Commerce

Les secteurs privés Burundais et Congolais : Vers la relance du commerce transfrontalier

Dans le but de relancer et de stabiliser le commerce transfrontalier, un forum d’affaires entre la CFCIB et la fédération des entreprises du Congo, groupement provincial du Sud Kivu (FEC) a été organisé à Bukavu à l’Est de la RDC au début du mois de juin 2023. Une délégation de 90 Burundais s’est rendue à ce forum afin d’explorer les opportunités d’affaires
Légende : Une volonté se manifeste pour redynamiser les échanges commerciaux entre le Burundi et la RDC.

 Une volonté se manifeste pour redynamiser les échanges commerciaux entre le Burundi et la RDC.

Selon Olivier Suguru, président de la Chambre Fédérale de Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB), depuis la crise qu’a traversé le pays en 2015, les relations commerciales entre le Burundi et la République Démocratique du Congo (RDC) se sont détériorées.

« La situation a été aggravée par la pandémie de Covid-19 », déplore-t-il avant de rappeler qu’en mars 2016, une délégation de 20 opérateurs économiques burundais s’était rendu à Bukavu et à Uvira pour explorer les opportunités d’affaires.

Une volonté de redynamiser les affaires

Pour Hon.Suguru, une volonté se manifeste maintenant pour redynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays.

Il indique que le forum s’organise dans un contexte où la région avance à grande vitesse, à travers notamment l’intégration de la RDC dans la Communauté Est Africaine (CEA), la ratification de l’accord sur la ZLECAF par les deux pays, l’initiation des mêmes projets dont le projet tripartite de construction d’un chemin de fer reliant la Tanzanie, le Burundi et la RDC…

Et de continuer : « L’équation à résoudre pour relancer et stabiliser les échanges transfrontaliers est inconnue ».

Hon. Suguru affirme que la fluidité des échanges commerciaux est subordonnée à la conjonction et à la conjugaison de plusieurs facteurs. C’est pourquoi, précise-t-il, les instances habilitées du Burundi et de la RDC qui travaillent au niveau des frontières sont conviées à faciliter les entrées et les sorties des personnes et des marchandises, à éviter les pertes de temps, à réduire au maximum les barrières tarifaires et non tarifaires…

Les commerçants, à leur tour, doivent être informés sur les procédures et l’importance du dédouanement des marchandises.

Comme il est interdit de voyager avec du cash, Hon.Suguru invite les banques commerciales burundaises à ouvrir des agences à Bukavu et à Uvira tandis que les compagnies d’assurance sont invitées à accompagner les banques pour assurer les marchandises.

« La vision de notre voyage est d’explorer les opportunités d’investissement et d’affaires en RDC, d’échanger les expériences entre les opérateurs économiques… », explique Hon. Suguru avant d’annoncer que le forum sera sanctionné par la mise en place d’un comité de 8 membres pour en suivre les recommandations.

Différents obstacles, un défi face à la circulation des biens et des personnes

Joyeux Baidika, président de la fédération des entreprises congolaises, groupement du Sud Kivu reconnait que la fluidité de la circulation des biens et des personnes se heurte à différents obstacles administratifs, juridiques ou de nature comportementale.

Quant aux opportunités d’affaires, fait-il remarquer, la province du Sud Kivu est une province à vocation agropastorale. Cela si on observe le climat, le sol et la disponibilité de la main d’œuvre…

« Elle est également fortement minéralisée avec des minerais exploités, soit artisanalement, soit industriellement… », signale-t-il.

Parmi les participants Burundais au forum figuraient, les chambres fédérales, les chambres transversales, les industriels, les banques, les compagnies d’assurance, les microfinances, les universités privées, les cadres du ministère en charge du commerce, les transporteurs internationaux, les agences en douane et transitaires, les associations des femmes faisant le commerce transfrontalier, Bujumbura City Market…

 

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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