Economie

Quand la dette des entreprises publiques s’élève à plus de 1500 milliards de FBu

L’état de la dette des entreprises publiques inquiète plus d’un. Au cours de l’exercice 2021 cette dette s’élève à plus de 1500 milliards de FBu. La mauvaise gestion de ces entreprises liée à la négligence affichée par les responsables de ces dernières est la cause majeure de cette mauvaise performance 

La dette des entreprises publiques pour l’exercice 2021 s’élève à plus de 1 500 milliards de FBu.

La dette des entreprises publiques pour l’exercice 2021 s’élève à plus de 1 500 milliards de FBu, lit-on dans le rapport du ministère ayant les finances dans ses attributions publié au mois de janvier 2023. La situation détaillée de cette dette est retracée dans le tableau ci-après :

ENTREPRISES MONTANT
ONPR 1 047 729 666 FBu
MFP 5 714 596 405 FBu
ONATEL 123 952 588 736 FBu
REGIDESO 30 945 421 871 FBu
OTB 9 053 993 519 FBu
COGERCO 4 017 806 785 FBu
ONATOUR 2 412 855 986 FBu
OTRACO 99 794 635 FBu
SRDI 3 305 591 669 FBu
BURUNDI AIRLINES 855 911 572 FBu
BHB 254 548 508 000 FBu
BNDE 63 753 439 000 FBu
BBCI 116 229 370 000 FBu
BANCOBU 913 645 267 000 FBu
GPSB 4 597 000 706 FBu
LONA 34 511 247 FBu
Hôtel source du Nil 347 711 085 FBu
CHUK 5 916 992 940 FBu
HPRC 1 960 602 846 FBu
HPNB 4 756 250 FBu
RMC/ROCA CONSTRUCTION 368 938 210 FBu
HMK 2 909 877 769 FBu
PPB 58 509 634 FBu
RTNB 2 965 697 822 FBu
TOTAL 1 548 747 473 353 FBu
Ce niveau d’endettement inquiète

Un économiste de l’une des universités de la place qui s’est entretenu avec Burundi Eco s’inquiète de ce niveau d’endettement des entreprises publiques. Selon lui‚ cela constitue un indicateur clé de la mauvaise performance qui s’y observe. Pour lui‚ c’est un signe qui prouve que leur état financier ne se porte pas bien. Ce qui fait que la plupart d’entre elles ne parviennent plus à s’acquitter des dividendes de l’Etat.

La mauvaise performance des entreprises publiques inquiète plus d’un‚ y compris le Président de la République. Dans l’émission publique animée le 30 décembre 2020, le Président de la République a insisté sur le cas des entreprises publiques dont la santé financière est fragile. Ce sont à titre illustratif la Mutuelle de la Fonction Publique (MFP), l’Office National des Télécommunications (ONATEL) ‚ etc qui ont été accusées par le chef de l’Etat de ne pas bien gérer leur patrimoine.  Selon lui, le personnel de ces entreprises est à l’origine de cette calamité.

Le Président de la République fait savoir que ces entreprises sont victimes de leur statut d’entreprises publiques et de la négligence affichée par leurs responsables. « Si on leur avait cédé ces entreprises, elles ne seraient pas tombées en faillite », précise-t-il.

Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (Olucome) abonde dans le même sens.  Dans les lignes de Burundi Eco ces derniers ‚il a fait remarquer que les entreprises publiques ont un problème de leadership visionnaire et transformationnel.

Rufyiri explique qu’à la tête de ces entreprises publiques sont nommées des personnes incompétentes. « Elles sont nommées à de hautes fonctions parce que ce sont des militants des partis politiques ou parce qu’ils sont proches du pouvoir en place. Dans leur gestion quotidienne, elles augmentent les charges fixes en recrutant un personnel non nécessaire et en s’octroyant beaucoup d’avantages. Elles procèdent souvent à la surfacturation de marchés publics pour détourner le surplus et commandent un matériel défectueux en vue de profiter des commissions » ‚déplore-t-il.

Notons que sur la même période, ledit rapport fait remarquer que l’Etat doit à ces entreprises publiques des arriérés estimés à plus de 81 milliards de FBu.

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Journal Burundi Eco.

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Un commentaire
  • Nijimbere Aimable dit :

    C’est honte, donc sur terrain on trouve des fonctionnaires de l’état qui ne connaissent plus l’éthique et déontologie du travail. Toujours ils cherchent à mettre les profits de l’état dans leurs paniers. Ne travail pas au profit du peuple. 😭😭😭😭🇧🇮

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