Commerce

Pour orienter les entreprises vers la compétitivité et l’offre exportable

Dans le but d’appuyer les exportateurs au renforcement dans le renforcement de leurs connaissances en matière des normes de conformité, l’Agence de Promotion des Investissements (API) a organisé une session de leur formation mardi le 5 septembre 2017

Félix Nicimpaye, chef de la division formation et assistance technique aux entreprises au Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de la qualité (BBN) : « L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) exige de ses membres dont le Burundi d’utiliser des normes internationales comme celles de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) »

« Il a été constaté que la plupart des entreprises burundaises commercialisent des produits non certifiés. Ce qui a un impact négatif sur la demande car les consommateurs n’ont plus confiance dans ces produits. Cela parce que ces produits  ne rassurent pas quant aux normes de fabrication », lit-on dans les termes de référence. Ceux-ci stipulent également que les entreprises burundaises souffrent de la méconnaissance des exigences non seulement en matière de normes, mais aussi en matière de qualité des produits et des emballages. Ce qui constitue un handicap à l’exportation.

Pas obligatoire, soutient la concurrence

Félix Nicimpaye, chef de la division formation et assistance technique aux entreprises au Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de la qualité (BBN) précise que la norme n’est pas obligatoire. Elle est plutôt incontournable pour qu’un produit soit concurrentiel sur le marché mondial. « Cependant, d’après les estimations de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE) et du Département américain du commerce, les normes et les activités associées d’évaluation  de la conformité (pour vérifier que les produits et les services respectent certaines normes) ont un impact sur 80 % du commerce mondial des marchandises », informe-t-il.

Nicimpaye indique que l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) exige de ses membres dont le Burundi d’utiliser des normes internationales comme celles de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). Cela afin d’éviter que des normes nationales ou régionales ne créent des obstacles techniques au commerce. Il fait remarquer que les normes internationales ISO procurent pas mal d’avantages , notamment la réduction des coûts, l’accroissement de la productivité et l’accès à de nouveaux marchés, la confiance des clients quant à la qualité et à la fiabilité des produits, le respect des exigences de la réglementation…

Pour ce, M. Nicimpaye signale que les études macroéconomiques sur la contribution des normes à la croissance économique nationale montrent par exemple qu’au Canada, avec l’augmentation des normes mises en œuvre entre 1981 et 2004, la productivité du travail a progressé de 17 % et le taux de croissance de l’économie de 9 %.

Il certifie que les normes offrent des avantages tangibles et quantifiables aux entreprises. « Une sérié d’études de cas inédits, réalisées par l’ISO et des organisations partenaires en s’appuyant sur l’expérience de 11 entreprises de divers secteurs dans 10 pays, montre que l’application des normes apporte des bénéfices économiques allant de 0,5 % à 4 % des recettes annuelles des ventes », martèle-t-il. Et d’illustrer : «  En Thaïlande, les normes mises en œuvre par PTT Chemical Public Company lui ont permis d’économiser 9,4 millions USD en 2010 USD. L’entreprise a également pu renforcer la fiabilité de son site, diminuer le nombre de produits non conformes et réduire sa consommation d’énergie et d’éthylène. Elle a également constaté que les normes avaient contribué à 3 % de ses recettes des ventes de polyéthylène haute densité ».

Au Burundi, aucune étude sur les normes n’a été jusqu’aujourd’hui faite pour voir les retombées de celles-ci sur les activités des entreprises.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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