normale Supérieure (ENS), Manengeri fait remarquer que la face extérieure diffère de la face intérieure.  La vue extérieure est  un peu attrayante de façon qu’on puisse penser que la même situation se présente aussi à l’intérieur des infrastructures. Mais Manengeri  déplore le fait que certaines infrastructures suintent quand il pleut.  

Manengeri laisse entendre que le mauvais état des infrastructures scolaires et académiques a des conséquences néfastes. Cela contribue beaucoup à la dégradation de la qualité de l’enseignement à tous les niveaux, car les élèves étudient dans de mauvaises conditions.  

Notons qu’un léger mieux s’observe dans la plupart des écoles d’excellence et de celles sous convention.   

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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