Transport

Pénurie du carburant : Bujumbura peine à s’y adapter

La disponibilité du carburant est incertaine dans la capitale économique. Tantôt c’est la pénurie du carburant de type   essence, tantôt celui de type gasoil. Pourtant, le nombre des nouveaux engins immatriculés s’accroit du jour au lendemain. Il s’élève à 8458 au cours du premier semestre de l’année 2022.

L’actuelle pénurie concerne beaucoup plus le carburant de type gasoil. Même si l’essence n’est disponible que par inter-mittence.

La pénurie du carburant devient de plus en plus récurrente en mairie de Bujumbura. Les chauffeurs de voitures rencontrés déplorent que la disponibilité du carburant devient de plus en plus incertaine. Tantôt il n’y a pas de carburant de type essence, tantôt il y a pénurie de carburant de type gasoil ou tout simplement pénurie des deux à la fois. « Une fois que le carburant est disponible, urgence est de se dépêcher à remplir le tank de sa voiture, car on n’est jamais sûr du lendemain », déplore un chauffeur de taxi.

La pénurie du gasoil, les passagers en paient un lourd tribut

Nous sommes dans la matinée du jeudi 16 mars 2023. Sur les quelques rares stations-services qui disposent du gasoil, entre autres la station-service Mezzo dans la zone Kanyosha, la station-service BUPP qui se trouvent près du marché communément appelé chez Sion, etc, il se remarque de longues files d’attente de gros engins dont des camions bennes, des coasters de transport, etc. L’actuelle pénurie concerne beaucoup plus le carburant de type gasoil. Même si l’essence n’est disponible que par inter-mittence.

Cette pénurie du carburant que ce soit celui de type gasoil ou celui de type essence n’est pas sans conséquences néfastes sur la mobilité en mairie de Bujumbura. Puisque la quasi-totalité des bus de transport s’approvisionnent en gasoil. Sur les différents parkings situés autour de l’ex-marché central de Bujumbura, pendant les heures de pointe, surtout à partir de 15 heures, il se remarque de longues files de passagers qui attendent les bus. Et cela depuis quelques jours. Ceux-ci, malheureusement, n’arrivent qu’à compte-gouttes.

8458 engins immatriculés en 2022.

Selon les statistiques de l’OBR, au cours du premier semestre de l’année 2022, les produits pétroliers ont dominé les importations avec une taxation spécifique à un taux de 71,2% au cours du premier trimestre et à 72,5% pendant le second trimestre.  La valeur totale de ces produits pour le premier semestre de l’année 2022 s’élève à   218406,9 millions de FBu. Elle était de 86 679,2 millions de FBu pour le premier trimestre et s’élève à 131 727,7 millions de FBu au cours du second trimestre 2022. Malgré ces quantités importantes de produits pétroliers importés, un déséquilibre se remarque entre les quantités importées et les engins à servir.

Le nombre de nouveaux engins immatriculés ne cesse d’accroître du jour au lendemain. Comme on peut le lire dans le bulletin trimestriel de l’OBR, 8458 engins ont été immatriculés au cours de l’année 2022. Au cours du premier trimestre de cette même année, ils étaient à 4290. Les motos et les voitures ont été les plus immatriculées aux taux respectifs de 60,2% et 17,8%. Au cours du second trimestre de l’année 2022, on a procédé à l’immatriculation de 4 168 engins, les motos et les voitures venant en tête.

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Florence Inyabuntu.

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