Développement

La BM promet de continuer à soutenir le développement du Burundi

La Banque Mondiale promet de continuer à appuyer le Burundi dans son processus de développement. En plus des 16 projets déjà financés à hauteur de 1,3 milliards USD, elle compte financer d’autres pour accélérer la croissance économique du pays. Le secteur privé n’est pas épargné. Pourtant, le taux de décaissement laisse à désirer    

Hawa Cissé Wagué, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi : «La Banque Mondiale appuie le pays dans pas mal de secteurs». (Photo : INGOMAG)

La Banque Mondiale est à l’œuvre dans le développement du Burundi. Dans un café de presse organisé par cette organisation financière internationale mardi le 6 juin 2023, Hawa Cissé Wagué, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi a fait savoir que la Banque Mondiale appuie le pays dans pas mal de secteurs. «Nous l’accompagnons dans la mise en œuvre du PND 2018-2027 et l’accélération de la vision 2040 pour avoir un Burundi émergent et de la vision 2060 pour avoir un Burundi développé», indique Hawa Cissé.

Déjà 16 projets ont été financés par cette organisation à hauteur de 1,3 milliards USD.  Cela dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la protection sociale, des infrastructures, de l’énergie, du transport, de l’énergie, etc.

Hawa Cissé se réjouit du fait que le Burundi a un projet comme Merankabandi. Elle affirme que beaucoup de ménages ont amélioré leurs conditions de vie grâce à ce projet.  Elle fait remarquer que même en Amérique latine, les transferts monétaires comme le fait le projet Merankabandi au Burundi ont transformé l’économie des pays.

240 millions USD  prévus pour les trois prochaines années

Cette représentante affirme que la BM promet de continuer à appuyer le Burundi.   A titre illustratif, un montant de 240 millions USD est prévu pour renforcer la résilience  des communautés face aux conflits pour les trois prochaines années.

Malgré ces appuis multiformes, le taux de décaissement des projets financés par la Banque Mondiale est de 21% seulement pour les 1,3 milliards USD du portefeuille de la Banque Mondiale destiné au gouvernement du Burundi sur la période 2019-2023. Cela a été dit lors de l’évaluation le 2 mars 2023 du cadre de partenariat-pays (CPP) entre le Burundi et le Groupe de la Banque Mondiale. Des centaines de millions USD risquent de tomber en annulation alors que le pays a tant besoin de devises.

Pourquoi des retards dans la mise en œuvre des projets ?

Hawa Cissé explique qu’il y a beaucoup de contraintes liées à la passation des marchés. «Les financements de la BM sont exécutés directement par le gouvernement à travers les unités de gestion des projets.  Il y a beaucoup de procédures de la BM à appliquer. Et ces dernières  concernent tous les pays qui bénéficient des financements de  cette organisation», éclaircit-elle.   Tout cela intervient pour se rassurer que les ressources que la BM alloue au pays sont bien utilisées.

Elle ajoute que les aspects de la bonne gouvernance, le niveau de  la corruption  ainsi que d’autres aspects techniques sont aussi pris en compte. Ce qui fait qu’il peut y avoir des retards dans la mise en œuvre des projets.

 Le secteur privé pris en compte

Selon toujours elle, la BM ne relègue pas aux oubliettes le secteur privé.  Elle accompagne le Burundi dans l’amélioration du climat des affaires.  Elle dispose  aussi d’un organe qui s’occupe dudit secteur.  Il s’agit de la société financière internationale (IFC).

Cette société met en place des instruments pour financer les activités du secteur privé.  A titre d’exemple, elle a accordé des lignes de crédit aux Banques de la place telles que l’  Interbank Burundi et la CRDB Bank. Et ceux qui ont besoin des crédits s’adressent à ces  Banques pour initier des activités visant le développement du pays.

Notons que dans l’objectif d’accélérer le développement du secteur privé, Hawa Cissé a précisé que la BM est en train de préparer un nouveau projet de renforcement du secteur prive et de création de l’emploi.  On compte accompagner les petites et moyennes entreprises dans leur processus de développement.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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