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Pathfinder International s’engage à soutenir les associations féminines dans la résilience contre le changement climatique

Le duo formé de Pathfinder International Burundi et Concertation des Collectifs des Associations Féminines des Grands Lacs (COCAFEM/GL) veulent soutenir les femmes dans la lutte et la résilience contre le changement climatique. Ce mercredi 29 juin 2022, un échange communautaire a été organisé au site Sobel dans la zone Maramvya de la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura avec les associations féminines des provinces Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et celles déplacées par les inondations dans la plaine de l’Imbo. Reportage

Nous sommes arrivés au site Sobel dans la zone de Maramvya aux environs de 9h 30. A l’entrée du site abritant les populations déplacées par les inondations, le visiteur est frappé par l’ambiance du milieu. Des centaines de taudis servent d’abris aux déplacés venus des zones ayant subi les inondations. Là, on croirait que le malheur n’a frappé que la junte féminine. C’est la place choisie par Pathfinder International pour lancer ses activités de soutien aux associations féminines de ce site et de ses environs en matière de résilience contre le changement climatique.

Au site de de déplacés Sobel situé dans la zone Maramvya, les femmes et les enfants sont de loin nombreux par rapport aux hommes pendant la journée. Curieusement, les hommes sortent très tôt chercher la ration pour retourner le soir», confie une femme entre les deux âges rencontrée sur place. Rien n’est plus comme avant pour ces familles frappées par les inondations. La pauvreté est une réalité dans ce site et les femmes sont les plus touchées par les conséquences du changement climatique.

Le début des activités  a été marqué par la visite et l’arrosage des champs appartenant aux associations des déplacés. Des jardins potagers mais aussi des champs plus ou moins vastes où sont plantés choux et tomates.  La visite a réussi à créer une ambiance nouvelle. La joie se lisait sur chaque visage des participants. Une des femmes membres d’une association ne s’empêche pas de dévoiler sa  joie.

Dr Irénée Ndabagiye, Directeur pays de Pathfinder International Burundi : « Nous voulons d’abord soutenir les femmes par le renforcement de la compréhension pour passer après à d’autres actions ».

Un projet pour renforcer la résilience contre le changement climatique….

« Nous voulons former une famille avec vous pour lutter ensemble contre le changement climatique », a déclaré Dr Irénée Ndabagiye, Directeur pays de Pathfinder International au Burundi. Pour lui, il est important que chacune des femmes qui ont représenté les associations des femmes comprenne la notion de changement climatique. Ndabagiye souligne le pourquoi du choix de ce lieu pour ces activités. «Cette zone a tant souffert des retombées du changement climatique et c’est pourquoi nous l’avons choisi pour abriter cette rencontre», a rappelé le numéro un de Pathfinder International au Burundi.

Les participants sensibilisés sur la résilience contre les changements climatiques

A cette occasion, les représentantes des associations des femmes ont été sensibilisées sur les causes du réchauffement climatique, ses conséquences et la manière d’y faire face.  Pour Rénilde Ndayishimiye, experte en environnement, les femmes peuvent développer une attitude défensive contre les effets du changement climatique. « Vous pouvez transformer les défis en opportunités en apprenant des métiers pouvant agir sur la protection de l’environnement par exemple », a-t-elle lancé.

Selon elle, la résilience consiste aussi à pouvoir contourner la situation de pauvreté causée par les catastrophes naturelles engendrées par la pollution atmosphérique. Leur rappelant qu’elles en sont les premières victimes, l’experte Ndayishimiye appelle les femmes à agir pour lutter contre le changement climatique. Pour Alexis Floris Nkurunziza, Secrétaire Exécutif de COCAFEM Grands Lacs qui agit en partenariat avec le Pathfinder International dans ce projet, les choses sont plus claires. Il est impossible de parvenir au développement durable sans associer les femmes. Nkurunziza reste convaincu qu’une fois qu’une fois que la femme soutenue et sortie de la pauvreté, sa famille, voire le pays pourra en jouir. D’où cette activité conjointe d’information sensibilisation sur les changements climatiques à l’endroit des femmes de cette zone de l’ouest du pays frappée par les inondations.

Les femmes qui ont participé à cette session d’échange communautaire ont également découvert les beaux objets fabriqués par recyclage des produits en plastique.

