Sport

Participation du Burundi aux JO 2024 :  Le CNO balaie d’un revers de la main aux  accusations de  la FAB

Le Comité National Olympique (CNO) a organisé une séance d’information mardi le 30 mai 2023 sur les préparatifs des athlètes burundais  aux jeux olympiques prévus à paris en 2024 .Lydia Nsekera, la présidente dudit comité a  profité de l’occasion pour expliquer qu’ils ne sont pas coupables de la radiation de certains stars burundais des jeux olympiques de la liste des participants ,mais qu’il s’agit plutôt d’une mauvaise conception de la réalité

Lydia Nsekera , la présidente du CNO : «La désignation des athlètes est du ressort de la Fédération Internationale qui chapeaute cette discipline. Des listes sont visibles sur les sites officiels de ces fédérations. Pour le cas d’espèce de la FAB, il s’agit de World Athtetic ranking ».

Mardi le 30 mai 2023, Le Comité National Olympique (CNO) a tenu une séance d’information sur les préparatifs des athlètes burundais pour les prochains jeux olympiques qui se tiendront à Paris en 2024.

Mme Lydia Nsekera, Présidente du CNO, a profité de l’occasion pour démentir  des informations qu’elle qualifie de mensongères, faisant état d’une supposée ingérence du CNO dans la participation des athlètes burundais aux jeux olympiques prévus  à paris en 2024 et  dans la gestion de leur bourse olympique, pour ceux qui en bénéficient.

Les fédérations internationales déterminent les  critères

Dans la correspondance rendue publique par la présidente du CNO, M. Dieudonné Kwizera, président de la Fédération d’Athlétisme du Burundi (FAB) avait noté, à  ce sujet, l’ingérence du CNO dans la désignation des athlètes qui participent aux championnats du monde et  aux jeux olympiques. Une allégation que Mme Nsekera a contesté au cours de cette séance. «La désignation des athlètes est du ressort de la Fédération Internationale qui chapeaute cette discipline. Des listes sont visibles sur les sites officiels de ces fédérations. Pour le cas d’espèce de la FAB, il s’agit de World Athtetic ranking », a-t- elle expliqué.

Concernant des athlètes qui bénéficient des bourses olympiques, Mme Nsekera a expliqué que ces derniers sont choisis selon des critères bien précis : ceux qui affichent des performances selon les critères dressés par les fédérations internationales. «Sur le total des 8 athlètes qui sont sur la liste des boursiers, 4 sont de la FAB, et remplissent les critères, a-t- elle précisé.

Il faut prendre un traitement hormonal

Quant à la question de la  championne Francine Niyonsaba qui va rater les mondiaux de Budapest de juillet prochain qualifiants pour les JO et qui risque même de rater les JO de Paris de 2024, Mme Nsekera fait savoir que  la décision  émane de la Fédération Internationale d’Athlétisme et que le CNO n’a qu’à se conformer à ses décisions.  «Les restrictions concernent les personnes que la Fédération Internationale qualifie de ‘ inter sexe ’. Elles concernent 13 athlètes dont Francine Niyonsaba», déclare-t- elle

Et de renchérir : il est proposé  à ces athlètes un règlement temporaire en faisant baisser leur taux de testostérone jusqu’à 2,5 nmol/L pendant 6 mois pour concourir dans la catégorie féminine. Elles sont ainsi exclues des mondiaux de Budapest du 19 au 27 août 2023, mais pourraient participer aux Jeux Olympiques de Paris »

Pour elle, le CNO n’avait pas la crédibilité  de plaider en faveur de Mme Niyonsaba. Néanmoins, elle a estimé que la démarche aurait été plutôt introduite par le président de la FAB, M. Kwizera, car cette décision a été prise par la fédération internationale par dont elle relève. La présidente du CNO note cependant que cette éligibilité dépend de Francine elle-même, en prenant ou non la décision de suivre un traitement hormonal.

 Le staff du CNO devenu de plus en plus instable

La question de la bourse olympique et de celle du non qualification de certaines stars burundaises aux jeux olympiques de 2024 ne sont  pas les seuls problèmes qui hantent le CNO. Le même jour, Vénuste Niyongabo membre et conseiller à cette organisation a jeté l’éponge dans ses fonctions. «Depuis ma nomination, je n’ai jamais été  consulté pour les grandes décisions concernant  la préparation  du Burundi aux jeux olympiques  et dernièrement pour des raisons qui me sont inconnues, des candidats de très grande valeur ont failli être écartés de la liste des athlètes  potentiellement boursiers de la solidarité olympique», a expliqué Niyongabo  dans sa lettre de démission. Pour lui, il ne peut pas supporter d’être un figurant au au sein staff du CNO.

A cette question, Nsekera fait savoir  que  Vénuste  Niyongabo était chargé de superviser les athlètes  Burundais vivant en Italie comme lui aussi résidait dans ce pays. Elle a indiqué que les bénéficiaires de la bourse olympique avaient été choisis avant sa nomination et que, par conséquent, le CNO n’était pas obligé  de le consulter. Toutefois, elle a rappelé que la bourse olympique est octroyée à base des critères précis.

Créé en 1993,  Le CNO a pour  mission  de promouvoir la charte olympique, de développer les infrastructures pour la formation des athlètes et d’encourager la participation aux sports de compétition à différents niveaux.

 

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A propos de l'auteur

Méchaël Tuyubahe.

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