Education

Vente du matériel scolaire : Les parents doivent encore majorer la mise

Depuis le début du mois de juillet, la vente des matériels scolaires a commencé autour de l’ex-marché central de Bujumbura. Si certains vendeurs ont déjà rejoint leurs stands, d’autres attendent que la Paper Converter Burundi (Pacobu) mette ses cahiers sur le marché car, disent-ils, les prix des cahiers de la Pacobu influencent beaucoup ceux des autres cahiers. La Pacobu informe que ses produits seront sur le marché avant deux semaines    

L’été bat son plein. C’est une période de vente et d’achat des matériels scolaires. Comparativement aux années antérieures, les vendeurs occupent timidement les stands destinés à la vente des matériels scolaires se trouvant autour de l’ex-marché central. Ces stands sont loués à la Mairie de Bujumbura à 100 mille FBu pour une période de 2 mois (juillet et août). 

Contrairement aux années antérieures, ce marché est inondé de cahiers importés. Un cahier de 100 feuilles s’achète à 1800 FBu, celui de 60 feuilles revient à 1500 FBu et celui de 48 feuilles, est à 1300 FBu tandis que les cahiers de dessin s’achètent à 1000 FBu la pièce. Les cahiers «Ngoma», «Rukoko» et «Tanganyika» produits par Pacobu ne sont pas nombreux sur ce marché. 

Selon les sources sur place, cette société n’a pas encore mis ses cahiers sur le marché. Ceux qui vendent aujourd’hui les cahiers fabriqués par Pacobu sont ceux qui n’ont pas pu écouler leurs stocks l’année passée.

Jusqu’aujourd’hui, les cahiers de Pacobu ne sont pas encore sur le marché.

La Pacobu qui donne le rythme de vente des cahiers en retard

Certains vendeurs n’ont pas encore commencé à écouler les matériels scolaires. Les tables qui trainent près de la banque BNDE attendant d’être utilisées dans cette vente en disent long. Un monsieur qui vendait quelques matériels scolaires à cet endroit nous a fait savoir que les prix actuels des cahiers sont temporaires. Selon lui, les prix des cahiers, que ce soient les cahiers importés ou ceux fabriqués au Burundi dépendent des prix des cahiers de Pacobu. « L’année passée, nous avons vendu des cahiers importés. Lorsque les cahiers produits par la Pacobu ont été mis sur le marché, leur prix était de loin inférieur à celui des cahiers que nous avons achetés avant. Nous avons alors été obligés d’adapter les prix à ceux de la Pacobu. Cela a constitué une perte énorme », fait-il savoir.

Jusqu’aujourd’hui, les cahiers de Pacobu ne sont pas encore sur le marché. Une raison, selon notre interlocuteur, de la réticence de certains vendeurs à s’approvisionner en cahiers. Dorine Hatangimana a loué un stand pour la vente des matériels scolaires mais n’a pas encore commencé ce travail. Selon elle, pour éviter de travailler à perte, elle va attendre jusqu’à ce que Pacobu mette ses cahiers sur le marché.

Les cahiers de Pacobu seront sur le marché avant deux semaines

Selon Gezgez Kasesa, Directeur Administratif et Financier à Pacobu, la production des cahiers au sein de cette société est en cours et ils seront sur le marché avant deux semaines. Comme il l’explique, ces retards dépendent de différents facteurs. Il tient à préciser qu’ils sont en train de faire tout le possible pour fabriquer les cahiers de qualité à des prix abordables. 

Pour ce qui est des prix des cahiers fabriqués par cette société qui sont supérieurs ou égaux à ceux des cahiers importés, M. Kasesa a fait savoir que tout dépend de la qualité des cahiers. « Certains cahiers importés sont rassemblés à partir des papiers de recyclage tandis que les nôtres sont rassemblés à partir des papiers de première usage. Le problème est que lors de l’approvisionnement, la plupart des vendeurs de cahiers ne se soucient pas de la qualité des cahiers, mais plutôt de leurs prix », fait-il savoir.

Pour ce qui se dit comme quoi les prix des cahiers de la Pacobu influencent les prix des cahiers des autres sociétés que ce soient pour les cahiers importés ou ceux fabriqués localement, M. Kasesa nie cette affirmation. «Avant de mettre nos cahiers sur le marché, nous calculons toutes les dépenses y relatives et ainsi nous fixons les prix de nos cahiers et non ceux des cahiers des autres sociétés. S’il arrive que nos prix soient inférieurs à ceux des autres sociétés, ce n’est pas de notre faute», explique-t-il. Pour ce qui est des prix des cahiers de Pacobu, M. Kasesa nous a fait savoir qu’ils seront communiqués très prochainement. 

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A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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