Alexis Foris Nkurunziza, Secrétaire Exécutif de COCAFEM Grands Lacs : « Il est impossible de parvenir au développement durable sans associer les femmes ».

L’échange communautaire sur le climat accueilli en grande pompe

Mme Claudine Nduwimana, représentante de la coopérative Dutabarane appuyée par la FONDATION STAMM est l’une des victimes des inondations qui ont poussé la population de Gatumba à démenager. Elle se dit satisfaite par les enseignements qu’elle vient de recevoir de Pathfinder International Burundi. Elle affirme que les nouvelles connaissances acquises en rapport avec le changement climatique sont d’une importance capitale. Nduwimana n’en revient pas. Elle indique que les connaissances qu’elle vient d’acquérir lui permettra à la fois de participer à la lutte contre le changement climatique et de gagner sa vie. « Nous ne savions pas que les bouteilles en plastique et les matières en plastique ont une valeur, mais nous savons maintenant que cela peut nous être utile », confie-t-elle.

J.N, une femme célibataire venue du site des déplacés de Kinyinya indique que cette rencontre a été pour elle une occasion de découvrir de nouvelles réalités. Interrogée, elle exprime sa satisfaction et apprécie l’action des organisateurs de ces échanges au site Sobel. « Les enseignements que nous avons reçus dans ces échanges sont importants pour toute personne raisonnable, car on nous a ouvert les yeux sur de nouvelles réalités», affirme-t-elle.

Les bénéficiaires promettent de s’engager pour la cause de l’environnement 

Claudine Nduwimana promet d’agir. Elle indique qu’elle va partager ses nouvelles informations avec les membres de son association pour se pencher désormais sur la problématique liée au changement climatique. Pour elle, il est important de connaître davantage sur cette thématique. «Je vais m’asseoir avec celles que je représente pour  étudier comment nous pouvons contribuer à la lutte contre le changement climatique », promet-t-elle.

« Nous allons sensibiliser nos voisins pour leur faire connaître ce que nous avons appris », indique Rachelle Ntahomvukiye domiciliée au site Kinyinya II. Elle rappelle que le changement climatique est à l’origine des maux dont souffrent les femmes de son site. En effet, Ntahomvukiye constate que les femmes déplacées font face à de nouveaux défis de la vie et qu’elles doivent participer activement au projet de Pathfinder International.

J.N a confiance dans les promesses de Pathfinder International et manifeste son optimisme à participer activement à ce programme. « Le patron de Pathfinder International nous a promu de nous soutenir et cela est déjà très réconfortant», confie-t-elle avec un air décontracté. Mère de 3 enfants et membre active d’une association des femmes, cette femme dit que les explications et les conseils reçus au cours de ces échanges communautaires sont d’une importance capitale.

Rachelle Ntahomvukiye, une femme déplacée domiciliée au site Kinyinya II : « Nous allons sensibiliser nos voisins pour leur partager ce que nous avons appris sur le changement climatique».

Les initiateurs visent la compréhension et les actions

Nous sommes ici pour échanger avec les représentantes des associations et des coopératives des femmes sur le changement climatique. Notre but est d’abord de leur faire comprendre les causes du changement climatique et comment elles peuvent développer la résilience », a expliqué Dr Irénée Ndabagiye, Directeur pays de Pathfinder International Burundi.

Au nom du duo COCAFEM/GL et Pathfinder International, Dr Ndabagiye indique que chaque association sera accompagnée selon les activités de son choix. Pour réussir, les initiateurs du projet entretiendront un échange communautaire tout au long de ce projet. Il promet que les associations des femmes bénéficiaires seront également financièrement soutenues dans leurs activités. « Nous voulons d’abord soutenir les femmes par le renforcement de la compréhension. Une fois que le concept de changement climatique sera compris, nous allons passer à d’autres actions », explique le patron de Pathfinder International Burundi.

Dans ces activités, 14 associations et coopératives agricoles des femmes des provinces Bujumbura, Bubanza et Cibitoke ont été sensibilisées. Les femmes déplacées suite aux inondations liées aux à la montée des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi étaient également représentées. Selon Dr Ndabagiye, l’ONG Pathfinder International et COCAFEM/GL prévoient d’accompagner    ces femmes sur une période allant jusqu’en 2025.

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