Commerce

Pénurie des produits Brarudi, une triste réalité

Depuis deux semaines, il s’observe une pénurie des produits de la Brarudi dans la capitale Bujumbura. Cela a eu des retombées négatives sur les consommateurs, les propriétaires des cabarets et des mégas de ces produits.

Seules les limonades sont en abondance

« Il y a bientôt deux semaines que la  Brarudi nous offre des produits en quantité insuffisante », indique la gérante d’un méga des produits de la Brarudi rencontrée à la 4ème  avenue de la zone Bwiza. Elle indique qu’auparavant elle s’approvisionnait en fonction  les besoins de ses clients et de son pouvoir d’achat. Tout est nouveau aujourd’hui, précise-t-elle avant d’ajouter qu’on lui donne trois camions de produits Brarudi par semaine alors qu’elle a besoin d’au moins cinq ou six camions. Dans chaque camion d’une capacité de douze palettes, elle indique qu’il doit y avoir quatre palettes de Fanta, car c’est une obligation de la Brarudi. Et la gérante de faire remarquer que les limonades n’ont pas beaucoup de clients. Selon toujours elle, c’est une grande perte, car elle est limitée dans ses activités quotidiennes alors qu’elle a engagé beaucoup de dépenses.

Béatrice Kanyamuneza, propriétaire d’un cabaret dénommé Kumuco situé également à Bwiza, 4ème avenue fait remarquer que le méga qui l’approvisionne lui offre des boissons qui ne répondent pas à la demande de ses clients. Je suis en train d’enregistrer des pertes, car mes dépenses sont supérieures  aux recettes enregistrées, se lamente-t-elle. Je paie le loyer, les taxes, l’eau, les employés… alors vous voyez bien que je ne suis pas en train de travailler dans de bonnes conditions. Le mini méga lui a donné des boissons d’un montant de 168.000 FBu. C’est insuffisant, déplore-t-elle.

Le gestionnaire du mini méga situé à la zone Nyakabiga indique que les boissons de la Brarudi lui arrivent à compte-gouttes. Au lieu de lui donner 200 casiers de Primus (72 cl) ,70 d’Amstel (50 cl), 80 de Primus (50 cl), 60 d’Amstel Royal et 40 d’Amstel bock, ce responsable souligne que le 12 septembre de cette année on lui a offert  15 casiers de Primus (72 cl), 10 d’Amstel (50 cl), 5 de Primus (50 cl), 5 d’Amstel Royal et 10 d’Amstel bock. Tous ces casiers sont destinés aux cabarets de son patron dont celui de Nirvana et celui de Ribabe point com.

Les consommateurs en sont bouc-émissaires

Dans certains cabarets situés dans les zones de Cibitoke,  Mutakura, Bwiza et Nyakabiga que le journal Burundi Eco a visité, les consommateurs se lamentent, car certains cabaretiers ont revu à la hausse les prix des boissons. La bière de Primus (72 cl) s’achetait entre 1500 FBu et 1700 par bouteille. Dans d’autres cabarets, on oblige les consommateurs de cette bière à acheter des brochettes. Ce qui surprend les consommateurs. L’Amstel (50 cl) s’achetait à 1500 FBu. De surcroît, la bière de Primus (72 cl) et l’Amstel (50 cl) sont les plus insuffisantes depuis les deux dernières semaines, soulignent les consommateurs. Et de noter également qu’il y a plus d’un mois que l’Amstel (65 cl) est rare sur le marché.

Manque de devises, l’origine de cette insuffisance

Selon la Banque Africaine de Développement(BAD), beaucoup de Burundais consomment l’alcool via les boissons alcoolisées de la Brarudi. 17% de leurs revenus sont consacrés au tabac et aux boissons alcoolisées, surtout la bière alors qu’ils dépensent 1% pour l’éducation ou les vêtements.

Certains consommateurs des produits de la Brarudi pensent que cette insuffisance des boissons est liée au manque de devises nécessaires à l’importation des matières premières dont on a besoin pour les produire en quantité suffisante.

Signalons que la Brarudi ne s’est pas encore exprimée sur cette pénurie de boissons.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

De l’apogée au déclin

De l’apogée au déclin

L’élimination prématurée du club de basketball Dynamo des compétitions de la ligue africaine de basketball (BAL) défraie ces jours-ci la chronique des médias. La toile s’enflamme avec une avalanche de commentaires sur la suspension tragique de la compétition pour les jeunes basketteurs. C’était la toute première fois dans l’histoire du basketball qu’un club burundais se qualifie pour la BAL. Les joueurs ont dû s’entrainer durement pour placer le basket burundais au plus haut sommet. Leurs prestations lors du premier match livré contre Cape Town Tigers ont montré qu’ils sont à la hauteur du tournoi. Ils ont gagné avec brio la rencontre. Cependant, la course pour remporter ou franchir dans la phase finale du prestigieux championnat du continent s’est clôturée en queue de poisson. Derrière cette disqualification, une histoire de maillot.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 601

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    De l’apogée au déclin

    De l’apogée au déclin

    L'élimination prématurée du club de basketball Dynamo des compétitions de la ligue africaine de basketball (BAL) défraie ces jours-ci la chronique des médias.  La toile s'enflamme avec une avalanche de commentaires sur la suspension tragique de la compétition pour les jeunes basketteurs. C’était la toute première fois dans l’histoire du basketball qu’un club burundais se qualifie pour la BAL. Les joueurs ont dû s’entrainer durement pour placer le basket burundais au plus haut sommet. Leurs prestations lors du premier match livré contre Cape Town Tigers ont montré qu’ils sont à la hauteur du tournoi. Ils ont gagné avec brio la rencontre. Cependant, la course pour remporter ou franchir dans la phase finale du prestigieux championnat du continent s’est clôturée en queue de poisson.  Derrière cette disqualification, une histoire de maillot.
  • Journal n° 601

  • Dossiers Pédagogiques