Société

Le travail des enfants, une triste réalité au Burundi

160 millions d’enfants ont été forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus en quatre ans, selon le rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de l’UNICEF. La pauvreté et la maltraitance sont parmi les principales raisons qui poussent les enfants qui sont au banc de l’école de l’abandonner. Selon la loi n° 1/11 du 24 novembre 2020 portant révision du décret-loi n° 1 /037 du 07 juillet 1993 portant révision du code du travail au Burundi, il est interdit d’employer les enfants de moins de 16ans.

 

La pauvreté est l’une des principales raisons qui poussent les enfants de quitter l’école.

Le 12 juin de chaque année est une journée mondiale dédiée à la lutte contre le travail des enfants. Cette journée a pour but de promouvoir les actions de prévention et de sensibilisation sur la réglementation en vigueur en matière de lutte contre le travail des enfants et de mieux protéger les victimes. Le dernier rapport de l’OIT et de l’UNICEF montre que 160 millions de filles et de garçons de moins de 16 ans été forcés de travailler dans le monde. Un chiffre en hausse pour la première fois depuis vingt ans.

Dans le détail de la publication de l’OIT, 97 millions des enfants qui travaillent sont des garçons et 63 millions des filles. 112 millions de ces enfants travaillent dans l’agriculture, le secteur des services (31,4 millions) et dans l’industrie (16,5 millions). 79 millions d’enfants exercent des activités dangereuses.

Il ne faut pas employer les enfants âgés de moins de 16 ans 

Les enfants ne peuvent être employés dans une entreprise avant l’âge de 16 ans, sauf pour l’accomplissement des travaux légers et salubres ou pour l’apprentissage sous réserve que ces travaux ne soient pas nuisibles à leur santé ou à leur développement normal, ni de nature à porter préjudice à leur assiduité à l’école ou à leur faculté de bénéficier de l’instruction qui y est donnée et que l’enfant ait au moins 15 ans. Et cela selon l’article n° 278 de la loi n° 1/11 du 24 novembre 2020 portant révision du décret-loi n° 1 /037 du 07 juillet 1993 portant révision du code du travail au Burundi.

L’âge minimal pour l’apprentissage est fixé à 14 ans dans les entreprises lorsque ce travail est accompli conformément aux conditions prescrites par l’autorité compétente. Et cela après consultation des organisations d’employeurs et de travailleurs intéressées.

Les enfants de moins de dix-huit ans ne peuvent être affectés à des travaux dangereux ou à de pires formes de travail des enfants, au terme de l’article 279 de la loi précitée.

La place des enfants est à l’école

D’une façon normale, la place d’un enfant devrait être à l’école. Cependant, les enfants quittent l’école à cause de la pauvreté qui sévit dans leurs familles et de la maltraitance au niveau social. Au cours des 2 années scolaires passées, 424.030 élèves (192.264 filles et 231.766 garçons) de l’ECOFO ont abandonné l’école dont 205.584 en 2020-21 et 218.446 en 2021-2022. La province de Kirundo connaît le plus d’abandons (42.170) suivi de Muyinga (38.081), Ngozi (36.756), Gitega (33.273), Makamba (30.138), … La province de Mwaro a enregistré le moins d’abandons scolaires avec 8.983 cas.

Dans ce sens, le travail des enfants est interdit, car il nuit à son bon développement, particulièrement s’il est amené à effectuer des tâches physiques. L’article 32 de la Convention internationale sur les droits de l’enfant indique que « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. »

L’ensemble des 187 pays membres de l’OIT ont ratifié la Convention 182 contre les pires formes du travail des enfants qui est une des huit conventions fondamentales de l’OIT. Elle interdit l’utilisation des enfants dans les conflits armés, la prostitution, la pornographie et les activités illicites telles que le trafic de drogue et les travaux dangereux.

La population doit connaître la meilleure place pour un enfant afin de le protéger contre les travaux menaçants qui peuvent perturber son avenir.

A propos de l'auteur

Jonathan Nzoyibonera.

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