Société

Les vacances d’été : y aurait-il moyen de les rentabiliser davantage ?

Depuis la fin du mois de juin, le mouvement des étrangers qui viennent passer les vacances au Burundi se remarque ici et là. Cette période est connue pour sa rentabilité dans différents secteurs de la vie du pays et donc dans l’économie nationale. Un climat propice pour rentabiliser davantage ces vacances est plus que nécessaire    

L’été bat son plein, une période de vacances par excellence. Beaucoup de Burundais vivant à l’étranger et certains étrangers viennent au Burundi pour différentes raisons.  Ce mouvement des vacanciers qui a commencé avec la fin du mois de juin impacte d’une façon remarquable plus d’un secteur du pays et donc de l’économie nationale, entre autres le secteur de l’hôtellerie et du tourisme. 

Même s’il y en a qui préfèrent séjourner dans les familles, la plupart préfèrent séjourner dans les maisons de passage. Cela fait que les réservations soient effectuées longtemps avant comme le témoigne un vacancier. Il venait pour un mariage et devrait prendre une maison de passage, car il ne va passer que 3 mois au Burundi. « J’ai réservé une maison de passage au mois de février 2022, mais ce n’était pas facile, car la plupart d’entre elles étaient déjà prises », fait-il savoir. 

Un climat propice pour rentabiliser davantage les vacances d’été est plus que nécessaire.

Les vacances dans une période spéciale 

Un gérant d’une maison de passage se trouvant à Kigobe le confirme. Les réservations ont été effectuées depuis le mois de décembre 2021.Depuis la fin du mois de juin, aucun parmi une dizaine d’appartements s’y trouvant n’était disponible jusque vers la fin du mois de septembre comme il le fait savoir. Selon lui, c’est la période la plus rentable comparativement aux autres périodes de l’année.

Il regrette cependant qu’à cause de la pénurie du carburant et des coupures intempestives du courant électrique, ils ne peuvent pas offrir un service de qualité à leurs clients. « Ils sont parfois exigeants. Nous devons faire recours au groupe électrogène en cas de coupure du courant électrique. Un casse-tête compte tenu de l’actuelle pénurie du carburant. Heureusement que la plupart d’entre eux sont des Burundais qui comprennent la situation mais pour les étrangers, ce n’est pas toujours facile », fait-il savoir. Il demande au gouvernement de créer un climat propice pour rentabiliser davantage cette période.

Le tourisme presque impossible  

Cette période constitue également une bonne occasion pour les vacanciers de visiter les différents sites touristiques sur le territoire national. Ce secteur qui était normalement susceptible de se développer et de connaître une apogée remarquable présente des lacunes, surtout celles liées à l’aménagement des sites. Cela fait que certains vacanciers y soient réticents. « J’aimerais faire le tour du Burundi avec ma famille, mais, pour un tel voyage, il suffit de prendre toutes les dispositions pour ne pas faire face à des surprises », fait-il savoir. Malheureusement, la plupart de nos lieux touristiques ne sont pas bien aménagés. Certains d’entre eux sont inaccessibles car les routes qui y mènent sont quasiment impraticables. D’autres sites touristiques ne sont pas aménagés « ce n’est pas toujours facile de visiter un endroit où on ne peut même pas trouver de quoi manger ou un endroit où on peut trouver où se loger dans les parages », déplore-t-il.  

Quand la pénurie du carburant gâche les vacances

La pénurie du carburant ne facilite pas l’affaire. Cette période constitue normalement un moment de soulagement également pour ceux qui disposent de véhicules à louer. Mais pendant ces vacances, ceux qui disposent de voitures à louer n’en attendent pas grand-chose. « Auparavant, nous pouvions faire louer une voiture (avec un réservoir plein de carburant) à 100 mille FBu par jour. Il arrivait des fois où toutes les voitures étaient prises pour un mois ou deux. On en tirait beaucoup de profit », raconte un chauffeur d’une voiture à louer. Aujourd’hui, les propriétaires de voitures disent ne pas y gagner grand-chose. «Aujourd’hui peu sont ceux qui osent louer une voiture sans toutefois avoir la moindre idée d’où trouver le carburant.  Plus les services deviennent chers, moins les consommateurs sont intéressés.  La plupart de nos voitures sont à sec. Nous travaillons à perte», déplore ce chauffeur.

Dans une soirée de gala organisée par la diaspora burundaise, Fabrice Manirakiza , un Burundais qui vit en Australie depuis  15 ans a demandé aux autres membres de la diaspora de cibler les différents secteurs susceptibles de se développer et de profiter de l’expérience qu’ils tirent de leurs pays d’asile respectifs  pour  venir développer le Burundi «Sans doute, le Burundi peut devenir un géant économique au même titre que d’autres pays du monde entier», fait-il savoir.

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A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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